Auteur et metteur en scène iranien, Amir Reza Koohestani nous parle de son pays dans Blind Runner, à travers les dialogues et pensées d’une femme et d’un homme qui veulent le fuir. Auteur et metteur en scène iranien, Amir Reza Koohestani nous parle de son pays, à travers les dialogues et pensées d’une femme et d’un homme qui veulent le fuir. Une journaliste en prison demande à son mari d’aider une jeune fille rendue aveugle par une balle tirée lors des manifestations iraniennes, à rejoindre l’Angleterre par le tunnel sous la Manche. Ils doivent parcourir 27 kilomètres en moins de quelques heures, au risque d’être percutés par le premier train du matin.
Blind Runner d'Amir Reza Koohestani
Amir Reza Koohestani imagine l’homme et sa femme s’entraînant de part et d’autre du mur de la prison. De cet exercice pour une vie meilleure naît une réflexion sur la société iranienne d’aujourd’hui. Si Amir Reza Koohestani s’empare dans son théâtre de thèmes contemporains, c’est pour les explorer de manière libre, sobre et poétique. Il aborde des questions politiques telles que la crise des réfugiés et l'oppression des femmes à travers le prisme unique de la situation actuelle en Iran. Le but n’est pas de tout dire, de tout montrer, de tout expliquer, mais de « rendre le spectateur actif en lui laissant un espace de création, d’interprétation et de ressenti ».
AUTOUR DU SPECTACLE
Le vendredi 24, un concert de Mehdi Saki et Ava Rasti (Iran) à l’issue de la représentation. Originaire de Ahvaz en Iran, Mehdi Saki grandit au son des berceuses arabes de sa province frontalière avec l’Irak. La danse et la musique lui permettent de se créer une échappatoire, alors que sa région natale le Khouzestan est au cœur de la guerre Iran-Irak. Il rassemble en 2011 des musicien·nes de la scène indépendante iranienne autour du projet de folk contemporaine Kamakan. Puisant à la fois dans les traditions musicales du sud de l’Iran et dans les répertoires poétiques perses et arabes, classiques et contemporains, Kamakan est une extension des voyages intérieurs de Mehdi Saki. Sorti en 2015, le premier album de Kamakan rencontre un succès immédiat auprès de la jeunesse téhéranaise, qui se reconnaît dans la folk très personnelle que Mehdi Saki déroule au fil des morceaux. Les albums suivants n’obtiendront pas les autorisations pour être publiés en Iran.
Sur scène, le projet mené par Mehdi Saki est une formation à géométrie variable, faisant intervenir autant des instrumentistes que des chanteur·ses. Pour ce nouveau format aux sonorités électroniques, Mehdi Saki s’associe à la bassiste iranienne Ava Rasti et au multi-instrumentiste français Axel Moon (Ko Shin Moon).
Ce spectacle est programmé par La rose des vents, Scène nationale Lille Métropole à la Condition Publique (dans le cadre de son nomadisme).
