La venue des Naive New Beaters en métropole lilloise est une occasion que Lille La Nuit n’aime pas rater… Quand en plus la salle qui les accueille s’appelle Le Grand Mix, il était hors de question de manquer ça ! Il aura fallu juste adapter son emploi du temps puisque le concert originellement prévu le 12 mai a été décalé au 28 octobre pour cause de planning surchargé. Malgré ce petit changement, Le Grand Mix est plein à craquer ce soir.
C’est au groupe OMOH d’ouvrir le bal. Ce duo verse dans l’électro pour moitié et pour l’autre dans la pop. En live, ils sont cinq. Guitare, batterie et claviers. Classique mais très efficace ! On se laisse très facilement emporter par leur univers un brin vintage, fortement élégant et très aérien. Forts d’un premier EP sorti en 2013 (Hours of Sunshine), ils récidivent en 2015 avec un 5 titres appelé OMOH is Leading Nowhere. Pourtant ce soir, on va plutôt partout que nulle part ! Le public apprécie, l’ambiance assez calme du début devient rapidement survoltée. Le set passe à une vitesse folle et c’est presque à regret qu’on les laisse quitter la scène !
Le temps de croiser quelques habitués de Lille La Nuit et les lumières s’éteignent encore. En 2016 est sorti A la folie, le nouvel opus des Naive New Beaters avec en premier single l’excellent titre « Heal Tomorrow » en duo avec la chanteuse Izia. Si à l’écoute, cet album centré sur les relations hommes/femmes, nous laisse un petit goût amer et une arrière pensée de « C’était mieux avant ! » (on ne va pas le cacher), en live les morceaux prennent toute leur dimension ! Et lorsqu’ils enchaînent dès le début du concert deux titres des anciens albums (« Shit Happens » et « Live Good »), l’ambiance déjà bouillante augmente encore d’un cran. Les gens dansent, chantent et réagissent au quart de tour au moindre « Big up ! » lancé par un David Boring très en forme. L’accueil célèbre des gens du nord ne faillit pas à sa réputation et les gars sont visiblement contents d’être là. Ce qu’on aime aussi avec les NNB, c’est qu’ils ne laissent jamais le public à l’écart, toujours un mot pour rire ou une parole échangée. Et ça fait du bien ! Niveau scénique, le trio est devenu quintet puisqu’une batteuse et une bassiste se joignent à eux. Et les tenues improbables et colorées des débuts se sont effacées au profit de combinaisons… brillantes.
La première partie du set se finit sur « Heal Tomorrow » repris en cœur par un public… en folie… Puis vient le rappel avec « Egoblaster », « Run Away », « The Last Badaboum » et « Jersey ». Déjà le groupe s’éloigne, le concert est fini. Le public commence à quitter la salle en devisant joyeusement. Mais c’était sans compter sur l’esprit farceur des NNB qui reviennent pour entonner une deuxième fois « Heal Tomorrow » ! L’occasion d’un dernier lâcher prise…
Une question subsiste malgré tout lorsque l’on quitte le Grand Mix : mais où sont passés les palmiers ?!
