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Fiesta lille3000 – L’envers de la fête au Bazaar

Du 4 juillet au 7 septembre 2025, le tiers-lieu Le Bazaar accueille L’envers de la fête, une exposition immersive qui explore la fête sous toutes ses coutures – politique, sociale, architecturale. Pensée dans le cadre de la saison culturelle Fiesta lille3000, elle est coproduite avec le WAAO, centre d’architecture et d’urbanisme, résident du lieu.

Une plongée dans l'envers du décor

L’exposition interroge la fête comme espace d’émancipation, de transformation et de création collective. À travers une diversité de formats – installations, photographies, vidéos, dispositifs scénographiques – elle révèle l’architecture invisible de nos célébrations : enceintes, lumières, structures techniques… Tous ces dispositifs techniques et scénographiques participent à la mise en place de ces rituels festifs.

Zoom sur quelques œuvres de l'exposition L’envers de la fête

- "La fête" de Thomas Lévy-Lasne
Des aquarelles pleines de détails, sans visages, mais pleines de vie : gobelets écrasés, jambes floues, confettis au sol. Une vision fragmentaire et ironique de la fête, entre exaltation et fragilité, où chaque image raconte un instant volé à l’euphorie collective.

- "Architecture de la teuf" de Julie Hascoët
Des clichés documentaires qui capturent les paysages éphémères des free-parties : enceintes empilées, barnums, friches… Un témoignage rare sur ces communautés et sur la puissance des constructions collectives comme vecteurs d’appartenance.

- "Bande Organisée" de Tony Regazzoni est un hommage immersif aux discothèques italiennes des années 70, dont la plupart sont désormais abandonnées dans leurs ruines. Le public est invité à enfourcher une mobylette, à mettre un casque et à laisser porter par des récits librement imaginés par de jeunes artistes queer radicaux•ales comme Camille Desombre, Naelle Dariya, Gorge Bataille ou Aurélie Faure.

- "Série Infra" de Rebecca Topakian
Une série intime et brute, captée dans les clubs techno. Visages, gestes, mouvements : rien n’est posé, tout est vécu. L’appareil photo devient un outil permettant de pénétrer l’espace intime de la fête, faisant du photographe un témoin discret, presque spectral. Pour l’artiste, atteinte d’agoraphobie, la photographie devient une manière d’apprivoiser la foule et d’y trouver sa place, dans ces îlots de liberté que sont les fêtes.

- "Quartier des spectacles" de Simon Boudvin
Trois formes géométriques issues de l’univers de l’événementiel (triangle, carré, cercle) sont sorties de leur fonction initiale pour devenir objets sculpturaux. Déplacées dans un lieu d’art, privées de leur fonction d’origine, elles deviennent des objets muets, presque absurdes. En suspendant l’événement au profit de ses dispositifs, Simon Boudvin donne à voir ce que la fête cache habituellement : son artifice, sa mécanique, son éphémère.

- La Ball Theater du Pavillon français de la Biennale de Venise 2023
À mi-chemin entre la boule à facettes et le globe terrestre, cette structure immersive symbolise un monde en quête de renouveau et de célébration. Dans l’exposition L’envers de la fête, la Ball Theater accueillera des performances, des temps de représentation de spectacle vivant, des discussions partagées… Une occasion de ramener un espace d’échange au sein de l’exposition pour partager, débattre…

Les événements prévus dans la Ball Theater

- "en_CORE" de NEOCORE
Un focus inédit sur la régie, ce poste de commande habituellement caché. Vidéos, larsens visuels, écrans cathodiques : ici, la technique devient matière artistique. Le collectif lillois met en lumière celles et ceux qui rendent la fête possible – VJ, régisseur·euse·s, technicien·ne·s – en faisant de leurs outils une œuvre à part entière.

- À ne pas manquer également : une table de documentation rassemble des ouvrages passionnants autour de la fête et de ses enjeux : Free Party, une histoire des histoires (Le mot et le reste), Last Night a DJ Saved My Life (Castor Music), Ibiza mon amour, enquête sur l’industrialisation du plaisir de Yves Michaud.

L’envers de la fête nous invite à regarder autrement ce qui se passe quand la musique s’arrête, quand les projecteurs s’éteignent… et à découvrir que la fête, plus que jamais, est un sujet politique, social, profondément humain.

Les informations pratiques

- Entrée libre
- Jours d’ouverture : mercredi au dimanche
- Horaires d’ouverture : 12h - 19h
- Bar et restauration sur place

Le Café Bazaar : plus qu’un café, un lieu de vie

Commissariat : Georgi Stanishev, Gilles Delalex, Faustine Horgnies, Léonie Debrabandère
Scénographie : Georgi Stanishev, Gilles Delalex
Production : WAAO – Centre d’architecture et d’urbanisme et le Bazaar St So

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