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Hexstatic + Airborn Audio + Deework & Yamsk + Alt(R) & VJ Oxygen

Soirée Visiosonik proposée par Les Rencontres Audiovisuelles: 7H festives combinant images et sons; Djs, Vjs'n Co. Une soirée griffée Ninja Tune avec Airborn Audio et Hexstatic.

La salle est parée de quelques écrans assurant une bonne immersion visuelle. La petite salle du fond de l'Aéronef, rarement ouverte, accueillait quelques installations vidéos, passées un peu inaperçues. La salle est bien remplie (pourtant elle était bien vide à la venue d' Addictive TV en décembre dernier ).
La première partie de soirée débute sous les BPM hâchés de Deework en binôme avec YamsK , pour les visuels. Ça c'est pour la programmation très locale. Ces beatniks là font partie de la Bedroom Research, collectif d'électro lillois. Malgré la baisse d'activité du collectif en tant qu'entité (qu'on pouvait retrouver régulièrement lors des feu soirées du Biplan), chacun d'entre eux semble mener ses projets à bien.

Après pré-chauffage, la scène est assiégée par le duo Airborn Audio, anciens membres d'Antipop Consortium. Très beau travail de Tix  aux images.

La technique fait un brin de ménage sur scène et voilà donc Hexstatic (Stuart Warren Hill et Robin Brunson). Rois du Bootleg, l'éloge du pillage et du mix de bon, voire de mauvais goût! Un bootleg superpose ensemble deux morceaux qui se marient au mieux. En général, les bootlegs sont illégaux, comme les fumeurs à l'intérieur.

L'univers « Exact shit » s'ouvre avec de beaux cut-up visuels et sonores. Les écrans diffusent les images des montages sonores. Dans un premier temps le public est happé par les clips. La « génération MTV » ne décroche pas des visuels. Puis la musique reprend le dessus, en emportant quelques-uns sur son passage. Le duo a transformé l'Aéronef en... disons-le, en discothèque! Bootlegs de vieux tubes des années 80-90. Du rock, du R'nB, du Hip Hop. On trottine sur les Pink Floyd, put the ends up sur les Beastie Boys, enchaîne quelques pas sur Kriss Kross et fini par le booty avec Missy Eliott en plein clash avec Beyoncé. Final agité dans un petit pogo sous les platines des anglais...Un mélange qui explose. Tout le monde est plutôt content de pouvoir twister ici. Et ça balance pas mal par là bas. Tout ça n'est pas très sérieux, assez gentillet même, surement au regret de quelques mécontants.

On en redemande mais non, on enchaîne avec [ALT] R soutenus par le Video-Jockey Oxygen. La transition est raide. [ALT]R, c'est un peu les inconnus de la soirée, et on se demande pourquoi, parce que vraiment, ils font bien leur boulot. Ils entamment leur set avec de l'electro... allez... nommons-la minimale, puis s'en vont dans des sphères plus technoïdes. Un coup de Miss Kittin et on glisse vers de l'electroclash et un son plus new wave. Comme attendu, comme un cliché presque, les Djs finissent par nous envoyer la sauce Audion (Mathew Dear): Mouth to Mouth. Ce track est un vrai phénomène, plus une soirée où on ne l'entend pas. On s'en écoeurerait presque, pourtant qu'est-ce que c'est bon. Dans la salle, en plein set, on entend une petite voix passée au microphone qui nous rappelle à l'ordre: les fumeurs à l'Aérobar, pas en salle. ça se passe comme ça maintenant! Puis des basses junglistes prennent d'assaut le mix de [ALT] R. Les danseurs suivent les postures musicales proposées, et on se dit qu'on va avoir le droit à un final Drum'n Bass. Et puis non. 3H30. On nous coupe la chique sous le pied. Point Final. Un des Djs semble regretter de nous abandonner là, mais la technique fait autorité. On rallume la salle et tout le monde rentre chez soi... Vous prendrez bien un fly en sortant tout de même?

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