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Shine a light, le retour des « Papis du Rock »

Shine a light, le retour des « Papis du Rock »

Synopsis : Martin Scorsese, réalise son rêve en filmant ses idoles, les Rollings Stones lors de leur concert au Beacon Theater de New York.

 Martin Scorsese plus grand fan des Stones ? On avait déjà pu le remarquer avec tous les titres du groupe qui parsèment ses nombreux films. Mais alors que donne le talent du réalisateur de cinéma associer à la passion du Rock and Roll ?

Le résultat, Shine a Light, est une sorte de docu-concert sur les « papis du Rock » dans lequel « Marty » nous donne l’opportunité d’accéder aux backstages d’un concert des Rolling Stones.

Premières notes, premier riff de Keith Richards : la magie des Stones opère sur une salle surchauffée et un Martin Scorsese au bord de la crise de nerfs car, (et oui, nous savons tout!) le sens de l’organisation et la minutie d’un Scorsese ne se marie pas forcément avec le flegme et la nonchalance d’un Mick Jagger plutôt détendu. Mais alors, lorsque ces étincelles donnent des scènes où les deux divas négocient par téléphones interposés plus de caméras ou moins de projecteurs, là c’est magique, « C’est ça le Rock’and Roll ! » dit-on à Marty. Les première scènes sont ainsi épatantes et traduisent bien l’attitude rock’and roll que les Stones n’ont pas perdu en 40 ans de carrière. «  Il me faut absolument la liste des chansons…même si ça n’est pas dans l’ordre ! » supplie Scorsese… « Ca, on le saura 10 minutes avant le début…comme d’habitude ! » répond Mick Jagger pas plus inquiet. Ceci n’empêchera pas le chanteur de lancer un beau « Ces projecteurs me crament le cul ! » en plein concert…à bon entendeur !

 Qui a dit que la musique adoucissait les mœurs ? En tout cas le rock lui, excite et déchaîne les passions. Le concert démarrant, plus rien n’existe autour pour les quatre dieux du rock, j’ai nommé Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood et Charlie Watts. La musique est transcendante, les rythmes s’affolent, j’en ai presque eu envie d’applaudir à la fin de Start me up ! Les invités défilent sur la scène : Christina Aguilera, Jack White… Mick Jagger est plus en forme que jamais et, sublimé par la mise en scène de Scorsese, on peut  apprécier à loisir le célèbre déhanché qui en à fait l’icône sexy de 60’s… En forme est un euphémisme, Mick Jagger, soixante ans au compteur, est tout simplement époustouflant. Une mention spéciale pour Keith Richards qui apparaît complètement habité et ému par sa guitare électrique et le son qui en sort...on verserait presque une petite larme. Dans tous les cas, Martin Scorsese et ses caméras ont bien su saisir la complicité, l’émotion et la passion dans les clins d’œil lancés au détour de She was hot, les petites phrases à l’oreille de Keith à Ronny ou simplement les étincelles dans les yeux des quatre show men.

 Le film est à mon sens intéressant pour cette mise en scène et le show mais pas exceptionnel par rapport à tout ce qui a été dit autour. Hormis la prouesse technique (comme l’énorme caméra sur grue au milieu du public), les grands classiques comme Angie, Paint it black  manquent à l’appel…et ça c’est dommage, ce qui peut faire dire à certains que le résultat s’apparente à un simple DVD live…de très bonne qualité certes … mais juste un bon DVD live. 

 Le tout est ponctué de films d’archives, du début des Rollings Stones (le 10 Mai 1963 avec Come on), en passant par la grande période sex drugs and rock ‘n’ roll des 70’s pour terminer par Mick Jagger avec une tête de jeune premier disant à un journaliste qu’il se voyait faire ça facilement jusqu'à ces soixante ans. On les voit tout de suite sous un nouveau jour nos papis préférés !

Ceci dit, et ce n’est pas ce concert qui nous fera dire le contraire, Mick et ses amis ont d’ores et déjà leurs places assises au Panthéon du rock.

 

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