Il faut admettre que lorsqu’on a vu le speech de Radiostars, on s’est dit « Encore un road movie ! Mouais à voir… » Après les films belges Torpedo et Hasta la Vista, qui revisitaient déjà ce genre, c’est au tour de cette comédie française de faire son entrée dans les salles de cinéma. Rétissant au départ, Radiostars fait finalement partie de ces films pour lesquels on est heureux de ne pas avoir suivi son premier instinct. Notre enthousiasme un peu faiblard, c’est très vite transformé en un florilège de rires et en une approbation dévouée pour le film. Retour sur ce « road movie made in France », qui va réconcilier les français avec la comédie.
Radiostars, c’est l’histoire de Ben, un comique en plein échec sentimental et professionnel. De retour à Paris, après avoir vécu plusieurs années à New-York, il rencontre Alex, Cyril et Arnold, les 3 animateurs de Breakfast-club, la matinale star de la radio. Mais rien ne va plus pour eux, en panne d’inspiration et surtout d’audience, ils sont envoyés sur les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Ben, engagé comme nouvel auteur, les accompagne dans ce road trip radiophonique aussi jouissif que décalé.
Aux commandes de cette comédie, Romain Lévy, qui réalise ici son premier film. A ses côtés, des acteurs qu’on ne présente plus tel que Manu Payet ou Clovis Cornillac et une pléiade de jeunes comédiens que l’on se plait à découvrir. « Gérer une telle bande peut s’avérer difficile. Mais par chance, tout le monde comprenait qu’il fallait travailler sérieusement pour que le film avance. Après, c’était libre cours à la connerie ! » Un esprit de bande que commente également Clovis Cornillac, « Romain est entouré de personnes de confiance qui ne lui font pas de cadeaux ! Mais ils lui permettent de donner le meilleur ». Le meilleur, voilà ce qu’a donné le réalisateur sur son film et on ne peut que le féliciter pour ça. Une réalisation juste et moderne. Un esthétisme et une narration à l’américaine qui font mouche. « Radiostars fait tout de même partie de ces films très européens, qui mélangent habillement la vanne et l’empathie » commente Clovis Cornillac, qui joue le rôle d’Arnold le leader de l’émission radiophonique.
Ce qui fait surtout la réussite de Radiostars, c’est cette multitude d’acteurs, tous aussi surprenants les uns que les autres. Manu Payet confirme un peu plus qu’il est le nouveau porte drapeau de la comédie française. Clovis Cornillac retrouve un second souffle et revient enfin à son meilleur. Mais la grande surprise et le coup de cœur de ce casting, revient à Pascal Demolon, acteur injustement méconnu que l’on a pu voir dans le livre VI de Kaamelott ou dans A l’Aveugle. Dans le rôle de Cyril, un quadra immature, pommé et ringard, il livre une prestation à la hauteur de son personnage. Un rôle sur lequel revient le réalisateur « C’est un personnage particulier, fruit d’un humour belge, sorte de cousin de Jacques Brel de « L’aventure, c’est l’aventure ». Je tenais à ce que toutes les typologies de comédie puissent être représentées dans Radiostars : l’humour à l’américaine incarné par Manu, l’humour à la française via Clovis et donc l’humour des comédies belges avec ce côté poétique et perché. Et quand j’ai rencontré Pascal, j’ai vu débarquer Pierre Richard ! ». Pour compléter brillamment « cette bande de fous », on retrouve Benjamin Laverhne, Côme Levin et Douglas Attal. Des acteurs dont on risque d’entendre parler d’ici les prochains mois.
Vous l’aurez compris, Radiostars est un film à ne pas manquer. Une comédie française comme on en voit rarement sur les écrans. Et comme le dit Romain Levy, « Au final le message de Radiostars, c’est : Aimer mes potes » et vous ne pourrez que l’approuver en allant voir le film.
Radiostars sortira sur les écrans le 11 avril.
