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Le Cabaret Vert 2012 – Ambiance

Le Cabaret Vert n'est probablement le festival le plus accessible à moins d'habiter la Champagne-Ardennes. Isolé dans sa région, il bénéficie cependant d'une solide réputation montant encore et encore, de part son éthique et son ambiance particulière. Et on est vite happé par l'ambiance générale, alors…

…toi aussi tu verras du vert partout

Le nom du "Cabaret Vert" vient d'un poème de Rimbaud du même nom, ambigu et profond, mais le festival est vert dans tous les sens du terme. Ici, exit les dérives habituelles de bon nombre de manifestations culturelles, où les montagnes d'immondices s'accumulent au fil des jours. En l'espace de quatre jour, force est de reconnaître que le lieu du Square Bayard reste remarquablement proche malgré une forte affluence. Ce résultat est le fruit d'un travail sur plusieurs plans et qui passe avant tout par une responsabilisation du public. Bien entendu, quand le festivalier plus bien frais atteint un certain degré de biture, il faut alors compenser et ramasser derrière lui (bon courage aux bénévoles), mais en amont tout un dispositif accompagne les visiteurs pour les inviter à transformer leurs habitudes.

…toi aussi tu trieras

Au lieu des habituels panneaux public devant la grande scène on retrouve d'ailleurs de grandes toiles vertes marquées "Ici aussi je trie". Et dans les faits, les visiteurs sont invités à trier leurs déchets, avant qu'ils se soient directement re-triés sur le site dans un espace consacré non loin de la scène Zanzibar. A côté, on trouve une série de toilettes sèches, qui se développent petit à petit. Côté contenants, le festival a préféré des gobelets recyclables aux réutilisables (moins de plastique et traitement possible). Du beau boulot bien sérieux, qu'on aimerait voir appliqué partout.

…toi aussi tu consommeras autrement

Point important puisque quel que soit le temps, le festival va forcément être amené à se ravitailler. Sur ce plan, encore de très bons choix. Outre les habituels stands de prévention santé, on est aussi invité à consommer vert, bio, local, et il faut le reconnaître sans aucun parti pris mais avec le palais : les produits sont de bien meilleure qualité que dans la grosse majorité des festivals. L'eau est distribuée gratuitement à la demande, la limonade et le champagne sont locaux, et les festivaliers ne résistant pas à l'envie d'une bonne bière ont l'embarras du choix (et il est excellent).

…toi aussi tu galèreras (un peu)

Cela paraît évident mais c'est un festival et bien que les conditions générales ne soient pas mauvaises, les précautions d'usage sont à prendre si vous décidez de vous y rendre. Si vous n'aimez pas vous asseoir par terre, croiser des gens qui vous hurleront "APERO" dans les tympans dès 14h, faire une collection d'expériences visuelles traumatisantes, oubliez les festivals. Ensuite, si vous savez ne pas supporter le camping, ou que vous pensez faire ainsi une première expérience, oubliez, louez une chambre d'hôtel à quinze et relayez-vous. Trève de plaisanterie, le festival a connu une affluence sans précédent et on pardonne facilement à l'organisation de n'avoir pas prévu à quel point. Ainsi, le camping, de réputation bruyante, s'est vu confirmer sa réputation, cette année surpeuplé. Autre facteur à prévoir : vérifier la météo, passablement contrastée ce week-end, et qui a ainsi pourri la vie de bon nombre de spectateurs. Honnêtement, avec un coupe-pluie et de la crème solaire, on s'en sort. On est loin des trente centimètres de boue de Dour (Belgique), ou des quarante-deux degrés à l'ombre de Coachella (Californie). Pour avoir testé les deux cet été, le Cabaret Vert est bien soft à côté.

…toi aussi tu t'amuseras

Le Cabaret Vert bénéficie d'une ambiance "à la cool" qui a probablement quelque chose à voir avec la programmation des premières éditions, tournée métal et reggae où l'ambiance est généralement pacifiste. Ainsi, pas de prise de tête ici, et qu'on vienne pour pogoter dans les premiers rangs ou avec les enfants (avec les casques acoustiques qui vont bien), chacun y trouve son compte. Deux scènes, un terrain à taille humaine où l'on peut à peu près circuler et un son pas trop mauvais pour un festival. Ne reste qu'à en profiter, en veillant simplement à prévoir ses déplacements un peu en marge des grands changements de scène, 73.000 personnes ayant foulé le sol du festival ce week-end. Précisons que le festival est le bébé d'une association (FLaP), qui se veut indépendante au maximum et réussit là un beau pari, s'étendant d'ailleurs sur quatre jours.

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