DIE HARD 4 – Retour en Enfer

En attendant Rambo et Indiana Jones, nous voici avec un autre poids lourd de l’action pour son quatrième volet : John McClane.
Sortie USA : 29 juin
Sortie Française : 4 juillet

 

DIE HARD 4 - Retour en enfer
Réalisé par Len Wiseman
Avec Bruce Willis, Justin Long, Timothy Olyphant
Durée : 2h 20min.

Pour sa quatrième aventure, l'inspecteur John McClane se trouve confronté à un nouveau genre de terrorisme. Le réseau informatique national qui contrôle absolument toutes les communications, les transports et l'énergie des Etats-Unis, est détruit de façon systématique, plongeant le pays dans le chaos. Le cerveau qui est derrière le complot a tout calculé à la perfection. Ou presque... Il n'avait pas prévu McClane, un flic de la vieille école qui connait deux ou trois trucs efficaces pour déjouer les attaques terroristes.

L’annonce d’un nouvel opus d’une série à succès est souvent partagée entre l’excitation et l’appréhension. Le nouveau film va-t-il être la hauteur ? Vont-il réussir à garder l’esprit de la saga qui nous a plu ?
Rassurez-vous, c’est bien à du pur DIE HARD que l’on a affaire : de l’humour et de l’action non-stop pour raconter l’histoire d’un méchant terroriste avec un plan démoniaque qui n’a pas prévu le grain de sable dans les rouages : John McClane.

Bruce Willis retrouve son personnage fétiche avec un plaisir évident. Flic vieillit, McClane vit seul en ne voyant presque jamais sa fille devenue étudiante. Les circonstances vont le pousser à endosser à nouveau sa veste de héros qui ne l’est pas vraiment. Jamais volontaire, il est seulement « toujours au mauvais endroit, au mauvais moment ». C’est ainsi qu’en venant simplement chercher un jeune hacker pour l’emmener au FBI, il se retrouve plongé dans une aventure démesurée face à un terroriste qu’il semble être le seul à pouvoir arrêter. Il va faire face à des situations extrêmes dans des scènes d’action impressionnantes, avec son indécrottable humour présent dans toutes les situations.

Comme pour démarquer encore plus notre héros, le scénario lui fait affronter des mondes opposés au sien. D’abord ses ennemis, avec Maggie Q en reine du Kung-fu et Cyril Raffaelli en véritable Yamakasi. Face à eux, McClane a un style moins travaillé, plus brut, mais vous vous en douterez, tout aussi efficace. Ensuite, Il devra faire face à un type de terrorisme qui le dépasse : Le monde virtuel de l’informatique. McClane est de la « vieille école », et à ce titre il est amusant de constater à quel point il est à l’opposé d’un autre grand héros du moment : Jack Bauer. Le personnage de 24H chrono est à la pointe de la technologie, recevant sur son PDA les images par satellite des repères ennemis, avec l’emplacement exact de chaque garde du corps. D’un sérieux exemplaire, il ne rigole jamais et se porte volontaire pour toutes les missions les plus dangereuses. McClane, lui, est toujours embarqué contre son gré, pratique un second degré en toutes circonstances et semble perdu avec un téléphone portable.

Pour compenser, les scénaristes l’ont acoquiné d’un autre personnage, très différent de lui également. Matt Farrell est un jeune hacker qui a programmé une partie de code utilisé à son insu par les terroristes, qui veulent désormais l’éliminer. Par chance, c’est justement John McClane qui a été missionné par le FBI pour le ramener en vue d’un interrogatoire. Protégé par lui, Matt l’aidera à comprendre la partie informatique du plan des ennemis.
Le choix de ce personnage est très intéressant car tout comme nous, il suit McClane dans ses aventures en tant que spectateur. Il reste à ses cotés mais ne participe pas vraiment, et assiste époustouflé aux incroyables scènes d’action. Le spectateur s’identifie donc immédiatement à lui, vivant lui aussi les péripéties de McClane à travers ce personnage.

C’est donc la bonne nouvelle de ce scénario qui pèche malgré tout par manque d’originalité. Si la technique d’attaque des terroristes a changé, la structure reste très classique et ne réserve aucune surprise. Contrairement au troisième volet, une journée en enfer, il n’y a pas de bonne idée dans le scénario qui relance la série vers quelque chose de nouveau et d’excitant. L’histoire se contente de réutiliser les grandes lignes qui ont fait leurs preuves, de garder l’esprit de la saga et du personnage principal, et de proposer des nouvelles scènes d’actions les plus impressionnantes possibles.

A ce niveau, c’est par contre plutôt réussi. A l’image du héros « vieille école » opposé aux nouvelles technologies, le réalisateur a privilégié les vraies cascades aux images de synthèse. Pas toujours très réaliste dans l’idée, mais ce n’est pas le but, elles le sont dans la réalisation. Fusillades, voitures qui volent, pont qui s’écroule, la déferlante de scènes d’action nous laissent souvent cloué sur notre siège. Et le comédien Français, Cyril Raffaelli, que l’on a déjà vu dans Banlieue 13, nous fera oublier l’inconsistance de son personnage de bras droit du méchant par ses impressionnantes scènes de voltige.

Cet autre personnage, Thomas Gabriel, le chef des terroristes, n’est d’ailleurs pas beaucoup mieux servi par le scénario. Malgré le charisme de Timothy Olyphant, on peine à s’intéresser à ce bad-guy bien habillé ou à en avoir véritablement peur. On se réjouira plus de retrouver Kevin Smith, le réalisateur indépendant de Clerks et Dogma, dans le rôle du « Sorcier », un hacker réputé dont le « QG » est dans le sous-sol de sa mère.

2h20 d’action ou presque (il faut attendre un peu avant la première fusillade, très impressionnante), on ne s’ennuie pas dans ce nouveau DIE HARD qui réjouira certainement les fans. Mais l’action et l’humour, même avec une recette qui a déjà marché, ne suffisent pas à faire un film dont on se souviendra. Piège de Cristal reste donc inégalé, et ce nouvel opus, à trop vouloir « rester dans l’esprit » sans prendre de risque, s’avère être un simple film d’action de qualité, ce qui n’est déjà pas si mal.

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