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Long live the life that burns the chest au Théâtre du Nord

Du 8 au 12 mars 2022, Armel Roussel, metteur en scène belge et artiste associé au Théâtre du Nord, présente dans la Grande salle du théâtre, Long live the life that burns the chest (Que vive la vie qui brûle la poitrine). Le spectacle est librement inspiré de la pièce l’Éveil du printemps de Frank Wedekind parue en 1891 mais censurée pour pornographie dans une Allemagne conservatrice et puritaine.

un spectacle joyeux et une performance d’acteur touchante

La pièce de Wedekind raconte l’histoire d’un groupe de jeunes adolescents en plein bouleversement corporel et identitaire qui se posent des questions existentielles liées à la sexualité, à la morale, au désir, à la mort et à l’avenir auxquelles les adultes refusent de répondre. En voyage au Japon, au Sénégal puis en Inde, Armel Roussel et l’acteur estonien Jarmo Reha vont aller à la rencontre de comédiens et comédiennes de ces pays afin de les interroger sur les thématiques universelles abordées dans la pièce de Wedekind. Les réponses, si intimes et personnelles, dépendent aussi d’un contexte et d’une culture propre à chaque pays.

Jarmo Reha est seul au plateau, il ne joue rien d’autre que lui-même et pourtant Armel Roussel aime troubler la frontière entre fiction et réalité puisque le spectateur ne sait pas à quel point la pièce est écrite ou improvisée, inspirée de faits réels ou fictionnalisée. Il s’adresse à la salle éclairée tout en considérant le public. Il et se met à nu devant nous en livrant ce qui le touche et le bouleverse.

Le voyage est filmé et les rencontres sont projetées sur écran. Il n’y a pas de personnages incarnés dans la performance puisque chacun raconte son expérience et son vécu en acceptant de montrer, sans truchement, sa vulnérabilité et son rapport à l’érotisme, à la polygamie, à la place de la femme dans la société ou à la mort. Le surtitrage de la pièce fait parfois office de partenaire révélant toute la force du spectacle : son humour et son autodérision sans qu’il n’y ait pour autant un jugement établi envers autrui.

Malgré un projet original sur papier, un spectacle joyeux et une performance d’acteur touchante, la façon dont il a été traité est décevante. Les questions posées semblent être abordées en surface et la pièce se repose sur des effets complaisants qui peuvent finir par nous faire perdre le fil.

Un projet à découvrir au Théâtre du Nord jusqu'au 12 mars 2022

Le teaser de "Long live the life that burns the chest"

Crédit photo : © Veljo Poom

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