Mademoiselle K, guitare et bottes à talon biseauté, se croit toujours dans un western. Elle a raison. Les supernavrants se partagent le monde comme à un partie de Yalta. Mademoiselle K ne joue pas au Monopoly, elle chante. C’est mieux. Elle ouvre son album par une chanson « politique » sur un air gamin de ne pas y toucher, comme à une partie de marelle dans laquelle on se jette en siotant. Cinq ans après l’album Ça me vexe, instantané d’une société mondaine et verrouillée en forme d’autoportrait, trois ans après Jamais la paix, album collectif de gimmick (Grave), et deux ans après un live témoin des concerts qu’elle donne avec son groupe de trois musiciens, Mademoiselle K revient. Elle a toujours sa tête de Pat Benatar. Mais elle se la prend moins. Elle s’est recentrée sur l’essentiel, les compos, à se faire seule les questions et les réponses, avec ses jouets. Elle a ressorti sa guitare, son piano, posé des patterns de batterie. Durant un an et demi, elle a écrit, retouché, bié, réécrit jusqu’à ce que chaque couplet valide l’intention première, phrases en vison doublé.
Déjà choriste et guitariste sur toute la tournée d’Anaïs en 2009, Lussi en assure les 1ères parties et y développe son nouveau projet musical: Lussi in the Sky, en compagnie de son batteur et complice Benja. Elle se fait immédiatement remarquer pour sa voix exceptionnelle d’amplitude et de puissance. Sur scène, elle dégage une énergie rock et dépoussière «Whole Lotta Love» de Led Zep… Telle une seconde nature !
