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Grand Gala de Catch à la Maison Folie Wazemmes

En clôture de l'exposition Kitsch Catch, la maison folie de wazemmes accueillait un grand Gala de Catch : une soirée-choc !

"Eul plus grante batalle de foutach chuch gueule" : Première partie de catch burlesque avec Bernadette Soubiroute, "Omar-Roual, le tueur aux chaussettes sales", Kill-Biloute... et d'explosives joutes sur les commentaires argo-patoisants d'une merveilleuse commentatrice en culotte, imitant à s'y méprendre la sirène de fête foraine. De quoi mettre le feu à la salle comble, prête à s'embraser comme une meute de paille.Un carnach...

Le catch : ça claque ! : Les combats de molosses à 2, à 4, masculins, féminins, vont durer toute la soirée, jusqu'au choc ultime. Jusqu'au sang. Le public est chaud-bouillant. Entrée en glissade sous les cordes de l'effrayant Salvatore, casque romain à crête rouge. Premier choc frontal des corps. Le commentateur : "Attention, ça l'énerve, il n'aime pas qu'on l'appelle pizza.". Le public : "Pizza ! Pizza ! Pizza !". Salvatore grogne, s'énerve de plus belle, tire les cheveux à pleines poignées. Projection du haut de la 3ème corde... et vlan, il vient s'écraser sur son adversaire, collé au ring. Dégagement. Cou de pied contré. Retournement du bras. Blocage arrière. Le public : "Enculé !". Porté. Roulade avant... Le public : "Brise-le !".

Aarrgghhh... et que ça saigne ! : Tommy End, le tatoué entre en scène. Il veut la médaille. Prise de soumission. Coup de la corde à linge (ça fait mal). Le public : "Bouffe-lui les couilles !". Projection dans les cordes. On prend de la vitesse... Sortie de ring en violent fracas sur le public. Le public frémit. Instant en suspens, mêlant peur et exaltation... ça repart ! Les catcheurs jettent tout leur poids de colosses sur leurs adversaires. Souplesse et violence maîtrisée. Ils sont 4 cette fois-ci. Masse et muscles.
La lutte s'intensifie. Mains blanches. Contré. Prise de tête. Manchette. Souplesse arrière. Ça saute, ça cogne, ça s'enrage. Ça invective le public survolté à grands coups de "Fuck your face !". Le public répond en bloc, hurle, se déchaîne. Catharsis. Furie collective. Puis c'est le saut de l'ange. Le final. La victoire.
Salto hors des cordes... Écrasement sanguinaire à un poil des spectateurs ahuris. Im-pres-sion-nant. Et la masse-public de conclure : "1- 2 -3 !". C'est fini.

Du sang (non, ce n'était pas de la confiture samedi à Wazemmes) barre le front du vainqueur comme une féroce signature. Rouge couronne de fierté, mérite de l'exploit, du savoir en perdre pour le sacre.

Bien entendu, le catch, on l'a vu samedi, reste un spectacle vivant, jouant sur les réponses et l'émotion du public, presque en danger face aux catcheurs. Une furieuse Commedia dell'Arte...

"C'est moi la môme Catch-Catch-eu
Voyez mes gros biscottos-costauds
Avec ça, j'ai l'air vache-eu
et une paire de pectoraux-taureaux ! 

J'ai une poigne de fer, un cœur en acier,
la gueule en or et les 2 pieds tatoués.
J'mets les pieds au mur, comme un échalas,
le grand écart et je crache à 15 pas !"
(Fréhel - La Môme Catch-Catch)
 

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