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Depeche Mode + Basement Jaxx + Moby + Keane + etc. TW Classic Festival

Horaires: Non communiqués

Prix : Non communiqué

Depeche Mode + Basement Jaxx + Moby + Keane + etc.

La formule du TW Classic est à présent bien connue et a largement fait ses preuves. Il reprend la formule qui était en vigueur à Werchter jusqu’en 1994. À savoir : a) un week-end ensoleillé, début de l’été, b) la plaine du festival comprenant 1 podium, c) un public enthousiaste et motivé. Pour couronner le tout d) une sélection impressionnante de groupes bien connus. TW Classic est entre temps bel et bien devenu un classique. Alors que la dixième édition pointe le bout du nez, chaque nouvelle édition du festival sonne le début officieux de la saison estivale. Un nombre impressionnant de grands musiciens ont déjà inscrit leur nom à l’affiche du festival tels que The Rolling Stones, The Police, Bryan Adams, Lenny Kravitz, Phil Collins, Simple Minds et Elton John, pour ne citer qu’eux. La tête d’affiche sera Depeche Mode cette année.

Voici la programmation avec l'ordre de passage. Cet ordre de passage peut encore être soumis à quelques modifications. Les portes du parc du festival seront ouvertes à 12h.

>> Basement Jaxx - Electro / Alternative - 23h40 - 00h55

>> Depeche Mode - Alternative - 21h00 - 23h00

>> Moby - Ambient / Post-punk / Expérimental - 19h05 - 20h20

>> Keane - Rock - 17h30 - 18h30

>> Duffy - Pop / Alternative - 15h55 - 16h55

>> Tom Helsen - Pop / Chansons populaires mélodramatiques / Hardcore - 14h35 - 15h25

>> Motor - Electro / Alternative / Techno - 13h25 - 14h05

La programmation en détails :

>> Depeche Mode - Alternative - 21h00 - 23h00

Le TW Classic 2009 possède avec DEPECHE MODE une tête d’affiche de choix ! Le trio anglais peut se targuer de posséder l’une des plus belles et remarquables carrières de l’histoire de la musique. Le boys band aux synthés est rapidement passé du statut de précurseur à celui de référence. Leur présence à l’affiche de Torhout/Werchter en 1985 fut un vrai choc pour le public rock. Et quelques années plus tard, Depeche Mode est le premier groupe électronique à savoir comment remplir des stades de foot de fans de rock en un temps record. En 2006, les anglais ont effectué un retour grandiose sur la scène de Rock Werchter en tant que tête d’affiche. À ce jour, Depeche Mode a écoulé plus de 70 millions d’albums et est admiré pour ses prestations Live exceptionnelles. Depeche Mode apportera dans ses valises à Werchter, le samedi 20 juin prochain, son tout nouvel album (dont l’excellent single « Wrong ») et bien entendu une très longue set list !

Difficile à croire aujourd’hui mais, il y a un peu plus de 25 ans, « Depeche Mode » était tabou dans les salles fréquentées par les jeunes et les magasins de disques dignes de ce nom. Prononcer ces mots équivalait à un véritable blasphème. Car Depeche Mode, c’est alors la pop gentillette tout droit sortie des synthés et des boîtes à rythmes d’un boysband insipide, adulé par les adolescentes et méprisé par les fans de rock. L’inscription de ce groupe britannique à l’affiche de Torhout/Werchter 1985 cause tout un ramdam dans la presse et les plaintes s’élèvent sur la plaine. Les commentaires les plus fréquents de l’année: bidon, playback, trop lisse. Le jeu de mots de l’année: « Pêche Démodé ».

L’histoire en décidera autrement. En 2006, Depeche Mode est la tête d’affiche incontestée de Rock Werchter. La musique électronique est désormais universelle et fait partie intégrante de la culture musicale des amateurs de musique modérés et passionnés. Et ce grâce à Depeche Mode. Le groupe originaire de Basildon au Royaume-Uni a non seulement survécu à tous ses confrères de la même génération, mais il a aussi exercé une profonde influence sur la scène dance des années 90.

Pour ce faire, une sérieuse métamorphose s’impose. Le groupe se redécouvre sur « Black Celebration ». L’album ne recèle pas de grands hits dignes d'être retenus mais les quatre musiciens – aujourd’hui au nombre de trois – y font une importante découverte. À Berlin, ils se rendent compte qu’ils ont également un côté plus sombre. Le destin, et surtout la chance, met le photographe et réalisateur de clips néerlandais Anton Corbijn sur leur route. Le coup de foudre est réciproque et tous entament leur ascension vers le top mondial. Le travail de Corbijn pour Depeche Mode lui vaut de grands clients comme U2 et Nirvana. Une renommée dont bénéficie également Depeche Mode. Corbijn est en quelque sorte le directeur créatif du groupe. Leur relation dure depuis plus de 20 ans déjà et a donné naissance à quasi autant de clips. « A Question Of Time » (1986) a été le premier, « Enjoy The Silence » (1990) sans doute le meilleur. Il fait d’ailleurs partie du classement des meilleurs clips vidéo de tous les temps. Corbijn s’est inspiré du célèbre conte « Le Petit Prince ». Le chanteur David Gahan y figure un roi qui arpente un paysage vallonné, un transat à la main.

Les États-Unis sont les premiers à retourner leur veste. « For The Masses » (1987) marquent leur ancrage profond sur la scène musicale alternative outre-Atlantique. À Los Angeles, ils se produisent dans un Pasadena Rose Bowl plein à craquer, un stade de football d’une capacité de 100.000 personnes. L’Europe leur emboîte le pas, massivement, dès le 7e album, « Violator » (1990), mais c’est sur le Nouveau Continent que le groupe déchaîne le plus les passions. Pas moins de 20.000 fans se réunissent pour une séance de dédicaces dans un magasin de disques à Los Angeles. L’événement doit être interrompu prématurément. L’émeute est évitée de justesse. Plus de 8 millions d’exemplaires de « Violator » ont depuis été écoulés.

L’équipe gagnante de « Violator » (Depeche Mode + Corbijn + le grand producteur Flood) réalise aussi « Songs Of Faith And Devotion » (93). L’album se hisse au premier rang partout dans le monde et une tournée de près de 14 mois lui succède. Un contre-coup sévère les attend. Le guitariste-compositeur Alan Wilder quitte le groupe et laisse un grand vide derrière lui, le bassiste Andrew Fletcher annonce vouloir dorénavant surtout se consacrer à la gestion du groupe. Toute la pression du succès repose essentiellement sur les épaules du leader, David Gahan. Deux tentatives de suicide et une grave toxicodépendance laissent présager du pire.

Le chanteur remonte la pente et en parle en long et en large sur « Ultra » (1997). Sombre et austère, cet album fait mouche sur le plan tant artistique que commercial (+ de 4 millions). Son successeur, « Exciter » (2001) est malheureusement tout le contraire. Le ton est très optimiste et les ventes laissent à désirer. L’image se brouille. Chacun vaque à ses propres projets. La flamme semble s’être éteinte.

Pour « Playing The Angel” (05), la machine est prestement remise en marche. Le 11e album studio du groupe est le premier sur lequel Gahan écrit des textes. La tournée suivante les mène vers de nouvelles contrées (Roumanie, Bulgarie,...) et d’autres bien connues (Rock Werchter). Le retour au Mexique après autant d’années enflamme les foules. Les 55.000 tickets sont immédiatement écoulés. Environ 3 millions de spectateurs ont apprécier un groupe en pleine forme, ce qui prouve par la même occasion que Depeche Mode est toujours un groupe très populaire! Le nouveau « Sounds of The Universe » (2009) s’inscrit totalement dans la continuité de l’album précédent. Selon le groupe, ce disque est sans aucun doute la réalisation la plus forte et la plus variée depuis bien longtemps. L’objectif premier était d’obtenir un son futuriste parsemé d’influences retro. D’ailleurs, ce qui frappe le plus c’est l’usage intensif de vieux synthétiseurs et de boîtes à rythmes.

Depeche Mode a depuis vendu plus de 75 millions d’albums et ses concerts sont parmi les plus populaires de tous les temps. Sont attendus à Werchter: trois quadragénaires au palmarès impressionnant, un nouvel album, une tournée mondiale et une confiance en soi inébranlable.

>> Basement Jaxx - Electro - 23h40 - 00h55

Basement Jaxx est « le bébé » de Felix Buxton et de Simon Ratcliffe. Ces deux Londoniens partagent le même goût pour les fêtes et les morceaux obscurs de dance. Ils mixent tout ce qui fait bouger les foules et y insufflent une âme. Les deux hommes font rarement des choix. Ce qu’ils recherchent, c’est un impact maximum. Avec à la clé un résultat éclectique, schizophrène et extraordinairement décapant. Et comme le duo ratisse particulièrement large, tous ceux qui aiment danser s’y retrouvent. Allant là où leurs envies les mènent, sans se faire imposer quoi que ce soit, ils donnent naissance à de nouvelles tendances, souvent de manière inconsciente. Basement Jaxx est ainsi le premier à faire de la house en latin et a s’essayer aux beats gipsy.

Durant les années 90, Basement Jaxx se fait remarquer avec une série de singles à succès sur lesquels ils font le lien entre la samba et le garage. ‘Flylife’ et ‘Samba Magic’ respirent la joie de vivre et introduisent une touche d’exotisme dans la vie nocturne. ‘Remedy’ (99) devient un des premiers albums britanniques les plus avant-gardistes depuis le premier jet des Chemical Brothers. Ils qualifient leur production de « punk garage ». De la dance riche en effets aux relents numériques mais qui sait néanmoins rester musicalement fluide. Avec ‘Rooty’ (01) , la fête continue. L’astucieux mélange de garage, de house, de jungle, de ska, de dub, de disco et de flamenco met le feu dans les chaumières, les clubs et les festivals.

Basement Jaxx prend de la graine et se diversifie. Pop et soul sont clairement présentes sur ‘Kish Kash’ (03). ‘Soul Punx Unite’ annonce la couleur: “Nous mélangeons les vibes de la soul et la punk-attitude.” ‘Crazy Itch Radio’ (06) est un programme radio fictif où le disco, le funk et le rock menacent de faire péter les enceintes. Nouvelle tendance à épingler : les « invités » Des noms toujours plus grands et les courants les plus divers s’y croisent : Siouxsie (de Siouxsie & The Banshees) mais aussi JC Chasez (*NSYNC) sans oublier le rappeur Dizzee Rascal et … Lily Allen. Sur scène aussi, le duo s’élargit pour offrir un spectacle total avec des danseurs, des rappeurs, des chanteurs, des musiciens et des décors qui font mouche. Felix chante et est aux platines. Simon joue de la guitare.

The rhythm. The tracks. Basement Jaxx.

>> Moby - Ambient / Post-punk / Expérimental - 19h05 - 20h20

Il est difficile de trouver un artiste plus gentil, plus terre à terre et plus intelligent que Moby. Cet Américain aime les animaux, l’environnement et l’humanité et réfléchit vraiment à tout. Y compris au récit de sa propre vie. Ses toutes premières interviews se résumaient comme suit : « J’essaie de trouver un bon équilibre entre estime de soi et longueur. Il vaut donc mieux que je m’arrête là. »

Un peu plus tard, il avait un peu plus de choses à raconter. « Je suis né à New York en 1965 et j’habite toujours à New York en 2009. Cela peut paraître régionaliste et déprimant, mais c’est évidemment tout le contraire. New York est fantastique. J’y habite parce que je n’ai pas de permis de conduire et la plupart de mes amis habitent ici. » Il ajoute qu’il fait simplement des disques et des concerts et qu’il est fier d’appartenir à la même maison de disques que Nick Cave et Goldfrapp. Fin du communiqué.

Moby s’appelle Moby parce que son grand-grand-grand-oncle, qui s’appelait Herman Melville, était l’auteur du grand roman classique ‘Moby’. Richard Melville Hall est le fils mélomane d’un ingénieur chimiste et d’une mère hippie. Cette combinaison étrange est peut-être à l’origine de la diversité de ses goûts musicaux. Sur www.moby.com il raconte avec une certaine fierté qu’il a commencé à neuf ans. Sa première étape après la guitare classique a été un groupe de punk hardcore, The Vatican Commandoes, qui jouait des reprises des Clash et des Sex Pistols. Quand Moby commence à passer des disques, la house et le hiphop sont très populaires à New York. Sa formation musicale semble complète.

En 1991 il touche le gros lot. Son deuxième single, ‘Go’, est un morceau dance très puissant, qui devient un classique de la techno. Il atteint le top 10 en Grande-Bretagne et fait partie des 200 meilleurs disques de tous les temps selon Rolling Stone. Son besoin d’agir est tellement grand, qu’il continue de tout faire en même temps. Ce n’est pas grave, mais il devient difficile de le suivre. Notre homme perd son contrat de disques et risque de s’éteindre complètement. Sa remontée est impressionnante. ‘Play’ (1999) met complètement son monde – et le nôtre – sens dessus-dessous.

La combinaison d’électronique, de beats de hiphop et de samples de blues devient un phénomène. En chiffres: plus de 9 millions d’albums, 3 millions de singles, du platine dans 26 pays et la 341e place dans la liste des 500 albums les plus importants de tous les temps selon Rolling Stone. Moby part en tournée pendant pas moins de deux ans. Mais il ne s’en lasse pas: le compteur dépasse désormais les 3.000 concerts.

Il est d’ailleurs très doué. Surtout lorsqu’il s’agit de faire danser. L’année dernière, il a été la tête d’affiche très appréciée de Rock Werchter avec le spectacle ‘Moby Live: Remixed’. Un DJ passait des remixes de ses morceaux les plus connus en direct. Il y ajoutait des percussions, des claviers et des voix. De la « musique dance végétalienne insouciante », titrait alors un quotidien. En effet, que demander de plus par une belle journée estivale insouciante dans la verdure ? De l’amusement au sommet en toute modestie.

>> Keane - Rock - 17h30 - 18h30

Tout a bien marché dès le départ. Trois garçons frais, doués et de bonne famille se sont juré fidélité musicale dans un coin de la campagne anglaise. En 1997, un certain Chris Martin contacte le pianiste Tim Rice-Oxley et lui demande s’il veut jouer dans son nouveau groupe. Il refuse. Le groupe s’appelle Coldplay. Est-ce un hasard si Kean est repéré à Londres cinq ans plus tard par Simon Williams, celui qui a découvert... Coldplay.

Ensuite, ils passent à la vitesse supérieure. En janvier 2004, Keane est perçu comme le groupe le plus prometteur d’une année débordante de nouveaux talents (Franz Ferdinand, Joss Stone, Razorlight). Quelques mois plus tard, il s’avère que leur premier album ‘Hopes And Fears’ – avec les rengaines entraînantes ‘Somewhere Only We Know’ et ‘Everybody’s Changing’ – ne s’incline que devant Scissor Sisters dans la liste des albums les plus vendus de l’année. Cela veut dire que le groupe est a) très demandé et b) très fort. Sans tarder, il jette l’ancre aux États-Unis, pour une grande tournée en première partie de U2.

Entretemps, le prochain album ‘Under The Iron Sea’ (2006) – avec les nouveaux tubes ‘Is It Any Wonder?’ et ‘Crystal Ball’ – est déjà en route. Mais le groupe n’attend pas la sortie de son deuxième album pour partir à nouveau en tournée mondiale. Tout va trop vite. Le 22 août 2006, le chanteur Tom Chaplin pète un câble. Il se fait admettre dans un centre de désintoxication pour personnes souffrant de problèmes d'alcool ou de drogue. Chaplin a quitté la Priory Clinic (Londres) en octobre, mais il est encore sous traitement aujourd’hui.

La dépendance et ses conséquences aigrissent les relations dans le groupe. L’avenir de Keane est suspendu à un fil. Les créateurs de pop artisanale noble surmontent les problèmes et changent de cap aussitôt. Le piano ne joue plus le premier rôle sur ‘Perfect Symmetry’ (2008). Les guitares s’invitent à l’avant-plan et des synthétiseurs poussent parfois la sonorité du groupe dans la direction d’OMD et des Pet Shop Boys.

La tournée mondiale correspondante démarre en octobre 2008 dans un lieu familier: la Lotto Arena à Anvers. Après un concert à guichets fermés à Forêt National et deux passages à Rock Werchter, « notre » amour pour Keane était incontestable. La presse et le public voient un groupe renaître de ses cendres, qui vient d’accueillir un quatrième membre – le bassiste Jesse Quin – et qui reprend sa place dans le peloton de tête de manière convaincante. « Nous avons failli tout perdre et cela nous a fait voir les choses d’un tout autre œil. Tout ceci aurait très bien pu nous filer entre les doigts, nous devrions donc plutôt en profiter. » Heureusement, ils ont envie de partager ce sentiment avec générosité.

>> Duffy - Pop - 15h55 - 16h55

Chaque année, la BBC dresse une liste de 10 nouveaux noms prometteurs pour l’année à venir. Ce « Sound Of 2008 » était de toute évidence à la recherche de la nouvelle Amy Winehouse. Adèle décrochait la 1ère place, la deuxième place revenant à la véritable nouvelle Amy Winehouse. Car Duffy a une voix incroyable, ses morceaux laissent d'autant plus de traces qu'ils sonnent à la fois très moderne et très rétro. La belle a à peine 24 ans. Mais à la voir, on a l'impression qu'elle traîne déjà derrière elle cinq mariages ratés.

Duffy vient du fin fond du Pays de Galles. Pourquoi s'est-elle mise au blues et à la soul, nul ne le sait. Elle est « invitée » à quitter le chœur de l’école en raison de sa voix trop « emphatique ». En 2003, elle se fait pour la première fois remarquer dans sa région comme finaliste malheureuse de « Wawffactor », la version galloise de l’émission de télé-crochet « X-Factor ». Ce demi-succès ne débouchera cependant pas sur grand’ chose. Si elle parvient à se produire et à sortir quelques morceaux, elle continue surtout à travailler dans un restaurant de poissons, comme serveuse.

Les choses s’accélèrent lorsqu’elle est présentée à Jeannette Lee. La Britannique faisait autrefois partie de Public Image Ltd et surtout, est copropriétaire de Rough Trade Records, le label qui a découvert The Smiths, The Libertines et The Strokes. Elle amène la jeune fille à Londres et lui donne le temps de parvenir à une maturité artistique aux côtés de Bernard Butler. L’ex-guitariste de Suede donne à Duffy des cours accélérés de soul et met au point son répertoire.

Et après trois ans, les voilà fin prêts pour conquérir le monde. Son premier single ‘Rockferry’ - de Rock Ferry, le quartier où habite sa grand-mère - met en appétit et le deuxième ‘Mercy’ éclate comme une bombe. Les seuls téléchargements la hissent en tête des hit-parades britanniques et en 2008, le titre séduira plus de 500.000 voisins d’outre-Manche.

Sa voie est toute tracée. ‘Rockferry’ (2008) décolle et devient l’un des premiers albums les plus marquants de ces dernières années. Duffy n’aime pas les comparaisons, mais force est de constater qu’elle dégage la même classe insaisissable que Dusty Springfield. Un atout qui se traduits dans des chiffres impressionnants. ‘Rockferry’ s’envole et se vend à plus de 5.000.000 d’exemplaires en 2008. Ce qui vaut à Duffy de décrocher entre autres un Grammy Award (Best Pop Vocal Album) et trois Brit Awards.

>> Tom Helsen - Pop / Chansons populaires mélodramatiques / Hardcore - 14h35 - 15h25

Tom Helsen cherche la chanson pop parfaite. Il l’a d’ailleurs trouvée à plusieurs reprises. Chaque étape de son exploration met en branle des choses nouvelles et inattendues. Cela fait de lui la preuve vivante que les belles chansons sont faites pour durer.

Deuxième au Rock Rally de Humo en 1996, il sort son premier album éponyme en 1998, accueilli comme le croisement de Counting Crows et Buffalo Tom. L’influence de ce dernier groupe est telle qu’on va jusqu’à parler de « Buffalo Tom Helsen ». Il part à la conquête de la radio avec le single ‘When Marvin Calls’. Ce morceau est le sommet de ‘Tom Is Doing Great’ (2000), un album bénéficiant d’une intervention importante de Joost Zweegers (Novastar). Tom veut faire encore mieux. Il disparaît de la scène pour ajuster sa vie professionnelle et son contenu. ‘More Than Gold’ (2004) fait bouger bien des choses. La rengaine entraînante ‘Goodbye’ met l’été de cette année en couleurs et débarque dans la bande son d’une série télévisée portugaise populaire. Le boys-band local D’ZRT transforme ‘Goodbye’ en mégatube ‘Querer Voltar’ (2005), qui trouve 360.000 acheteurs. Helsen goûte aussi de l’étranger lors d’une série de concerts européens en première partie de Dido. De retour chez lui, il est invité à Rock Werchter.

Une décision importante : Tom troque temporairement sa guitare contre un piano. Il va même jusqu’à enregistrer tout un album sans son fidèle compagnon. Le premier single de ‘Hilite Hotel’ (2007) entraîne un scénario de rêve. Deux générations de femmes sifflotent ‘Sun In Her Eyes’, qui est diffusé sur les ondes dans 12 pays. En Pologne, pendant un certain temps, c’est même le morceau qui passe le plus souvent.

Le monde commence à lui faire de l’œil avec encore plus d’insistance. Helsen signe un contrat qui garantit la sortie de ses disques dans de grandes parties de l’Europe, d’Amérique du Sud et de l’Asie. Il commence par s’entraîner au Sportpaleis d’Anvers. Il y joue pas moins de 14 fois au cours de l’automne 2008 : onze fois en tant qu’invité à la Night Of The Proms et trois fois à la demande de Regi. Le cerveau musical de Milk Inc et Helsen avaient en effet imaginé un tube de dance ensemble. ‘Night And Day’ met l’été en couleurs et devient l’apothéose de l’émission ‘Tien Om Te Zien’.

L’heure est venue de sortir un vrai numéro 1. On lui demande de créer le thème musical de l’action charitable Music For Life de Studio Brussel. À son tour, il invite Geike Arnaert (ancienne de Hooverphonic) pour la deuxième voix. ‘Home’ se trouve en tête de l’Ultratop deux semaines après sa sortie et s’y maintient pendant cinq semaines. Pendant ce temps-là, Helsen devient un ami de la maison en tant que membre du jury de l’émission ‘Steracteur, Sterartiest’ (één).

L’avenir n’attend pas et lui réserve – une fois de plus – de grandes surprises. Pour l’instant, Tom se concentre sur son ‘projet féminin’. Il offre un morceau à chacune de ses chanteuses belges préférées. En 2010, il partira en tournée avec ces dames. Sa propre production se déplace. Tiré de la presse : « Je me concentrerai entièrement sur l’écriture de morceaux pour les autres. Mon prochain CD n’arrivera que dans plusieurs années. Avec Regi, tout se passe aussi incroyablement bien. Nous composerons des morceaux ensemble. » Une raison de plus pour ne pas le manquer.

>> Motor - Electro / Alternative / Techno - 13h25 - 14h05

Une petite fête pour démarrer la journée offerte par Depeche Mode.

Il a fallu beaucoup de chance. En 1989, Oliver Grasset, alias Mr. Nô, déménage de Paris vers Londres parce qu’il veut être découvert en tant que batteur. Son talent n’est remarqué que 14 ans plus tard. Bryan Black le voit travailler dans un club en 2003 et est très impressionné par ce qu’il fait à la batterie électronique. L’Américain a travaillé comme ‘sound designer’ pour Prince pendant longtemps. À la fin des années 90, il a échangé Minneapolis contre Londres pour travailler à ses propres projets musicaux.

Le duo semble parfaitement complémentaire en studio. Ils font un album sous le nom de XLOVER, ils travaillent avec Felix Da Housecat et ils produisent des morceaux pour Princess Superstar et le dieu du rock japonais Atsushi Sakurai. Mais c’est surtout sous le nom de MOTOR qu’ils font des étincelles. En 2004, ils se font très fortement remarquer par leur remix de ‘Personal Jesus’ de Marilyn Manson. Les auteurs originaux de ce morceau sont manifestement impressionnés. Un an plus tard, ils peuvent retravailler ‘Precious’ de Depeche Mode.

Ce qu’ils font eux-mêmes, ils le font encore mieux. Le single ‘Sweatbox’ (2005) leur permet de percer définitivement dans les sphères supérieures de la dance. Sven Väth, Dave Clarke et Miss Kitten ne cessent de passer leur mélange martelant de batteries électriques et de synthés surpuissants. En concert, ils sont également excitants et imposants. Leur look est un mélange de Motörhead et The Jesus and Mary Chain : habits noirs, chapeaux noirs et lunettes noires.

Le premier album, ‘Klunk.’ (2006), est aussi dur et carré que son titre. Le duo jette un pont entre l’EBM (electronic body music) de Front 242 et Nitzer Ebb et la techno minimaliste de Plastikman. Imaginez une sorte d’« électro industrielle brute et puissante ». Ou Alter Ego et Vitalic, mais en plus violent.

En 2006, MOTOR passe à Pukkelpop et I Love Techno et peut partir en tournée avec Kraftwerk. Kanye West est également devenu un grand ami entre-temps. Et les membres de Depeche Mode sont rapidement tombés sur MOTOR en cherchant des compagnons agréables pour leur Tour Of The Universe. La musique de ces électropunks minimalistes était déjà présente sur la bande d’échauffement de la tournée précédente. Et Martin Gore trouve que leur remix de ‘Precious’ dépasse de loin toutes les reprises de Depeche Mode jusqu’à ce jour.

 

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