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Balthazar + Roscoe à l’Alhambra de Mons

Concert tout particulier ce soir,  les guichets sont fermés et il est strictement impossible d’obtenir une place. Seule une centaine de chanceux a pu obtenir un ticket gagnant grâce à un jeu proposé par Pias Nites et Pure FM pour un showcase dans la plus stricte intimité.  C'est  dans une ambiance chaleureuse que nous arrivons à l'Alhambra ce jeudi 2 juillet 2015. La chaleur de l'été est étouffante. Ce n'est d'ailleurs pas sans devoir braver les néons de la scène et la chaleur ambiante que le groupe liégeois Roscoe a réussi à charmer ce public élu de sa délicate musique, parfois sombre et teintée par celle de The National. Après Cracks, surprenant premier album folk et rock vaporeux, on découvre quelques morceaux du nouvel album, joli moment unplugged. La voix du chanteur et la guitare sont limpides, la batterie se fait douce et le clavier chantant. La présentation du nouvel album Mont Royal (sortie en France en octobre) est trop courte à notre goût, ce qui est plutôt bon signe ! On comprend vite que Roscoe souhaite poser un style atmosphérique et l’on n’est pas surpris lorsque l’on apprend qu’il y a une connexion avec le producteur Luuk Cox, qui a déjà offert ses services à Girls in Hawaii ou My Little Cheap Dictaphone. Ces très plaisantes influences sonores n'empêchent pas Roscoe d'avoir un son propre. La sympathie l'emporte.  Le dernier morceau, au rappel, voit le chanteur inviter son petit public à s'approcher de lui, c'est touchant. Pas besoin de micro pour nous offrir sa chanson. On sent un potentiel fou et un groupe à suivre passionnément. Nous aurons grand plaisir à finir la rencontre au bar avec eux, ouverts, disponibles, après un petit showcase comme si on était à la maison. L'Alhambra c’est ça, c’est intime, comme une nouvelle demeure...

Rapidement et en toute simplicité Balthazar s’aligne sur scène. Ils n’ont sans doute plus tellement l’habitude de jouer aussi démunis de leurs instruments, avec deux guitares seulement, et c’est forcément avec plaisir qu’on les découvre dans cette formation. Ils sont là, à cinq, alignés sur la scène, tels les Backstreets boys lance ironiquement un membre du groupe. On se sent vite à l’aise, tout proche du groupe. Privilégiés. En chœur, le joli groupe uni entonne The oldest of sisters. Le chanteur apparaît comme un leader naturel et pourtant tour à tour chacun prendra sa place, chacun se laissera la place… Les chœurs sont sublimes et prenants : il est strictement impossible de ne pas être attiré par le chanteur pop et crooner, distancié et élégant. La  chanson qui suit, Leipzig, donne le ton du set.

Le concert sera placé sous le signe de la complicité,  de deux guitares et de cinq voix à l’unisson. Comme si en toute intimité,  le groupe n'avait rien à nous cacher et pouvait lâcher sans complexe leur douceur et fragilitéNightclub, chanson connue du premier album fait bouger délicatement le public, conquis. La voix est agréablement lancinante sur ce morceau. Le groupe annonce que cette nuit ils ont tourné le clip de cette chanson  et que c’est pour cette raison qu’ils sont un peu chatouilleuxCette proximité fait sourire tout le monde, enchanté. Le petit public chanceux est totalement sous le charme, conquis par l’interprétation de I looked for you. Magnifique cadeau et petit moment de magie pure, quand l’un des chanteurs propose leur single mystérieux du moment Bunker. Il ose demander le silence complet et se met au piano, concentré. Cet instant reste le meilleur moment du set, précieux, unique et si personnel…On se surprend ensuite à dodeliner de la tête sur Sinking ship, de l’album Rats.  Le groupe sourit, se parle, établit la connivence avec nous, pour que le moment soit unique en toute simplicité et libre de toute contrainte. On tape des mains quand se joue Do not claim them anymore.

Balthazar nous donne rendez vous aux Ardentes et aux Nuits Secrètes, il ne peut vraiment pas se passer de nous. On n’y arrive pas non plus, et pourtant c’est le moment de la dernière chanson pour le public gentiment contrarié de les voir partir si vite. Les « wou wou » de  Then what sont magiques, et nous rappellent à quel point le dernier album Thin walls est une merveille de plus au compteur de Balthazar. Nous ne pouvons que remercier l’Alhambra, Pias et Pure FM de nous avoir offert ce moment unplugged et privilégié.

Sensation magique d’avoir vu Balthazar et Roscoe en toute intimité, tels de grands groupes revenant pour un soir dans leur mythique « Cavern club », comme si c'était là que tout a commencé. Nous rêvons au succès imminent et international pour ces deux groupes pourtant si accessibles ce soir, et réalisons notre chance...

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