Name 2006 – Jour 2 au Tri Postal

Deuxième nuit du NAME festival au Tripostal. Je change de tee-shirt, j'enfile mes baskets, je peigne ma frange et j'y retourne!

Les installations multimédia sont toujours accessibles au premier étage ce vendredi et les Vjs continuent leur mix d'images.
Côté son, très personnellement, je voudrais m'apesentir sur 2 artistes présents vendredi soir et qui méritent d'être (re)connus d'un plus grand nombre. Pourquoi ceux là? Sûrement pour leur côté intello grisant, et pour leur goût commun du déguisement! Leur electro peut être vécue autant avec les fesses qu'avec le cervelet, mettant ainsi en action simultannée le cerveau gauche et le droit.

Et on commence le voyage avec Matthew Herbert, le brillant outsider de la programmation!

Au milieu de son band, Herbert, véritable lord dans sa robe de chambre orangée, perdu parmis ses musciciens, orchestre une musique oscillant entre house et jazz... L'individu pour qui le public s'est déplacé dès 22h est un des ces intellos de la musique, et il n'y a qu'à voir la taille de sa boîte cranienne pour y croire! Producteur prolifique au service par exemple de Bjork, Roisin Murphy ou sa femme Dani Siciliano, il évolue sous divers pseudos (Doctor Rockit, Radioboy..) et multiplie les projets. Sur son dernier album, Scale, présenté en live ce soir, Matthew Herbert renoue avec une (fausse) légéreté festive. L'electro y sert l'acoustique (saxo, clarinette, clavier, guitare, basse) et inversement. Herbert peut sampler sur scène à l'aide d'un micr,o ses musciciens, son chanteur et des bruits quelconques. Son chanteur a des airs de Jamie Lidell, je suis amoureuse! Du coup, dès 22h, ça groove, ça balance, et on donne des coups de reins bien plus sérieux que devant les flippers de l'entrée.
Côté neurones, Herbert s'est créé un dogme, le PCCOM, le Contrat Personnel pour la Composition de la Musique. Une série de règles mettant en avant le recyclage et l'appropriation des sons sur lesquels il décide de travailler. Il échantillonne des sons, des bruits et les transforme en composition musicale... méthode de travail un peu moins clairement énoncée sur Scale. J'invite donc le curieux à découvrir ses autres productions, Plat du Jour par exemple. (http://www.matthewherbert.com/)

Deuxième escale dans l'univers de Sir Alice.
Une performeuse punk pleinement femme et déjantée. Elle vocifère, murmure et miaule une rage douloureuse, à la limite du psychiatrique. Le public interpellé, masculin en particulier, bave devant cette petite poupée blonde explosive. Des robes impossibles, des bas, des lunettes et des soutien-gorge sortent de son sac à malice. Alice Daquet propose un show qui sert des compositions mélant punk, electronica et ses recherches sonores. Car la demoiselle est aussi chercheuse à l'IRCAM dans la section de perception et de cognition musicale. Elle multiplie les projets, entre performance et live musical, seule ou accompagnée (Avril (F.com)), Marc Collin (Nouvelle Vague)), troupes de danse... Prochain rendez-vous performance au Cube à Paris, le 20 octobre. (http://www.lesiteducube.com/ )

Ce soir là, vendredi, on a pu noter la présence d'un duo Polonais, 3 Channels. L'Est se réveille pour le plus grand plaisir de la communauté polonaise assez importante dans la région! Trop fatiguée à 4h, j'ai rejoint ma couette et n'ai donc pas profité de ce set là. Feed-back des téméraires bienvenus, laissez donc un commentaire!

Review : Alice pour LLN.com

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