Le Touquet Music Beach, un jeune festival de musique électronique qui affiche déjà les intentions d’un grand ! Première fois au Touquet Music Beach Festival pour moi, et quelle découverte : un festival plein d’ambition. Selon mes pairs, les évolutions sont notables par rapport aux éditions précédentes, même s'il y a encore du chemin à parcourir. L’ambiance en bord de mer, une main stage gigantesque ouverte sur le ciel, deux nouvelles scènes aux identités affirmées et la fameuse Bakery Session dont j’avais tant entendu parler, ont immédiatement donné le ton de ce jour 1.
Côté scènes, j’ai été séduit par la scénographie de La Baie. Son arc de cercle et ses écrans sur toute la surface lui conféraient un côté futuriste et immersif, offrant un plaisir visuel et sonore constant au fil des sets. Mention spéciale autant pour la performance des artistes que pour l’écrin qui les accueillait. L’Orbit Stage, plus intime et audacieuse, construite en bois et sans artifices, offrait une atmosphère d’arène, parfaite pour vivre la musique au plus près, loin du tumulte du reste du festival. Une expérience 360° façon boiler room, sublimée par une programmation impeccable.
Une fois le site exploré et quelques détails réglés côté média, il était temps d’attaquer la vraie raison de ma venue : la programmation. Peu de festivals peuvent se vanter d’un tel line-up. Retrouver au Touquet — rappelons-le, un festival encore jeune — des noms comme Kaytranada, Eric Prydz ou Fatboy Slim relevait presque de l’inattendu. Et quelle joie de voir l’impériale Charlotte de Witte clôturer la main stage du jour 1 avec une telle énergie et une maîtrise impressionnante.
Le grand point fort de cette édition reste sans conteste la programmation. Quelques choix de planning ont cependant frustré : devoir trancher entre Kavinsky et Charlotte de Witte le premier jour, ou entre Ofenbach et Nina Kraviz le second, a laissé un goût amer. De même, l’enchaînement de styles très différents sur la main stage du jour 2 a parfois dérouté, et voir l’espace étonnamment clairsemé pour Kaytranada reste une vraie déception tant l’artiste brille ces dernières années, entre projets solo et collaborations qui ont rythmé nos étés.
Côté prestations marquantes, tout le monde s’accorde à saluer le projet Clones d’Ofenbach, une réussite totale. À l’inverse, la performance d’Eric Prydz a semblé manquer de matière et d’intention face à ce qu’il propose dans UNVRS. Heureusement, Agoria b2b Notre Dame sur la scène Baie a rapidement comblé ce vide.
Je garde également un excellent souvenir du set de Fatboy Slim : une véritable prestance, une connexion totale avec le public, probablement l’artiste le plus passionné du festival. Et impossible de ne pas citer Vladimir Cauchemar, dont le closing du deuxième jour a littéralement tout emporté : un final exceptionnel pour conclure cette édition.
En somme, je retiens l’intention, l’envie et l’ambition du TMB. Je sais qu’il a encore beaucoup à offrir et lui vois un avenir des plus prometteurs.