Aujourd’hui26 événements

Thomas Fersen au Zénith Salle Vauban

Mercredi soir Thomas Fersen a régalé une salle Vauban pas totalement pleine, pendant plus d’une heure trente de ses textes au style inimitable, de son humour et de sa voix. Le tout parfaitement orchestré et magnifié aux sons des mélodies simples et à la fois entraînantes du duo de ukulélés. Un jeu de scène simpliste, une relation proche du public et une complicité parfaite entre le chanteur et son guitariste, oscillant entre mandoline et ukulélé ; ont fait de ce concert un beau moment et un beau défi lancé par l’artiste.

Comme le disait l’affiche, Thomas Fersen est en « duo ukulélé », on ne peut plus clair, n’empêche que la question reste en suspend avant l’entrée en scène du chanteur et son guitariste : comment réussir à faire un concert entier sur les seuls sons de deux ukulélé ?
La première chose qui frappe le public en entrant dans l’amphi Vauban, c’est justement la salle. La scène immense est, comme dans tout amphi, une fosse où les deux artistes, au look bien travaillé, paraissent un peu paumés au départ. Mais que veut donc se prouver Thomas en nous donnant un spectacle décalé et propre à sa musique, dans une salle « impressionnante » comme il dit ? En fait rien, il n’est pas venu pour se prouver quoi que ce soit en réalisant ce concert acoustique avec si peu de moyens, il nous démontre juste avec facilité, nonchalance et un certain brio qu’il suffit de rendre une musique la plus simple possible pour entrevoir la justesse de ses textes.

La musique pour lui n’est donc qu’un moyen pour faire passer sa poésie, alors pas de fioritures. Mais simple ne veut pas dire inintéressante, les mélodies transformées avec le son et le tempo Ukulélé donnent tout son sens à l’univers et la performance de l’artiste. Il embarque le public dans tout un univers, le rassure, le faire sourire ; pour lui éviter de se perdre dans l’immensité de la salle qui créer par moment une ambiance hésitante. Etonnant, il n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour combler l’espace, il en arrive même à créer une ambiance intimiste. Le duo bien rodé semble capter naturellement l’attention et leur complicité ne fait qu’accentuer le côté bon enfant du concert. Ils prennent un plaisir fou à jouer de la simplicité des sons, de la finesse et l’humour des textes, et ça se voit.

Le public ne s’y trompe pas et suit les joyeux lurons dans leur cocasse aventure musicale, chantant sur des morceaux comme « Les cravates », « le Chat Botté » ou encore « Zaza », l’ambiance devient vite joyeuse, la salle perd alors de sa grandeur et n’impressionne plus. Il aura fallu un léger temps d’adaptation à l’artiste comme au public, mais une fois passé ce cap, l’osmose devient quasi parfaite. Et après deux rappels, Thomas Fersen et son ukulélé terminent sur « Bella Ciao », standing ovation et pari réussi. Une musique simple et rythmée, des textes drôles au possible, un public conquis…que demander de plus ?

Revenir aux Live report Concerts
A lire et à voir aussi
270 queries in 0,664 seconds.