Juliette Gréco, Jane Birkin ou Brigitte Bardot ? Au club Le Baron, ce fut Jef Kino... Les mots de Serge Gainsbourg à la bouche et sous les doigts de Rémy Charlet, ce 14 avril 2016, guitare, piano et voix nous proposent une flânerie autour du répertoire de l'homme à la tête de chou.
Et ouais c'est moi Gainsbarre, on me trouve au hasard, des night-clubs et des bars... Un sous sol aux lumières tamisées et à l'ambiance feutrée accueille sans faute de goût les chansons de celui qui faisait du piano bar au début de sa carrière.
Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ? Nombreux sont les artistes qui pour les 25 ans de sa disparition rendent hommage à Serge Gainsbourg. Toujours sans faute de goût, les chansons semblent pouvoir glisser d'un timbre à l'autre. De Bonnie Parker à Charles Baudelaire, Serge Gainsbourg empruntait les textes des autres et distribuait les siens. Les mots et les mélodies ne semblent pas être écrits pour une voix en particulier et prendront leur place dans celle de Jef Kino. Accompagné par sa guitare et Rémy Charlet au piano, le climat fut intime et comme confidentiel...
Le pianiste enfonce ses doigts délicats pour faire d’Élisa une version toutes en arpèges. Les sucettes à l'anis prennent un tout autre goût en étant saupoudrées de blue notes. Rémy Charlet laisse échapper une couleur jazz dans son jeu. Il effleure le ragtime, il touche au classique. Ces petits riens enveloppent et agrémentent l'interprétation vocale.
Serge Gainsbourg s'amusait à dire qu'il était maquereau car il mettait ses interprètes au tapin. Le cadre feutré du night-club Le Baron a accueilli le souvenir des polissonneries et des rêveries du dandy chic. De Marilou au poinçonneur, de Couleur café à La Javanaise, ce concert a été comme une périphrase autour de ce vers : Oh ! Je voudrais tant que tu te souviennes, cette chanson était la tienne...