Thirty Seconds to Mars & Twin Atlantic au Zénith Arena de Lille

Le samedi 15 mars 2014, Le groupe Thirty Seconds To Mars s’est produit sur la scène du Zénith Aréna de Lille. La première partie, assurée par le groupe irlandais Twin Atlantic, a ouvert une soirée rock qui a lancé de véritables ondes de choc dans la salle de spectacle.

Après une entrée en matière musclée, le groupe Twin Atlantic s’est gentiment présenté à une salle qu’il investissait pour la première fois. Le groupe venu tout droit de l’Irlande a échauffé le public, déjà très excitée en début de soirée. Les musiciens ont sorti sans finesse aucune un son 100 % rock à tendance « garage », traduit par le déchaînement des instruments et un chanteur énergique. Une bonne manière de préparer le concert à venir, dont la réputation est à l’image des américains : dans l’excès, la (presque) finesse, le « fucking love you guys », et plus si affinités…

C’est après de longues minutes à regarder le symbole de Thirty Seconds to Mars apparaissant en blanc sur une grande toile noire que l’immense rideau tombe, laissant entrevoir des silhouettes se mouvoir sur la scène, dont une en peignoir, une batte de baseball à la main, qui désigne le public en arc de cercle avant de repartir dans l’obscurité. Des cris se font entendre et une avancée de la foule dans la fosse se fait avant que Jared Leto, le chanteur du groupe, n’apparaisse dans la lumière des spots.

Au gré des lumières qui font tourner en bourrique les yeux du public, il va et vient, ne laissant pas le temps de le voir complètement avant que les tambours de la batterie de Shannon Leto, son frère, ne fasse vibrer le sol de la salle, déjà malmené par les sauts de la foule. Les cris, majoritairement féminins, augmentent alors que les lumières se fixent et que le chanteur, affublé d’une étrange tenue, se poste sur l’avancée de scène. Les mots « Jump ! Jump ! » résonnent dans le micro et les spectateurs s’exécutent tous sans demander leur reste. Chants, cris d’enthousiasme, déclarations d’amour et clappements de mains animent les fans dans une ambiance de chaleur (au sens propre et figuré).

Comme à chaque nouveau show, le chanteur charismatique apparaît sous un nouveau jour : il est cette fois amaigri par le tournage de son dernier film, Dallas Buyers Club, en jupe avec un leggins multicolore et un t-shirt à fleurs, le tout parfois accessoirisé d’un bonnet péruvien (le même que des spectatrices au premier rang), les cheveux blonds ondulés au vent… qui lui donnent un look 70s, très différent celui qu’il arborait lors de leur passage à l’Aéronef en 2010.

Certaines ont eu l’occasion de monter le rejoindre sur scène : déguisées ou dans leur état naturel, elles ont pu discuter avec le « show man » quelques instants, qui apprend, et il faut le souligner, de plus en plus à communiquer en français. Nouveau look, nouveaux accessoires, nouvelle performance, mais même fond pour un groupe que les amateurs de rock ne sauraient se lasser d’aller voir en live.

Accessoires et instruments de scène s’enchaînent. Seuls les murs (encore que) ne bougent pas durant ce concert. La batte du début du spectacle laisse place successivement à un chalumeau, un drapeau français géant et une guitare, dont le chanteur ne se sert pas toujours comme d’un instrument, mais comme d’une arme contre les ballons géants qui l’assaillent.
Eh oui, pas de concert du groupe américain sans objets énormes qui volent ! Mais gardons une part de mystère, pour les quelques-uns qui ne les ont pas encore vus cette année…

Le public est littéralement pris à parti et participe au spectacle de manière essentielle. Il forme le chœur des chansons et le cœur du spectacle autour d’un chanteur qui discute avec son public entre deux chorégraphies : il demande si « ça va », pose des questions, fait part de ses impressions sur la France… et construit une histoire au fil des représentations avec « ses fidèles », qui n’en étaient pour la plupart pas à leur première fois.

Un caméraman monte occasionnellement sur scène et filme des extraits qui seront utilisés pour leur prochain clip, comme ils l’ont fait notamment avec Closer to the Edge en 2010 ou, plus récemment, avec Do Or Die avec des images du concert du Main Square 2013. Poings levés pour This is War et sauts ininterrompus pour Up in the Air… De l’entrain, certes, mais aussi de l’émotion : au commencement de la chanson City of Angels, des centaines de « You are Home » et variantes se sont levés, suscitant la surprise chez l’artiste et autres spectateurs.

Le titre The Kill marque une pause acoustique devant deux jeunes filles (qui se sont retrouvées assises sur scène dos au public et face au groupe) précédé d’une magnifique interprétation de Hurricane, durant lequel la magie de l’échange s’opère, avec la fosse et les gradins. Le public et les zones de la salle sont testés entre les chansons. Enfin, Jared Leto fait monter une trentaine de personnes sur scène, les désignant du doigt sur un rythme effréné de batterie, le tout pour préparer un final qui ne laisse personne sur sa faim !

Et voilà une manière parfaite de clôturer un show des plus travaillés sans en avoir l’air et presque aussi usant pour ses spectateurs que pour ses musiciens. Il pleut des confettis, des larmes, des breaks de batterie à couper le souffle, des sauts et grands gestes du chanteur... Bref, tout pour impressionner ceux qui ont assisté au concert d’un groupe qui façonne ses créations pour le live et le partage avec son public !

Photos du concert du 4 mars 2010 à l'Aéronef
 

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