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Horaires: 20:00

Prix : De 5 à 64 euros

Le bénéfice du doute

La salle de l’Opéra de Lille est un écrin qui semble taillé sur mesure pour les spectacles de Christian Rizzo. Et réciproquement. Le classicisme halluciné de son écriture chorégraphique et de ses compositions scéniques y acquiert un éclat vraiment particulier. Le vertige de la mort, de la perte, qui hante ses spectacles y prend une dimension cérémonielle. Il y a en effet quelque chose de l’ordre du rituel toujours recommencé dans le mouvement de ces corps qui se couchent au sol et jouent leur propre fin. D’autant plus que les dernières créations du chorégraphe ont évolué vers une forme d’épure, comme guidée par une morale de la dépossession. Ultime volet d’une trilogie non-prédéterminée créée à Lille qui compte Mon amour (2008) et L’oubli, toucher du bois. (2010), Le Bénéfice du doute se déploie dans un espace vide en laissant sciemment toute résolution en suspens. Pour habiter l’épaisseur immatérielle de l’air, les corps des danseurs prennent appui sur les lumières de Caty Olive et la musique de Robin Rimbaud, alias Scanner.

 

Pionnier de la culture électronique, Scanner s’est fait connaître au début des années 1990 en piratant les sons cachés des métropoles (conversations téléphoniques, fréquences radio) pour façonner des paysages sonores aux ondulations hypnotiques. S’il s’est payé le luxe de refuser de remixer des titres de Madonna, il a dit oui à Christian Rizzo dès leur première rencontre. Ils se sont découverts une même vision tridimensionnelle de la musique en imaginant un spectacle d’une grande amplitude intérieure où les sons mettent en relief le dessein de la danse.

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