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Les Temps Forts d’Heure Exquise ! Cinéma Expérimental/Carte Blanche à Light Cone

Hauts-de-France
Hauts-de-France

Horaires: Non communiqués

Prix : Gratuit

Les Temps Forts d’Heure Exquise !

Cette carte blanche à Light Cone, association de promotion, distribution et sauvegarde du cinéma expérimental, est l’occasion de nous faire découvrir une des plus précieuses et importantes collections de films expérimentaux d’Europe.
www.lightcone.org

MAR. 03 FEVRIER 2009 - 20H00
REPERES HISTORIQUES

Pour ce 1er rendez-vous, Light Cone présentera une sélection de films de cinéastes précurseurs du cinéma expérimental, de 1922 à 1982.
Vous y retrouverez des films de Maurice Lemaître, Maya Deren, Christian Boltanski, Jonas Mekas, Stan Brakhage, etc.
durée : 90 mn
programme:

1 -RYTHMUS 21 de Hans RICHTER 1922-24 16 mm noir et blanc silencieux 18 ips 4 minutes.
"Je me mis à filmer des suites de rectangles et de carrés de papier de toutes grandeurs, allant du gris foncé au blanc. Le rectangle et le carré me fournissaient une forme simple, un élément dont je pouvais sans peine contrôler le rapport avec le rectangle de l'écran. Je fis alors s'agrandir et disparaître mes rectangles et mes carrés de papier, je les fis bouger par saccades ou par glissements, non sans calculer les temps avec soin, et selon des rythmes déterminés. Partant de là, il ne paraissait pas trop difficile de mettre chacun de ces mouvements en relation avec les autres, aussi bien du point du vue du temps que de la forme. Je suis encore aujourd'hui persuadé que le rythme, c'est-à-dire l'articulation d'unités de temps, constitue la sensation par excellence que toute expression du mouvement dans l'art du cinéma peut procurer. "

2 -ÉTUDE CINÉMATOGRAPHIQUE SUR UNE ARABESQUE de Germaine DULAC 1929 16 mm noir et blanc silencieux 18 ips 7 minutes.
Dans l'élaboration du film, on prône d'abord l'histoire et l'on place en second plan l'image, c'est-à-dire que l'on préfère le théâtre au cinéma. Quand le rapport sera renversé, le cinéma commencera dès lors à vivre selon sa propre signification. Lutte de l'image prise au sens profond de son orchestration, contre l'erreur littéraire et dramatique. Tout le problème du cinéma est dans ce mot «visualisation». L'avenir est au film qui ne pourra se raconter. Le septième art, celui de l'écran, c'est la profondeur rendue sensible et visuelle, qui s'étend au-dessous de l'histoire, analogue à l'insaisissable musical. Cette conception amène nécessairement à une révision des thèmes cinégraphiques. (Conférence, 13 octobre 1928). 

3 -KOMPOSITION IN BLAU de Oskar FISCHINGER 1935 16 mm couleur optique 24 ips 4 minutes.
«Alors qu'il travaillait sur des films publicitaires (cigarettes et dentifrice), Fischinger faisait KOMPOSITION IN BLAU pour son plaisir. Komposition partage avec les films publicitaires le même climat, mais alors que tous ses films précédents n'avaient fait appel qu'à une simple technique d'animation, Komposition in Blau explore littéralement une demi-douzaine de techniques différentes - faisant appel principalement à la pixillation de formes tridimensionnelles -et fut récompensé par des prix à Bruxelles et Venise en 1935.» William Moritz. 

4 -COLOUR BOX de Len LYE 1935 16 mm couleur optique 24 ips 4 minutes.
Musique: La Belle Créole par Don Baretto et son orchestre cubain
. «Le film Colour Box est l'un des premiers films directs du cinéma qui nous soit parvenu. Lye a peint directement sur le film celluloïd, il a rapidement pris conscience de tous les avantages qu'il pouvait retirer de cette découverte et comment celle-ci s'accordait éminemment bien à sa recherche d'un art du mouvement. En effet, il ne cherche pas la reproduction naturaliste du mouvement, ainsi n'a-t-il pas à reproduire et à respecter la configuration des objets. Il recherche le mouvement. Lye peint des arabesques sur la longueur du ruban ce qui confère aux compositions colorées un tremblement qui rappelle le passage de l'énergie telle qu'il la percevait. Avec Colour Box il fait danser des lignes et des plans de couleurs. Plusieurs techniques sont utilisées: étalement au moyen d'un peigne de la couleur, grattage de la pellicule une fois que la peinture est sèche. Apposition de pochoirs de formes et de textes sur les fonds de couleur. » 
Yann Beauvais

5 -A STUDY IN CHOREOGRAPHY FOR CAMERA de Maya DEREN 1945 16 mm noir et blanc silencieux 24 ips 3 minutes.
A STUDY IN CHOREOGRAPHY FOR CAMERA est le résultat d'une tentative de dégager le danseur de l'espace statique de la scène d'un théâtre vers un espace qui serait aussi mobile et volatile que lui-même. Il s'agissait en fait d'un duo entre Talley Beatty, qui danse, et l'espace, qui était fait pour danser au moyen de la caméra et du montage. 

6 -RECREATION de Robert BREER 1957 16 mm couleur optique 24 ips 2 minutes.
Texte écrit et lu par Noël Burch. Les images de RECREATION ont été choisies et photographiées dans le but de créer le maximum d'hétérogénéité d'une image à l'autre. Les choix portent autant sur le plan du contenu que sur celui de la forme - toujours dans la perspective du choc et du contraste. 

7 -A LAMODE de Stan VANDERBEEK 1959-60 16 mm noir et blanc optique 24 ips 7 minutes.
Montage d'apparences de femmes, une fantaisie à propos de la beauté et de la féminité, un hommage, un mirage. Une satire de l'apparat. 

8 -MOTHLIGHT de Stan BRAKHAGE 1963 16 mm couleur silencieux 24 ips 4 minutes.
Ce qu'un papillon de nuit pourrait voir de sa naissance à sa mort si le noir était blanc et le blanc noir. 

9 - LAPIS de James WHITNEY 1963-66 16 mm couleur optique 24 ips 10 minutes.
«Consistant exclusivement en des centaines de points de lumière en mouvement constant, LAPIS décrit des transformations d'espaces positifs et négatifs tellement merveilleuses et projette des couleurs et des images persistantes tellement semblables les unes aux autres et tellement différentes les unes des autres à la fois, que le spectateur ne peut faire autrement que de méditer sur l'un et le multiple, sur la conscience individuelle et le cosmos, sur l'espace et le temps -non pas de façon systématique, mais doucement, au fil des images d'un dialogue superbement sensuel et purement visuel. Le mot «lapis», qui veut dire «pierre» en latin, évoque l'alchimie, la pierre philosophale, mais nulle connaissance des doctrines hermétiques n'est présupposée par le film: Lapis se déroule sur la paroi même du cerveau.» William Moritz. 

10 -7/64 LEDA UND DER SCHWAN de Kurt KREN 1964 16 mm couleur silencieux 24 ips 2 minutes 56.
«Leda und der schwan est aussi basé sur une action de Mühl. L'utilisation quasiment convulsive des juxtapositions réapparaît ici, mais les gestes capturés assument une sensibilité érotique plus grande, bien que l'action en elle-même vise à détruire graduellement l'érotique.» D. W. 

11 -CASSIS de Jonas MEKAS 1966 16 mm couleur optique 24 ips 4 minutes 30.
Portrait du port de Cassis (au sud de la France). Seurat et Churchill avaient l'habitude de peindre là. Tourné en un jour, image par image, juste avant l'aube et jusqu'au couchant. 

12 - L’HOMME QUI TOUSSE de Christian BOLTANSKI 1969 16 mm couleur optique 24 ips 3 minutes 30.
«Travelling avant vers un homme assis par terre, au fond d'une pièce vide, à l'abandon, éclairée seulement par une fenêtre. L'homme, pauvrement vêtu, et dont le visage est masqué par des bandelettes ou du carton-pâte, tousse. De sa bouche, seul orifice visible sur ce masque, sort, par jets, du sang, qui se répand sur sa poitrine et sur ses cuisses. Le toussotement, profond, viscéral -celui-là même de quelqu'un qui vomit, et ces déjections de sang, dont l'impact est accru par de nombreux gros plans, rendent ce film littéralement écoeurant.» Dominique Noguez.
Heure Exquise – www.exquise.org -contact@exquise.org -03 20 432 432 

13 -BERLIN HORSE de Malcolm LE GRICE 1970 16 mm couleur optique 24 ips 9 minutes.
BERLIN HORSE est une synthèse de travaux qui explorent la transformation de l'image en refilmant à partir de l'écran, et en utilisant des techniques complexes de tirage. Il y a deux séquences originales: une vieille page d'actualités et une partie d'un film 8mm tourné à Berlin, un village de l'Allemagne du Nord. À partir de l'écran, et de plusieurs différentes façons, le 8mm est refilmé en 16mm de façon à utiliser, lors du tirage, une superposition permutative et un traitement de couleur. La musique du film est composée par Brian Eno et, comme tous les éléments de l'image, elle explore l'irrégularité des boucles entre elles afin de changer leur phase. 

14 -THE SONG OF RIO JIM  de Maurice LEMAÎTRE 1978 16 mm noir et blanc optique 24 ips 6 minutes.
Ce film, réalisé par Maurice Lemaître en hommage à Ince et à Hart, ancêtres créateurs du film de cow-boys, possède une histoire «western», mais celle-ci ne se trouve pas sur l'image, qui est noire du début jusqu'à la fin, mais dans le son. Nous ne révélons pas ici l'originalité de ce son «narratif» (originalité dans son utilisation filmique) mais il est d'un humour auquel ne peut être insensible aucun spectateur. Ce dernier, pendant le déroulement du film, pourra ainsi imaginer tous les westerns et anti-westerns possibles. 

15 - LES TOURNESOLS de Rose LOWDER 1982 16 mm couleur silencieux 24 ips 3 minutes.
En faisant reposer l'image sur des éléments extraits de la réalité filmée, inscrits successivement sur la bande, il est possible d'obtenir une fluidité d'agencement des constituants visuels de l'image. Tout en gardant l'avantage de la mobilité des éléments graphiques, LES tournesols tente de faire gagner une certaine stabilité à l'ensemble de la représentation spatio-temporelle. Dans ce film, la mise au point est successivement réglée image par image, selon une série de partitions sur des plantes spécifiques situées à différents endroits de plusieurs champs de tournesols contigus. Les petites unités de photogrammes, enregistrées les unes après les autres, apparaissent, simultanément sur l'écran, lors de leur projection, sous forme de diverses configurations induisant des mouvements insolites. La relative stabilité de l'image amena aux recherches qui conduirent à la série des Scènes de la vie française.

MER. 04 FEVRIER 2009 - 20H00
CREATIONS CONTEMPORAINES

Peter Tscherkassky, Siegfried A.Fruhauf, Yves-Marie Mahé, Tobias Schmücking, Emmanuel Lefrant, Peter-Conrad Beyer, Nana Swickinsky,Daïchi Aïto, Dimitri Lurie, Robert Seidel, Sami Van Ingen, Jürgen Reble, Dariusz Krzeczek, Cécile Fontaine.
durée : 90 mn
programme:

1 -VIVRE VITE de Yves-Marie MAHÉ 2008 Mini-DV couleur/noir et blanc sonore 25 ips 1 minutes 40.
Variations ferroviaires autour de plans extrait d'un film de Carlos Saura. 

2 -TURBULENCE de Dimitri LURIE 2003 Mini-DV couleur sonore 25 ips 5 minutes 15.
Une oeuvre vidéo méditative sur le charme de la turbulence de l'eau ruisselante qui crée une série sans fin d'images ordinaires. 

3 -30 MEILEN NÖRDLICH VON EDMONTON, 16. JULI 1969 de Tobias SCHMÜCKING 2003 Mini-DV couleur sonore 25 ips 7 minutes.
Pendant qu'Armstrong, Aldrin et Collins préparent leur voyage sur la lune, quelque part, 30 miles au nord d'Edmonton, une caravane solitaire dérive à travers le temps. 

4 -DE DENTRO de Peter-Conrad BEYER 2006 Beta SP couleur/noir et blanc sonore 25 ips 10 minutes.
Ce film, principalement tourné en Mexique, traite de la force spirituelle de ce pays, qu'on retrouve à la fois dans la nature et le peuple mexicain. De Dentro est une tentative de portrait et d'évocation de l'atmosphère des rites chamaniques Maya et de la tradition des Huicholes.
Heure Exquise – www.exquise.org -contact@exquise.org -03 20 432 432 

5 -ALL THAT RISES de Daïchi SAÏTO 2007 16 mm couleur optique 24 ips 7 minutes.
« ... Il s'agit d'un film de paysage tourné en Super 8 dans une ruelle du Mile-End, au coeur de Montréal. Ici, l'espace est fragmenté et l'image manipulée de manière à forcer le spectateur à recomposer mentalement un espace global d'après des impressions lumineuses fugitives. De rapides mouvements de caméra, vers l'avant ou l'arrière, viennent ponctuer l'ensemble et font surgir la troisième dimension, autrement absente d'images que leur forte matérialité réduit à l'état de surface. Abordant l'image comme s'il s'agissait d'un instrument de musique, Saïto construit son film comme un duo liant l'image et le violon de Malcolm Goldstein, misant autant sur le silence visuel que sur le silence sonore. » (Marcel Jean) 

6 - OVERALL de Emmanuel LEFRANT 2006 16 mm couleur optique 24 ips 5 minutes.
« Bien que la plupart de nos visions nocturnes ne soient peut-être rien d'autre que de vagues et bizarres reflets de nos expériences à l'état de veille, il en reste néanmoins dont le caractère dépaysant et éthéré ne permet aucune interprétation banale, et dont l'effet vaguement provocateur et inquiétant évoque la possibilité de brefs aperçus dans une sphère d'existence mentale non moins importante que la vie physique, et pourtant séparée d'elle d'une manière pratiquement infranchissable. » H.P. Lovecraft, Par-delà le mur du sommeil D'un point de vue plastique, OVERALL est la continuité du projet entamé avec ALL OVER. Le procédé technique n'est plus le même puisque le matériau premier est devenu de la peinture à l'huile; l'image n'est donc plus le résultat d'une manipulation chimique comme c'était le cas avec ALL OVER. Le film original a été peint sur un ruban transparent en utilisant la technique du dripping de Jackson Pollock, puis les couleurs ont été inversées en laboratoire à l'aide d'une tireuse contact. Quant à la bande sonore, elle a été réalisée avec l'environnement de programmation sonore "Pure Data", qui a permis le calcul en temps réel, pour chaque image, de la densité des couleurs (rouge, vert, bleu). Le résultat de ce calcul contrôle le volume sonore de trois sons distincts, chacun d'eux étant associé à une couleur primaire. 

7 -MIRROR MECHANICS de Siegfried A.FRUHAUF 2005 35 mm noir et blanc optique 24 ips 7 minutes 30.
Le miroir est l'instrument de l'illusion. Il ne peut égaler l'image qui se présente à lui, puisqu'au contraire il l'inverse, la transforme en son antithèse : son reflet. Rien d'étonnant à ce que le miroir compte depuis toujours parmi les accessoires favoris du cinéma mélodramatique et d'avant-garde. La nature imaginaire, immatérielle du miroir résume l'idée du cinéma : illusion, photo-graphie, projection. Dans Mirror Mechanics , une jeune fille aux cheveux mouillés se regarde dans un miroir de salle de bains, en essuie la surface d'un geste de la main: l'image que montre cette scène est elle même inversée le long d'un axe médian, dénaturée en une sorte de double projection. C'est le point de départ: Siegfried A. Fruhauf soumet son matériau à une série de transformations complexes, superpose et intercale couches d'images diversement traitées, doubles inversions et expositions multiples. Toute en nuance, la bande son de Jürgen Gruber, créée à partir de feedbacks de guitare à peine ébauchés et de détails sonores numériques, donne au film une aura d'agressivité latente: le fondement du thriller. (...) 

8 -ELEMENTS de Dariusz KRZECZEK 2005 35 mm couleur optique 24 ips 8 minutes.
ELEMENTS est le prolongement stylistique et programmatique de Luukkaankangas -updated, revisited (2004). Ici, ce sont des fichiers images, mis en ligne par « Alaska Weather Camera Program » et montrant des sites exploités dans le désert de glace, qui ont été animés en boucles. En revanche, Elements ne renvoie pas cette fois à un objet précis, mais se réfère directement à l'espace, au paysage inhospitalier et aux horizons indéfinissables. Si les webcams ont pour motif de petits terrains d'aviation en Alaska et leurs conditions météo, accéléré et collage rapide finissent par en effacer les données fonctionnelles et les objets concrets, avions, voitures, au profit d'une rythmisation de l'espace qui confère à celui-ci l'apparence élémentaire d'une imbrication de surfaces blanches, vides de signification. La nature du paysage sous-tend cette alternance rapide -fuite des nuages, chutes de neige, intensités de lumières variant à l'extrême. La vidéo fait naître une sensation du temps différente en ce qu'elle nous prive de la cohérence d'une dramaturgie quotidienne des objets : visibles, puis disparus, présents, puis absents, les objets n'obéissent à aucun schéma téléologique, à l'instar d'éléments cinétiques insignifiants dont la visibilité tombe entre les images. Ce sont les images qui décident de la consistance ou non des corps, y compris ceux du paysage. Toutefois, l'élément de
lumière peut reconquérir l'image, lumière crue du soleil qui grille la lentille de la caméra et soumet le matériel vidéo à des perturbations. Dès lors, la théorie des éléments devient une théorie des forces opposées. On pourrait dire qu'Elements  est un film d'horizons et non un film d'objets, mais qu'il s'efforce inlassablement de supprimer les horizons pour se rapprocher d'une abstraction cinétiquement déterminée. (Marc Ries) 

9 -VANISHING POINTS de Nana SWICZINSKY 2005 35 mm couleur optique 24 ips 8 minutes 50.
Au commencement était l'ellipse noire. Celle-ci, qualifiée aussi par Nana Swiczinsky de « cellule élémentaire de la géométrie », constituait déjà le matériau de base de son film Points of View (1999). D'audacieuses déformations et courbures y faisaient apparaître un maximum d'effets de formes. Black and white only, telle était alors la limite auto-imposée. Vanishing Points se saisit de ce « matériau élémentaire » et le plonge dans un univers coloré luxuriant -comme si chaque point de vue pouvait encore s'élargir considérablement à condition de mettre les lunettes psychédéliques ad hoc. A la sobriété de l'élément de base se voit opposer ici une débauche de couleurs, de rythmes et de formes. Sans utiliser de caméra, Swiczinsky soumet certaines séquences du film précédent à une refonte radicale, notamment en les copiant, masquant ou colorant plusieurs fois. Distances et points de vue les plus divers déterminent l'approche de la « forme originelle ». Ainsi, l'ellipse apparaît tantôt en grand format, tantôt divisée par le milieu, comme écran tramé, puis cadrée en diverses vues de détail, mais toujours par petites étapes successives. La bande son, réalisée à partir de bruits de photocopieurs, accompagne l'image par des changements de rythme discrets. Si la mise en couleur a recours aux tons primaires les plus vifs, leur superposition produit du blanc. Cela renforce l'effet de « fausse profondeur », voire de plongée hallucinogène dans le phénomène du mélange additif de couleurs. Cette immersion dans les couleurs et les formes est en correspondance avec les « points de fuite » qui donnent son titre au film : comme éléments constitutifs de la géométrie qui menacent inlassablement de disparaître au fil de la transformation, mais aussi comme images clé ancrées dans le matériau de départ. Entre ces deux pôles : les anamorphoses d'une inexorable dérobade. (Christian Höller) 

10 -DEEP SIX de Sami VAN INGEN 2007 35 mm couleur optique 24 ips 7 minutes.
Deep Six repose sur trois points : la trame restructurée d'un film hollywoodien de série B (The Rage, 1998), l'utilisation de la photocopie couleur comme expérience cinématique et l'exploration de l'espace entre deux images (l'interimage) comme élément visuel dynamique. 

11 - INSTRUCTIONS FOR A LIGHT AND SOUND MACHINE de Peter TSCHERKASSKY 2005 35 mm couleur optique 24 ips 17 minutes.
Instructions for a Light and Sound Machine a un héros que l'on identifie immédiatement. Marchant en toute innocence le long d'une rue, il s'aperçoit soudain qu'il est soumis aux caprices cruels de certains spectateurs et du réalisateur. Malgré ses efforts héroïques pour y échapper, il finit suspendu à la potence où il meurt de mort cinématographique par rupture du film. Notre héros est alors précipité dans l'Hadès, le royaume des ombres. Ici, dans le monde clandestin de la cinématographie, il est confronté à une multitude d'instructions qui, au laboratoire de tirage, garantiront l'existence de toutes les créatures cinématographiques de l'ombre. Ce qui revient à dire que notre héros accède aux conditions de son possible, aux conditions de sa propre existence en tant que créature cinématographique de l'ombre...Instructions for a Light and Sound Machine est la tentative de transformation d'un western romain en tragédie grecque. (Peter Tscherkassky) 

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