Michel Boujenah reparaît dans une nouvelle mouture de son spectacle d’humour créé en 2014, dans lequel, au lieu de raconter sa vie, il trouve plus passionnant d’imaginer celle qu’il n’a pas eue.
Le faux one-man-show de Michel Boujenah
Il jure de dire toute la vérité même lorsqu’il affirme que les personnages de cette existence fantasmée n’ont rien en commun avec ceux de sa réalité — il a assuré que Madame Boutboul ne ressemblait pas du tout à sa mère. Ce faux one-man-show qui a tout d’un vrai a gagné en densité, en force et en drôlerie. Nostalgique de l’enfance, il rapporte les anecdotes savoureuses de son univers juif tunisien, pimentées par les reparties hilarantes de sa mère (“Je t’ai tellement dit ‘comme t’y es beau’ quand tu étais petit que tu croyais que c’était ton prénom”). Nourri aux réflexions existentielles (“La vie, c’est beau, la vie, c’est con et c’est compliqué.”), ce spectacle se révèle aussi généreux, drôle et émouvant que son auteur.
