J’ai baillé aux corneilles en rêvant de traversière, je me suis réveillé au 15, secoué par un violoncelliste épilptique. 15 Rue Corneille, dix instruments, six musiciens, cinq gars, une fille. Une, cinq, six, 15, mille énergies…
Aucun préjugé : conservatoires par ici, autodidactes par là, les six apportent leurs diffèrences.
Mon père est un rocker, ma mère s’appelle Adrénaline, mon oncle est un poète, ma tante aime les surprises parties, mon frère a avalé ses instruments de musique, ma petite soeur aime qu’on la berce.
Aller voir le 15 Rue Corneille en concert, c’est réviser sa conception de la chanson française. Pas de message, des historiettes. Rike disait qu’il faut savoir écrire l’histoire de ses voisins. Un oeil sur le quotidien, un doigt sur la corde sensible, une main ferme sur l’instrument, un bras sur nos epaules.
C’est éclectique, violoncelle, trombone, flûte traversière, piano, batteries, guitares, allez au musique des bals du monde, allez à la lisière du rock et regardez par dessus la haie…
Reculer les frontières de la musique, descendre dans la salle à la rencontre du public. Quand la bise de Bertille fut venue, eh bien chantez, dansez, cigales et fourmis, prudents et imprudents, pudiques et impudiques
