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Le Flow fête ses 10 ans et vous invite pour l’occasion !

Le Flow fête ses 10 ans et vous invite pour l’occasion !

Les 10 ans du Flow Style : Fête Date de l’événement : 05/10/2024

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Le 4 octobre 2014, la mairie de Lille inaugurait le CECU - Centre Eurorégional des Cultures Urbaines qui s'appelle aujourd'hui le Flow. Dix ans à faire rayonner le Hip-hop sur la métropole. Pour l'occasion, le Flow organise une grande fête pour marquer cet anniversaire, et pour célébrer les 50 ans du Hip Hop le samedi 5 octobre 2024 ! Lucie Le Guen, Responsable Communication & Relations Publiques du Flow, nous dévoile le programme de ce nouvel événement marquant pour cette structure lilloise.

Le Flow

Vous célébrez un double anniversaire en fait, les 10 ans du Flow et les 50 ans du Hip-Hop. Pour l'occasion, vous proposez 14 heures d'animations gratuites ! C’est ce double anniversaire qui vous a motivés à organiser une fête d'une telle envergure ?

Lucie Le Guen : Oui 14 heures d'animations, de 14 heures à 3 heures du matin ! On avait déjà fait quelque chose pour les 50 ans du hip-hop en décembre. Mais tant qu'à faire, on en rajoute une couche.  Cette fête permettra vraiment de fêter aussi le côté pluridisciplinaire. Pour les 50 ans du hip-hop, on avait plutôt fait un événement tourné rap. Nos 10 ans nous donne envie de faire quelque chose plus grand format, avec de la danse, des arts visuels,... et un petit côté spécialement focus sur le Nord.

Vous aviez déjà fait un gros travail d’archives avec l’expo Side Step. Le Flow a une histoire très riche, et vous avez choisi de la mettre en lumière à travers un magazine. Pourquoi ce format pour raconter cette aventure ?

Lucie Le Guen : Oui, on sort un 34 pages sur les 10 ans du Flow. On a collaboré avec Maxime Delcourt, qui est journaliste, et qui a retravaillé avec une photographe et le graphiste pour récolter de la matière sur les 10 années d'existence du Flow. On a fait le choix d'avoir le côté "regard extérieur", pour marquer un peu notre année. On a choisi ce format pour qu'il y ait un objet, qu'on puisse vraiment laisser une trace. Il y a aussi le côté clin d'œil au début du hip-hop, à l'importance qu'avaient les magazines rien qu'il y a 10 ans. Un magazine, ça permet d'explorer un format un peu cool, avec du contenu, avec de la photo, avec du texte, on peut mettre plein de choses différentes dedans.

Ce magazine est en édition limitée. Faut-il donc venir vite pour le découvrir ce week-end ou on pourra aussi le retrouver par la suite ?

Lucie Le Guen : On a fait 250 exemplaires papier. L'idée, c'est de le donner aux partenaires et aux artistes. Pour le grand public, on va le mettre en ligne sur le site du Flow, pour ceux qui veulent le consulter. L'objet est comme un geste de remerciement pour tous ceux qui ont participé à l'existence du Flow depuis dix ans. Il y a autant le fond que la forme dans ce projet là.

Il y a eu des moments marquants, mais ça s'est beaucoup fait dans la continuité.

lucie Le Guen

Pour ceux qui ne connaissent pas encore bien le Flow, c'est quoi les grandes étapes, les grandes évolutions qui ont marqué les dix ans du Flow ? 

Lucie Le Guen : Il y a eu des moments marquants, mais ça s'est beaucoup fait dans la continuité.

Mais je dirais qu'il y a comme moment marquant l'ouverture, le 4 octobre 2014. On ne s'appelle pas encore le Flow à l'époque, on s'appelle le CQ. Cette inauguration qui se passe sur le Parvis, avec la deuxième fresque du Flow - parce qu'il y en avait une première pour tout le temps des travaux -. C'est à ce moment-là aussi, où on commence à voir plein d'artistes qu'on recroise après. J'ai revu des photos de l'inauguration et je me disais "Ah, mais lui, on l'a accueilli en résidence en 2021". Donc, on voit quelques têtes connues.

Après, en 2015, il y a la venue de KRS-One, qui marque vraiment le lancement de la programmation du Flow avec la fresque emblématique qui le représente. Et là, on est vraiment sur l'impulsion qui est faite sur la programmation avec des rendez-vous concerts d'envergure, avec le retour du festival Hip Open Dance, qui avant ça était à Wazemmes, et qui s'est arrêté en 2014 pour une année, et qui a repris en 2015. Il y a un peu des rendez-vous comme ça en 2015 qui comptent pas mal.

En 2018-2019, on organise les rendez-vous Hip-Hop à St So. Ce grand temps fort avec des rendez-vous nationaux mélangent programmation locale et nationale. C'est le plus gros événement organisé par le Flow en nombre de personnes sur deux jours.

Ensuite, en 2021, on accueille la finale nationale du Buzz Booster, Eesah Yasuke remporte la finale. C'était un gros temps fort pour nous de vraiment assumer au national, d'avoir une artiste qu'on accompagne qui remporte la victoire.

Hamza (c) Cliff

Vous avez une dimension aussi bien locale que nationale avec un impact national et une variété dans vos propositions.

Lucie Le Guen : Oui, et une dimension euro-régionale, par exemple, pour ceux qui ont suivi Nouvelle École (Nda : série Netflix qui présente un concours de rap), un des premiers artistes belges qu'on a accueillis en résidence, c'est Youssef Souad, qui a remporté la victoire cette année. Si on va sur le YouTube du Flow, on a des freestyles de lui qui datent de 2015-2016, quand il était en résidence. C'est vraiment important, l'euro-régional, on a vraiment trois aspects en continu, et on essaie de les faire dialoguer ensemble pour que les artistes puissent naviguer d'un espace à l'autre.

Pour marquer cet anniversaire, une nouvelle fresque sera dévoilée, et elle est double pour l’occasion. Est-elle déjà terminée ?

Lucie Le Guen : Elle est actuellement en cours, et la nouveauté, c'est qu'on prend tout le mur ! La fresque sera finie vendredi. Et pour ceux qui  ont loupé des épisodes, le Collectif Néocore qui sera dans le hall a fait tout un projet où on pourra revoir toutes les fresques depuis le début.

Romuald Brizolier, artiste associé au Flow, prépare aussi une création chorégraphique inédite sur le parvis, accessible à tous. Est-ce une façon d'impliquer les habitants du quartier dans cet anniversaire ?

Lucie Le Guen : Complètement. Pour l'inauguration, Romuald avait déjà chorégraphié un Flashmob géant, qu'il avait fait sur le parvis. L'idée était de proposer quelque chose qui montre tous les artistes qu'on a accompagnés en danse, et que ce soit aussi en extérieur. Que ceux qui ne peuvent pas forcément rentrer dans le bâtiment participent aussi, et peut être, vont-ils rentrer après ! Le Flow veut interpeller aussi, et que ce soit très grand format.

Krump Robin Ansart

Pour l'anniversaire, vous avez prévu des animations dans les moindres recoins du Flow, où tous les espaces sont occupés. Ça permet de redécouvrir aussi un peu toutes les parties avec des animations vraiment variées.

Lucie Le Guen : Oui, c'est ça ! L'idée, c'est de, à la fois, donner des petites cartes blanches aux artistes avec qui on collabore, pour qu'eux puissent exprimer ce qu'ils ont envie de montrer de leur travail. Et en plus de ça, de permettre aux gens de se réapproprier le Flow. On avait hésité avec des visites guidées, et en fait, on s'est dit que ce sera mieux si les gens circulent librement, poussent des portes, parce qu'on se rend compte que le Flow, généralement, n'est un lieu où les gens ne lui donnent qu'un usage. S'ils sont rappeurs, ils vont aller en studio, ils vont éventuellement aller en grande salle, ils ne vont pas aller en studio de danse. Les danseurs, eux, ne vont pas aller en studio de musique. Le fait de proposer des choses un peu décalées dans tout le bâtiment, ça fait aussi que les gens sont obligés de tenter d'aller voir d'autres choses pour essayer de connecter et de découvrir d'autres espaces.

Est-ce que la programmation artistique pour cet anniversaire met exclusivement en avant des artistes locaux ?

Lucie Le Guen : Il y a 99,9% d'artistes locaux. On y tenait. On existe grâce aux artistes en local qu'on accompagne depuis des années. C'est important pour nous de défendre ça sur la programmation. On a juste, dans les têtes d'affiche du DJing du soir des artistes parisiens, pour connecter avec le côté anniversaire avec Sims x May Din, un duo de DJs. Ils travaillent beaucoup sur la question du sampling. On trouvait ça intéressant, justement, pour le clin d'œil anniversaire hip-hop, d'avoir quand même cette patte-là. Mais sinon, tout le reste de la programmation et des guests qui n'ont pas encore été annoncés sont du Nord avec des surprises diverses et variées.

Les dix ans, c'est pas du tout une fin. C'est juste une fête.

Lucie Le Guen

Au-delà de ce week-end anniversaire, quels projets vont venir marquer les 10 ans du Flow ? 

Lucie Le Guen : On a retravaillé complètement toute la charte graphique du Flow, le logo et toute la communication pour s'adapter aux nouveaux enjeux, notamment autour de l'action culturelle, qui est vraiment un des nouveaux axes de projet du Flow. Sur tout le semestre, on va avoir pas mal de dates à l'intention des personnes en situation de handicap. On va avoir plus de connexions et de rencontres avec les artistes aussi. Il y a des conférences, il y a des temps de partage. Et après, on va avoir toute la préparation du Hip Open Dance, qui revient début 2025. Et on a un projet autour de la ressource qu'on dévoilera au printemps. Les dix ans, c'est pas du tout une fin. C'est juste une fête ! 

C'est aussi une page vers le futur, parce que ça évolue vite et intensément.

Lucie Le Guen : C'était complètement l'idée. C'est aussi ça, avec le fait d'avoir plus d'artistes accompagnés. Il y a plusieurs générations d'artistes qui vont être visibles pendant la fête des dix ans. C'est montrer cette dimension. Demain ne ressemblera pas à aujourd'hui, mais c'est aussi bien !

Ces dix ans, c'est un puzzle et chacun peut vivre à son rythme.

Lucie Le Guen

Est-ce que tu veux nous donner d'autres éléments sur cette fête des 10 ans

Lucie Le Guen : C'est un événement entièrement gratuit et en accès libre. Chaque temps de la journée peut vivre séparément. Les gens pourraient vouloir venir en début d'après-midi puis repasser dans la soirée, comme rester toute la journée. En fait, ces dix ans, c'est un puzzle et chacun peut vivre à son rythme. Je pense que c'est vraiment ça qu'il faut retenir. Pour les gens qui veulent juste faire la soirée, c'est possible. Mais il y aura déjà du DJing dès les 14 heures pour les fanas de musique. Il y a de la danse aussi dès  14 heures. Le focus sera à 17 heures et continue en soirée. Il y a des espaces avec différentes tailles. Les gens qui veulent une grosse soirée auront la grande salle. Mais les gens qui préfèrent les concerts plus intimistes, par exemple sur le soir, il y a le Collectif Néocore qui a son propre espace avec son propre DJ set et son bar. À chaque fois, on essaie d'imaginer des choses qui peuvent être un peu différentes et qui peuvent s'adapter à chacun.

Découvrez la programmation des 10 ans ici !

Photo : Bekar - © Nomisz

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