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Miossec + Baptiste W. Hamon

Horaires: De 19:00 à 22:00

Prix :

  • 23 : Prévente
  • 19 : Abonné
  • 14 : E-First
  • 26 : Le soir même

« Je me sens comme un gamin, avec l’impression d’avoir fait mon premier disque… » Quand Christophe Miossec évoque son nouvel album, c’est avec l’enthousiasme d’un débutant ravi de l’aubaine. Car « Mammifères » a beau être le dixième album studio du barde brestois, il est surtout l’imprévisible et fougueux résultat d’une aventure collective. Un disque conçu dans la spontanéité et l’urgence, sans calculs ni préméditation, sans tambours ni maquettes. Un disque acoustique et dynamique, à la pureté organique et à l’impérieuse puissance sonore.

L’histoire commence pourtant par un drame, le décès de l’animateur Rémy Kolpa Kopoul, un triste jour de mai 2015 à Brest. Témoin et ami, Christophe est sollicité deux jours plus tard pour participer à une soirée hommage au Jamel Comedy Club, là où celui que l’on surnommait RKK officiait chaque semaine. C’est dans ce cadre qu’il rencontre la violoniste virtuose Mirabelle Gilis et les musiciens qui l’accompagnent. Bientôt, tous se retrouvent pour des répétitions informelles, entre violon, accordéon et guitares. Christophe apporte quelques chansons, l’ensemble est cohérent, un orchestre est né.

A tel point que le quatuor décide immédiatement de se lancer dans une mini tournée improvisée d’une vingtaine de dates, dans de petits lieux inattendus, clubs, guinguettes, chapelle, vignoble, sans oublier le musée maritime de La Rochelle et les jardins de la cathédrale du Mans. Une expédition « en petit ensemble », récital intimiste et endiablé pour quatre chaises musicales et quelques centaines de spectateurs comblés, avec un Miossec qui vient à peine de terminer la tournée à guichets fermés de son album précédent, Ici bas ici même, des Vieilles Charrues à Rock en Seine.

Le résultat, cet album enregistré dans la foulée en quelques semaines, avec un trio de mammifères à six pattes et à l’épatante maestria : outre Mirabelle, son violon magique et sa mandoline agile, Leander Lyons jongle entre guitares, basse et claviers, et Johann Riche fait sonner son accordéon à la manière des bandonéonistes argentins. Le tout réalisé sous la houlette du producteur Antoine Gaillet (Julien Doré, M83, Herman Düne).

Un disque aux mille couleurs tournoyantes, folk mondial, tango intrépide, valse tzigane, où l’on retrouve la plume singulière d’un Miossec à la tendresse mélancolique et à la pudeur lyrique. Çà et là, plane le souvenir encore vif des récents événements tragiques (« La vie vole », « Le Bonheur », « L’innocence »), entre deux professions de foi à la candeur caustique (« Les mouches », « Alouette »), et chroniques inspirées par divers faits de société : « Le Roi », allusion aux droits des pères parfois réclamés au sommet d’une grue, « Les écailles », évocation d’un terrible accident de la route.

Autoportrait pas dupe (« Cascadeur »), superbe ballade à la façon d’un Chet Baker (« La nuit est bleue »), intime mais universelle déclaration d’amour filial (« Papa ») et énergique cri de ralliement (« On y va ») complètent cet album d’un Miossec à la fois familier et inédit, entre retour aux sources et bond en avant. Mammifères de tous poils, unissez-vous.

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