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Charlier, Sourisse & Kurt Rosenwinkel au Tourcoing Jazz Festival

A peine trente personnes ! Le moins qu’on puisse dire est que le deuxième volet de la série de concerts de 18h30 consacrée à la guitare par le Tourcoing Jazz Festival n’a pas fait le plein. Pourtant le trio constitué par la paire Charlier, Sourisse et leur invité Kurt Rosenwinkel est une formation intéressante à plus d’un titre. Peut-être ont-ils souffert d’un manque de notoriété au milieu de l’imposante programmation du festival.

Cela ne les a pas empêchés, pour le plus grand bonheur des aficionados présents de délivrer un fort beau concert. Connaissant la complémentarité du batteur André Charlier et de l’organiste Benoît Sourisse, partenaires depuis de nombreuses années, on aurait pu penser qu’ils accompagnent plus, qu’ils ne se confrontent avec la révélation de la guitare Kurt Rosenwinkel. Mais c’est un véritable trio que ce groupe et l’on pourrait croire que les trois musiciens jouent ensemble depuis toujours. L’association de l’orgue et de la guitare, en particulier fait merveille, les deux musiciens jouant des textures soulignant grâce à une note jouée plus fort ou tenue plus longtemps les traits de leur partenaire.

Mais c’est surtout l’enthousiasme des trois musiciens, complètement impliqués malgré la faible audience qui fait la richesse de cette musique, on sent chez eux un véritable plaisir de jouer ensemble. Le répertoire est majoritairement extrait du disque "Héritage" mais l’absence du saxophone de Stéphane Guillaume offre à la guitare de Kurt Rosenwinkel une place supplémentaire. Concentré et doublant parfois ses solos de la voix, il ravit un Benoît Sourisse tout sourire à chacune de ses interventions.

Hormis le « Meeting at Douglas town » premier morceau qu’ils jouèrent ensemble sur l’album « Eleven Blues », c’est le répertoire de l’album « Héritage » qui est à l’honneur. On retiendra une marche de la Nouvelle Orleans joliment enlevée « Work Song », une vraie fausse valse astucieuse « le langage des sages » et surtout cet « improbable afro beat » hommage à Fela Kuti, surprenant pour cette formation mais superbement assumé et qui conclura le concert. Un petit concert donc, une heure à peine, mais qui donne envie de revoir ces trois-là devant un public plus nombreux. Ils le méritent amplement. 

A écouter :
Héritage (2006/O+)
Eleven blues (2004/ O+)

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