C’est devant une salle un peu vide que Steaming Satellites ouvrent la soirée. En dix ans d’existence, ils ont sorti quatre albums et ont arpenté bon nombre de scènes indés d’Europe. Ils accompagnent Portugal. The Man depuis le début de leur tournée sur le vieux continent. Ce que l’on remarque rapidement c’est que leur musique a quelque chose d’indéfinissable tant elle se pare de nombreux atouts. Rythmes entêtants, basse omnisciente et solos de guitares hypnotiques. Le tout soutenu par la voix du chanteur un peu bluesy. Inclassable mais très efficace. A certains moments, on pense à Arctic Monkeys, avec un coté funky en plus. Leur set passe vite et ils nous quittent un peu trop tôt à notre goût après un « Bye, bye les amis ! ».
Lorsque les lumières se rallument on se rend compte qu’une foule assez dense a envahi les lieux. Tant mieux. Pour patienter pendant le changement de set on écoute des titres comme « Crazy » de Gnarls Barkley ou « 20th Century Boy » de T-Rex. Des morceaux pas forcément habituels entre deux sets mais qu’on apprécie !
Et puis le noir se fait, et Portugal. The Man entre sur la très belle chanson d’amour « Unchained Melody » de Roy Orbison. Chanson que tout le monde connait grâce à la scène mythique du film Ghost (On vous laisse chercher si vous ne voyez pas de quoi on parle...). Changement d’atmosphère puisqu’à la douceur de ce titre succède « From Whom the Bell Tolls », reprise de Metallica. Puis vient « Another Brick in the Wall » des Pink Floyd. Cet enchaînement de reprises peut laisser un peu perplexe. Mais il a le mérite de nous plonger dans un état assez euphorique qui ne nous quittera que bien après que les lumières se soient rallumées !
La dernière fois que nous avions vu Portugal. The Man c’était en première partie de The Black Keys (rien que ça...). L’impression avait été telle qu’on en attendait beaucoup ce soir. Et nous n’avons pas été déçus ! A travers leur rock teinté de sonorités psyché, de basse enivrante et de batterie lourde, les américains, ont eu raison de notre retenue et nous ont fait onduler et hocher la tête jusqu’à la dernière note. Lors des premières minutes du concert, un message en français apparait sur l’écran derrière les musiciens disant qu’ils ne sont pas très forts en blagues scéniques, et que leur manager a du coup glissé quelques traits humoristiques dans les vidéos (assez psychédéliques). Cela nous arrache un sourire pas du tout forcé. Bref, une atmosphère loin d'être prise de tête. Et ce pour notre plus grand plaisir. Les titres s’enchainent, ne nous laissant aucun répit. A peine quelques paroles sont prononcées par le groupe qui pourtant ne boude pas son plaisir. La première partie du set se finit sur une belle reprise de « Don’t look back in anger » d’Oasis. Lorsqu’ils reviennent pour le rappel, ils en profitent pour nous dire que c’était la dernière fois qu’ils jouaient avec les Steaming Satellites et qu’ils ont passé de supers moments ensemble. On n’en doute pas !
Car nous aussi nous avons passé un excellent moment ce soir…
