Curry & Coco + Scratch Bandits Crew au FiveStival

Pour le deuxième jour du Fivestival, le public avait rendez-vous à la salle des fêtes, vaste et chic. Un public brillant par son absence en première partie de soirée malgré l'horaire. Et ce sont Curry & Coco qui en ont fait les frais après un DJ-set qui annonçait la couleur, très hip-pop / pop 80s. Curry & Coco fait partie de ces formations qu'on n'a pas de mal à voir en concert, de par leurs déplacements géographiques et de par leur attachement continu à leur région natale. Boys from the North, ce sont eux qui le disent. Malgré cela, on peut établir un petit comparatif, n'ayant pas eu l'occasion de les voir en plus d'un an et demi.

Curry & Coco tourne toujours leur album We Are Beauty, pur jus concentré de délires rock brut et d'un improbable son ancestral, à faire pâlir d'envie Yazoo et ses bontempi, qui ont depuis fait le bonheur de Didier Super et autre Stupeflip. C'est qu'il y a une bonne part d'auto-dérision dans le projet Curry & Coco. Qui pour le moment, face à la grande salle, affiche un air pas si rassuré, comme quoi un album couronné de bonnes critiques et des concerts dans des festivals de pointe ne suffisent pas à déstresser. Dans cette grande salle, le duo fait bonne figure, après tout il en a vu d'autres. Et délivre une pop résolument énergique, presque punk. Si on avait vu, revu et apprécié leurs premiers morceaux, les titres de l'album passent à merveille en live. Dépouillé d'un mixage artificiel donnant l'impression que Curry & Coco a forniqué avec La Roux pour un enfant improbable, les morceaux sont même excellents.

Et soudain le public arrive en masse dans la pénombre, face à des installations qui présagent d'un mélange entre hip-hop et electro. Scratch Bandits Crew fait partie de ces formations que le succès de nouveaux "poids lourds" comme Birdy Nam Nam a empêché de parvenir au-devant de la scène rapidement. Dès lors, quelques années à bidouiller dans leur coin les ont fait travailler, à partir de samples personnels. Ce qui est finalement une méthode plus qu'efficace à entendre le résultat final. Et les a conduits à partager plusieurs dates avec Chinese Man (excusez du peu) à l'appui. C'est surtout dans les festivals que le collectif aime à se produire, à l'instar de Le Père Noël est-il un rocker ou encore Solidays. Cette année, après quelques dates en club, c'est donc une tournée festivalière qui reprend en fanfare dès ce mois de mai. Le collectif aime intriguer et donner à voir autant qu'à faire entendre. Les jeux de lumières ne sont donc pas en reste, pas plus que les vidéos, ancrées dans un paysage urbain mais pleines d'imagination.

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