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Breakbot + Para One + Dj Pone + Woodini + Dabeull à l’Aéronef

Ce week-end, c'est à l'Aéronef que se rejouait, "en vrai", la Fièvre du samedi soir. Ambiance funky, thèmes groovy avec quelques moments électro se sont enchaînés au cours de la soirée.

Le sourire aux lèvres avec un verre à la main, telle était la posture du public qui prenait une pause à l'air libre entre deux performances, samedi soir. Les cinq artistes, très différents les uns des autres, ont fait le bonheur d'un public intergénérationnel.

La rédaction de LilleLaNuit était présente dans la salle, au milieu de la fosse, à côté de l'ingénieur du son qui ne pouvait s'empêcher de laisser sa jambe gauche suivre le rythme, tantôt endiablé, tantôt plus doux, choisi par les artistes. Si la soirée a été à la hauteur de la promesse faite par un line-up séduisant, certains ont marqué la rédaction, notamment Dabeull, une belle découverte, et Breakbot.

Après un bol d'air frais passé dans la cour de l'Aéronef suite à Woodini qui a chauffé la salle, c'est en ne pouvant s'empêcher de bouger la tête de gauche à droite que votre dévouée rédactrice découvrait un Dj investi derrière ses platines. Une grosse moustache et des pattes noires, assorties d'une chemise à motifs échancrée étaient à l'image de la musique qui défilait, hyper rétro. Dabeull était dans la place. Et on aime ça dans la salle. Le public, de tous les âges, se laisse séduire par les thèmes. Une dame installée sur les hauteurs s'est même laissée aller à faire quelques moulinés "à la Cloclo" avant d'imiter ses voisins, plus pondérés dans leurs mouvements. Dans la fosse, les plus jeunes sont autant investis, notamment Matthieu, amateur de concerts, qui, nous confie-t-il, attendait cette soirée depuis des mois : "Si j'ai une chose à dire, c'est que je m'éclate !" Et ça continue. ça pulse avec un bon rythme et des effets sonores qui font voyager dans le passé. Seule la qualité du son montre qu'on est en 2016. Les transitions sont travaillées, les moments plus slows sont un délice, et on ne peut s'empêcher de frapper des mains. Chaque chanson est une bonne surprise, à part pour quelques présents qui ne s'attendaient pas à ce genre d'ambiance. Un peu en retrait, un jeune homme, venu avec sa bande d'amis, avoue qu'il ne s'attendait pas à ça : "je pensais que ce serait plus électro, je ne connais pas vraiment les artistes et suis étonné. Mais ça reste sympa, on passe un bon moment !". Un bon moment qui se poursuit avec "Just the two of us", de Bill Withers.

Après ce "petit caprice" (culture pub, s'il vous plait !), BreakBot entre en scène. Le groupe, très attendu, a fait rentrer de nouveau dans la fosse ceux qui s'en étaient éloignés. Au clavier, tout de blanc vêtu, la figure phare qui ferait presque croire qu'Abba renaît de ses cendres, est accompagnée d'un guitariste qui envoie du lourd, d'un bassiste concentré et d'un batteur dont les coups sur les tomes et autres cymbales donnent du baume au cœur des musiciens. Une chanteuse pétillante, faisant des apparitions fortuites, redonne du pep's à l'assistance à chaque couplet chanté. C'est sur les paroles "Baby I don't know, why I love you so" que ces chevelus donnent les premiers frissons au public. La guitare se lâche dans un solo marquant. Des effets de lumières flashy terminent de dresser le portrait de ce groupe paraissant sortir d'une autre époque. "C'est mignon, c'est léger", constate notre jeune homme précédemment cité, faisant le geste de la vague avec son bras. La vague de la fièvre de ce samedi soir s'est calmée un peu avant minuit. Une petite retombée et le départ d'une partie des spectateurs a offert aux restants de s'avancer un peu plus vers la scène. Des morceaux à la rythmique plus lente et peu musclés se sont enchaînés, avant le départ de Breakbot, qui a répondu au rappel du public. Une performance qui valait de monter les nombreuses marches de l'Aéronef, sans nul doute.

Et c'est après le départ de Breakbot que la soirée s'est tournée vers des thèmes plus "boum-boum", avec des grosses vibrations qui amenaient lentement mais sûrement des thèmes plus électro, en gardant toujours une note rétro, cohérente. Dj Pone, qui entre en scène après l'intervention de Para One, propose presque sans transition des sets envoûtants et entraînants. Il donne un souffle plus moderne à la soirée, avec des instants presque futuristes. Les sons sont hyper saccadés et composent une performance originale. Avec des bruitages qui feraient presque penser que Wall-e est dans la salle, des thèmes de R'n'B américain avec des refrains récurrents justifient que c'est bien Dj Pone qui est derrière les platines. Du hip-hop un peu "has been", qui fait retourner, lui, au début des années 2000. Mais ça fonctionne !

En bref, l'Aéronef était placé sous le signe de la fête samedi soir, avec des performances variées mais qui s'enchaînaient logiquement, et un public au rendez-vous. Les artistes professionnels qui, s'ils ont chacun leur touche personnelle, ont compris ce qu'attendait l'assistance. Danser et se laisser aller sur des sons rétro et plus actuels, tel était le but, atteint, de ce moment musical inédit.

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