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Villagers + Luke Sital-Singh au Grand Mix

Luke Sital-Singh a la tache difficile d'assumer devant un public venu nombreux en première partie de Villagers avec pour seule compagne sa guitare. Ce jeune anglais de 24 ans nous vient tout droit de Londres. De sa voix puissante il nous livre des textes baignant dans son univers ultra personnel où l'amour est souvent brisé et très torturé. A la manière de Bob Dylan ou de Damien Rice il chante avec des mots justes les sentiments humains. Malgré tout les textes sont simples, trop peut être et semblent fait uniquement d'évidences. On n'adhère pas vraiment malgré la justesse de la voix et la sincérité des attitudes. Mais on espère tout de même qu'il nous reviendra avec des textes plus optimistes la prochaine fois…

Changement d'ambiance avec les irlandais de Villagers. Le public, très en retrait pendant la première partie, est à fond et acclame les musiciens avant même que ceux-ci ne pointent leur nez sur scène! Déjà venus en novembre 2010, on attend encore mieux, si cela est possible, du quintet emmené par le très charismatique Conor O'Brien.

Le lendemain de la séparation de son groupe précédent The Immediate, Conor commence à écrire le début de l’aventure Villagers. Ayant trouvé son style après un passage en tant que guitariste de Cathy Davey, Conor et le groupe donnent leur premier concert en 2008 à Dublin. Un premier EP Hollow Kind en février 2009 leur vaut la comparaison avec des groupes comme Bright Eyes ou Sparklehorse. En 2010 sort Becoming a Jackal et trois ans plus tard Awayland. Le fameux style d'O'Brien oscille entre pop, folk pastoral et débordements électroniques. Après les ballades romantiques prédominantes dans Becoming a Jackal, on assiste à un changement flagrant aboutissant à une puissance harmonique et une complexité d'arrangements. Tout cela arrivant après une "panne artistique" qui a obligé Conor à se réinventer entièrement.

A la manière d'un film les protagonistes, par ailleurs extrêmement efficaces, nous emmènent sans grande difficulté dans un univers d'enfant pur et lumineux. Conor est littéralement possédé par sa musique et ses textes, qu'il nous sert avec une virtuosité incroyable. On salue tout particulièrement les performances d’"Eathly Pleasures" et "Nothing Arrived" et surtout... surtout le premier morceau du rappel "That Day" qu'il entonne seul a la guitare. Un moment d'une pureté simple souligné par un silence religieux provenant des gens dans la salle. Un instant de ravissement qui clôt presque ce que l'on peut considérer (et ce n'est pas le leader qui nous contredira...) comme un des meilleurs concerts de ce début d'année 2013 !

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