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Lenny Kravitz + MF Robots au Zénith de Lille

Malgré des températures caniculaires, chez Lille la Nuit pas de vacances pour le Rock N Roll ! Avant d’aller troquer notre maillot d’AC/DC contre un maillot de bain, un petit détour du côté du Zénith s’impose. Et quel meilleur détour que celui d’aller applaudir le légendaire Lenny Kravitz.

Concept rare mais pas inédit, c’est à une date de pré-tournée que nous assistons ce soir, Raise Vibration ne sortant que début septembre. Cela dit on ne va pas se mentir, avec Lenny on est toujours ravi de retrouver les anciens tubes qui ont fait sa renommée (et dont certains ont parfois tendance à reprocher un manque de prise de risques).

MF Robots ouvre le bal sous des températures caniculaires

Mais avant cela c’est MF Robots qui se charge d’ouvrir le bal devant une assemblée qui attend le dernier moment pour se garnir, certainement occupée à se désaltérer. D’entrée, nous sommes happés par la présence de cuivres qui nous propulse tout droit au pays du funk, un mariage idéal sachant ce qui arrive ensuite.

Chanteuse aux faux airs de Sam des Shaka Ponk, cette dernière, toute en plumes, tente de motiver l’audience par ses intonations de diva soul et ce, pour notre plus grand plaisir. En résulte un set agréable bien qu’un peu redondant.

Lenny Kravitz entre revendications et émotions

Le temps d’aller avaler une dernière bouffée d’air et nous voilà déjà de retour pour accueillir le Maître, lançant dès 21h15 les premiers riffs de Fly Away. Pantalon pattes d’eph sur kimono de satin noir, Lenny Kravitz semble résolu à faire grimper la température de quelques degrés supplémentaires.

Toutefois, après un court florilège de titres groovy, le guitar hero se veut plus revendicatif face aux désastres de la politique actuelle. L’American Woman des Guess Who annonce la couleur, bien vite enchaînée par un Get Up Stand Up prenant davantage de poids avec l’arrivée sur scène des cuivres. Cette fois s’en est trop (It’s Enough), la Black And White America du jeune Lenny se fissure aujourd’hui de toute part et ce dernier ne peut, ne veut pas rester insensible. Un moment intense.

Signalons au passage que la filiation avec Prince semble plus que jamais apparente sur les nouveaux titres que ce soit It’s Enough justement, ou le dernier single Low. Filiation déjà présente sur des tubes old school tels que It Aint Over ‘Til It’s Over, Kravitz revenant (après cet intermède politique) au côté rocker charmeur qui fait sa marque de fabrique. Le public applaudissant à tout rompre à chaque sourire ou regard du guitar hero en direction de la fosse, pas de doutes l’audience est conquise.

Une véritable communion avec le public

Dès lors, les hits s’enchaînent laissant peu de place à l’approximation mais laissant aisément s’exprimer le talent de son comparse de toujours Craig Ross. Ce qui fait également le plaisir de retrouver Lenny Kravitz c’est aussi la qualité des musiciens qui l’entourent. Citons pour s’en convaincre la divine chauve Gail Ann Dorsey, bassiste déjà choisie en son temps par l’immense et regretté David Bowie, est-il possible de faire mieux ?

Malgré cette période propice au voyage et un prix du billet assez prohibitif, lilloises et lillois ont massivement répondu présents pour ce savoureux trip en terres funk-rock. Always on the Run fait toujours autant d’effet et le plus récent The Chamber fonctionne lui parfaitement en live. Mais tout cela finit toujours chez l’Américain par de l’amour avec I’ll Be Waiting d’abord, Let Love Rule ensuite, où le chanteur en profite d’ailleurs pour s’offrir un bain de foule. Une véritable communion avec un refrain on ne peut plus fédérateur repris pendant une bonne dizaine de minutes.

C’est chaud, très chaud ce soir, et ce n’est pas le mythique Are You Gonna Go My Way, rentré depuis bien longtemps au panthéon du rock, qui viendra refroidir l’atmosphère. C’est donc par un dernier shoot de pur Rock N Roll que se conclut un set de plus de 2h15 qui nous aura, comme à l’accoutumée, largement convaincu !

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