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Les Vieilles Charues 2007

"Djay, j’ai des pass pour Les Vieilles Charrues ça te dit ?"
"Uè cool c’est quand ?"
"Demain jusqu’à Lundi et y’a 8h de route ça te dit toujours ?"

Nous voilà sur la route. Direction Brest d’abord pour récupérer un pote et y passer la soirée ; on arrive sur le site des Vieilles Charrues, à Carhaix, le samedi après midi. Le soleil n’a pas l’air d’être déjà là… Certainement encore coincé dans les bouchons qui entourent les parking et les différents accès… L’année dernière plus de 200 000 festivaliers étaient présents aux Vieilles Charrues. Tu m’étonnes que ça bouchonne aux entrées !

Cette année Johnny n’est pas programmé… 30 000 festivaliers seront à compter en moins… (170 000 donc, pour ceux qui ne savent pas compter !), mais les vieilles charrues (16ème édition) reste le 2ème plus grand festival d’Europe (après le Sziget Festival de Budapest bien sûr !) et bénéficie d’une organisation quasi parfaite (que beaucoup de festivals, même âgé de 3 ans de plus devrait suivre !) : 12 camping gratuits sur 40 hectares. Des kilomètres de parking (gratuits également), des consignes (gratuites aussi !), une multitude de points restauration de toutes sortes (tarti flette, crêpes, patates, pizza, kebab, sandwich, pælla…). Pas de système pénible de tickets boissons, on paye directement et la possibilité d’acheter des cruches pleines de bière aux couleurs du festival… On fait un peu la queue pour rentrer, ms le camping n’est pas loin (surtout quand on arrive à se caller comme nous au camping n°1 à 10 m de l’entrée)… Le tout, décoré de lumières dans les arbres, de projections d’images, de tubes fluorescent… Le site reste propre. Les 5 200 bénévoles font très bien leur boulot.

Charles Aznavour ouvrait le festival, avec Sanseverino, Les Rita Mitsouko et Katerine… «Et je coupe la pluie» aurait pu chanter Katerine ! Les 2 premiers jours se feront dans la gadoue ! Nous on arrive le 3ème jour, et mes chaussures s’en souviennent encore (et je pense que malheureusement pour moi elles vont s’en souvenir très longtemps…).
Vendredi les canadiens d’Arcade Fire restent le moment le plus stratosphérique de la journée (dixit les festivaliers présents que l’on croise et questionne à notre arrivée). Donovan Frankenreiter était pas mal non plus… (Collègue de Jack Johnson et Ben Harper).

Samedi : de la mollesse à l’énergie pure !

On manque Gentleman et on arrive pour le tendre Sean Lennon. Le public porte tous les âges ; y’a certainement des restes de Adamo de la veille… Le sol est mou comme la musique de Sean Lennon. Bryan Ferry vient un peu réveiller la foule (un peu j’ai dit…) avec ses airs d’harmonica et sa version bluezée de « Knockin on the heaven's door ». Nous n’avons pas envie de continuer à dormir avec Herman Düne, on file voir {T}ekël et leur Electro utlra Dance floor. On enchaine sur Tryo. 30 minutes avant leur arrivée, la plaine devant leur scène est déjà pleine et les accès difficiles… Tryo est à l’unisson, entre eux et avec le public. Bernard Lavillier vient les rejoindre sur scène, un bon moment ! Gooze ne sait sans doute pas encore qu’ils vont clôturer le festival sur la grande scène et mettent tout ce qu’ils ont dans leur set. Emilie Simon nous fait faire un retour en arrière, la pluie retombe un peu, le sol se ramollie, la musique également…
Kaiser Chiefs a annulé sa venue au profit d’un enregistrement pour les 40 ans de Radio One. Apparemment le public le sait et pendant les pauses, quand une pub pour leur dernier album apparaît c’est tout le public qui s’embrase sous les sifflets. Joey Starr arrive donc en avance et c’est tant mieux ! L’ex moitié de NTM ne se contente pas de jouer devant un public. Il le teste, l’affronte, l’harangue, n’hésitant pas à arrêter la musique s’il juge que la foule ne bouge pas assez « bougez vous au fond, vous avez payé trop cher vos places ou quoi ?! ». Joey est impressionnant sur scène ! Avant de nous offrir « Tiens ta femme et tu tiendras la France » adressée à notre roi Nicolas 1er de l’Elysée et censurée sur son album, Joey nous interpelle sur le fait que Cecilia soit active sur la scène internationale : « j’ai déjà pas voté pour lui et encore moins pour elle ! ». Le public jubile !
On continue dans l’énergie pure avec Mass Hysteria. Un bon concert est un concert bien préparé nous dit Mouss. C’est qu’ils ont dû bosser les bougres !
Le sol devant la scène s’enfonce d’1m sous le poids des pogoteurs. Ça fait plaisir de revoir Mass Hysteria revenir à son top niveau… je me souviens d’un concert d’eux à Lille y’a 2 ans, où très peu de monde s’était déplacé.
La messe Electro des parisiens tendances du moment (ptètre qu’il sera long ce moment) est célébrée. L'intro de Justice est plutôt mystique contrairement au son lourd auquel le public s’attend. Never be alone est bien sûr joué et on en oubli la pluie ! Les danseurs finissent à genoux, prêt à prier…

Dimanche : Du slam à Gooze

Le Slam est à l’honneur aujourd’hui. Slamer devant 40 000 personne ne doit pas être évident, mais Grand Corps Malade et surtout Abd Al Malik s’en sorte bien. Sinead O’connor, malade, a annulé sa venue et Abd Al Malik se voit promu à l’une des 2 grandes scène. L’humaniste s’en sort très bien. Avant Abd Al Malik c’est Yannick Noah qu’est sur scène : le concert populaire du festival. Des fans sont présents et regardent d’un mauvais œil ceux qui réclament ironiquement « Saga Africa ». Et pourtant c’est toute la foule qui s’enflamme quand les 1ères notes retentissent. On file sur Oxmo Puccino qui se la joue Katerine à couper le son et à le remettre… Un peu pépère son groove… mais on savait à quoi s’attendre… Retour sur la grande scène avec Kasabian, puis Groundation et Gooze en remplacement des Klaxons.
La pluie est de retour et s’endormira avec nous…

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