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Joe Bonamassa au Zénith de Lille

Quoi de mieux que de clore ce long week-end caniculaire de juin, par la chaleur d’un concert de blues ? Ça tombe bien, le guitariste Joe Bonamassa au succès grandissant ces dernières années, était de passage au Zénith de Lille ce lundi soir, pour sa tournée 2014. A pied ou en voiture, on a forcément croisé au moins une fois du regard une de ces multiples affiches jaunes, montrant la silhouette noire d’un guitariste qui annonce « L’événement guitare de l’année ». C’est donc plein de curiosité et d’impatience que Lille la Nuit s’est rendu à cet événement immanquable !

A seulement 4 ans, cet américain prodige originaire de l’Utica apprend déjà la guitare de manière intensive. 4 ans plus tard, fou de Jimi Hendrix, de Steve Ray Vaughan ou encore d’Eric Clapton, il accompagne le légendaire B.B. King, pour finalement commencer à se produire seul sur scène à l’âge de 12 ans. Depuis, des années se sont écoulées et Joe Bonamassa n’a cessé de progresser dans l’univers de la guitare. Avec une dizaine d’albums au compteur, le guitariste a su au fil du temps, s’entourer des grandes pointures dans le milieu de la musique.

En arrivant, c’est un Zénith plutôt calme et aéré que l’on découvre. Un public majoritairement quinquagénaire attend patiemment de rentrer dans la salle, ou trône déjà sur les sièges numérotés de celle-ci ; quelle déception de découvrir que l’on va devoir passer près de 90 minutes assis sur un siège immobile, au son du blues rock. Il est 19h55 quand le concert, ou disons plutôt le show commence, sans première partie. Obscurité totale dans la salle, légère lumière bleue électrique, synthétiseur et batterie au max, on penserait presque assister au début du Plus Grand Cabaret du Monde, enfin, quelque chose dans le genre ! Après s’être fait suffisamment désirés, résonnent enfin les premiers accords de guitares du tant attendu Joe Bonamassa. Au rythme lent de la musique, et sous les applaudissements du public, une lumière blanche apparaît doucement sur la scène et nous dévoile l’homme armé de sa superbe Gibson LesPaul. Lunettes de soleil, costard noir et souliers bordeaux vernis, une classe à l’américaine qui ne sera pas sans rappeler les lives spectaculaires des talentueux « guitar hero » Joe Satriani et Steve Vai.

Les longs solos de guitare s’enchaînent au fil des morceaux sous les yeux d’un public admiratif, tout comme les guitares défilent : LesPaul, Stratocaster… Le Joe alterne un rock propre, un blues aux airs pratiquement froids et des balades dignes de génériques de séries TV américaines. Légèrement mégalo, il mise sur une voix préenregistrée pour introduire sa reprise de « My Baby caught the Train » et se décide à s’adresser enfin au public au bout du septième morceau pour présenter (ou vanter) le groupe. S’en suivent alors les « CV » des 4 musiciens qui l’entourent ; d’abord le bassiste Carmine Rojas ayant auparavant joué avec David Bowie, ensuite le percussionniste Lenny Castro ayant joué avec les Rolling Stones, puis le batteur Tal Bergman ayant accompagné Billy Idol et Simple Minds, et enfin Derek Sherinian, keyboardist pour Alice Cooper ou Kiss.

Chacun à leur tour, les musicos de la bande de Joe Bonamassa offrent au public des solos des plus épatants ; et en particulier celui mené par Tal Bergman et Lenny Castro qui reste sans doute le meilleur moment du concert.
Passages de chants a capella qui laissent entendre une voix pure, il n’y a pas à dire, le monsieur sait chanter et jouer, même s’il faut l’avouer, sa musique touche le blues d’ascenseur ou de casino !

90 minutes tapantes après son arrivée sur scène, sonne la fin du show du guitariste réglé comme une horloge. Sous les acclamations du public visiblement satisfait, la star revient 15 minutes, chronomètre en main pour un rappel de deux morceaux.

C’est un beau spectacle musical que nous a offert Joe Bonamassa ce lundi soir, et c’est en partie grâce à la production qui a mis le paquet (et heureusement vu le prix des places !) avec des jeux de lumière étonnants et une qualité sonore excellente qui frôle même le son trop aseptisé et retire donc la chaleur du Blues et le côté sauvage du Rock.

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