C'est durant ce fameux 13 novembre qui a beaucoup marqué les français que se tenait la deuxième soirée du Festival Les inRocks Philips au Grand Mix de Tourcoing.
Pour une bonne partie du pubic, cette deuxième soirée a été vécue dans une autre dimension : nous étions dans une bulle, une dimension parallèle, bien loin des médias et surtout, bien loin de Paris.
Sur scène, quatre formations nous étaient proposées : Formation, Låpsley, Ghost Culture puis, pour finir, le grand retour de Son Lux sur la scène tourquennoise. Quatre groupes qui ont chacun emmené le public dans des univers aussi différents qu'appréciables.
Formation (FRMTN) est à la base, un duo composé de deux jumeaux venus tout droit du sud de Londres. Boîte à rythmes, basses rondes, crow bell ravive les meilleures heures de DFA nous proposant un son proche de leurs aînés new-yorkais de LDC Soundsystem.
Considérée comme une chanteuse Soul et comparé à Adèle pour ses origines et sa signature chez le label londonien XL Recording, Låpsley nous propose une soul électronique aussi épurée et fascinante que délicate.
Ghost Culture ou James Greenwood de son véritable de nom est un amoureux des mélanges en tout genre. Entre écriture pop mélancolique et dérivés nonchalantes tirés de la techno ou de la house, le jeune anglais, marie songwriting sensible et habillage électroniques audacieux.
Écouter Son Lux et vivre Son Lux sont deux choses différentes, le trio délivre l'ampleur de leurs morceaux sur scène en transmettant des électrochocs dans une foule en admiration. Ryan Scott alias Son Lux est un véritable ovni, il offre via son dernier album "Bones", un empilement savant de strates électroniques, de frappes sauvages et de cette voix à la précarité bouleversante. Sur scène, c'est un groupe habité qui nous fait virevolter au rythme de leurs notes.
C'est avec ce dernier concert aussi puissant que sublime que nous devions nous quitter comme une date normale, nous souvenant des jours durant des mélodies entêtante du groupe.
Le rappel ne s'est pas fait attendre bien longtemps mais, le public qui était passé jusqu'alors par tous les états émotionnels s'apprêtait à sortir de son espace temps pour atterrir dans une triste réalité. C'est via le délicat Ryan Scott qui prononça des mots très justes que nos apprenions tous la nouvelle glaciale. Il décida de jouer une dernière chanson "For Paris" en laissant son "heavy heart" parler et c'est durant ce dernier morceau que la foule fût à nouveau, et plus que jamais en osmose sous l'émotion.
