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Joe Satriani au Théâtre Sébastopol

C’est le cœur plein d’envie que nous nous pointons au Théâtre Sébastopol pour assister à ce qui est annoncé comme l’événement rock de la rentrée : Joe Satriani, dieu vivant de la guitare électrique ! La salle est à peu près pleine d’un public détendu et averti qui couvre plusieurs générations et affiliations musicales puisqu’on retrouve autant les amateurs de jazz que les métalleux les plus endurcis.

Ce sont d’abord Markus James accompagné de Marlon Green à la batterie qui ouvrent le bal statique (places assises obligatoires) dans une visite électrifiée de classiques du blues et de compositions qui s’en inspirent, remportant l’adhésion de l’auditoire dans une session de quarante minutes. Il n’a certes pas inventé l’eau tiède, mais le groove est bon et on les retrouve à l’entracte à la rencontre du public.

Après vingt minutes de pause, on revient pour assister à l’arrivée du maestro. Projection vidéo en fond de plateau, compte à rebours et l’explosion musicale colle au siège les spectateurs. Accroché au balcon, je me couvre les oreilles pour empêcher la matière cérébrale de dégouliner sur le siège. Les arpèges se succèdent à travers les classiques morceaux mais ils sont pénibles à recevoir tant le volume est fort. La douleur est parfois une source de plaisir, mais pas ce soir, pas pour moi en tout cas. Je descends dans la fosse, espérant une acoustique plus tolérable, mais c’est à peine le cas et j’ai de ce fait du mal à adhérer au plaisir évident que prennent les musiciens sur scène. En effet, Satriani ne s’accompagnent pas de bras cassés et laisse la place à son second guitariste et clavier, Mike Kenneally, ou partage un duo débridé qui semble conquérir l’auditoire. De même, Marco Minnemann à la batterie et Bryan Beller à la basse ne sont pas en reste mais malgré toute ma bonne volonté, je ne parviens pas une seule seconde à rentrer dedans. Je ressors du concert un peu déçu pour ma part et les tympans tuméfiés comme après un décollage sans fin d’un supersonique qui n’a pas su m’emporter plus haut que le tarmac…

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