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Sallie Ford & The Sound Outside + King Automatic à l’Aeronef

Alors que les températures sont toujours inférieures à zéro degré, le public de l’Aéronef a répondu présent dimanche soir à l’occasion du concert de Sallie Ford & The Sound Outside, accompagné par King Automatic.

King Automatic monte sur scène avec une demi heure de retard, la salle impatiente de voir le show commencer se trouve face à un vrai one-man-band. Seul sur scène King Automatic joue de la batterie avec les pieds, de la guitare d’une main, du clavier avec l’autre et trouve le moyen de chanter et il n’y a pas à dire, sa maîtrise est impressionnante. Cet ex batteur oscille à présent entre rocksteady, rythm’n’blues et bebop. Il a su s’approprier un genre qu’on pourrait qualifier d’inclassable et le public a l’air d’apprécier. L’ambiance se réchauffe doucement mais sûrement.

C’est enfin au tour de Sallie Ford et ses potes de nous montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Lorsqu’ils arrivent sur scène, lookés très soigneusement (lunettes rétro et petite robe pour Sallie, moustaches et t-shirts sortis des années 50 pour les garçons), une atmosphère 50’s s’installe avec eux, définitivement avec les premiers accords joués par Sallie Ford & The Sound Outside. La richesse de la musique du groupe est telle qu’elle rappellera à certains Elvis Presley, à d’autres Johnny Cash ou encore Tom Waits. Instrus mis au service de la très belle voix de Sallie, qui nous montre l’étendue de ses capacités vocales tout au long du concert.

Sallie Ford est à l’aise sur scène mais on regrette son manque de "dynamisme", très statique elle n’encourage pas le public à bouger. Sur des titres comme « Danger » ou « I Swear » qui donneraient presque envie de commencer à se déhancher la salle préfère rester attentive et se contente de battre le rythme du pied. Mais quand il s’agit d’embarquer son public dans des chansons plus profondes Sallie sait ce qu’elle fait, sans jamais tomber dans l’excès une voix écorchée remplie d’émotions dont on se délecte avec des morceaux comme « Against The Law » ou « Thirteen Years Old ». Quant à « Where did you go » et « Nightmares » les modulations de sa voix sont assez folles !

Le groupe nous offre une nouvelle composition « Paris », et deux reprises choisies avec soin. Buddy Holly, dont la presse titre qu’elle pourrait en être la fille cachée, et un « Whole Wide World » (Eric Wreckless) qu’elle démarre seule à la guitare, magnifiquement bien interprété pour clore le concert. On a aimé pouvoir frissonner grâce à la voix de Sallie et l’univers du groupe mais l’énergie a manqué à ce concert qu’on aurait aimé voir plus « rock »abilly.

 

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