En marge des modes et des époques, ces fils illégitimes de David Bowie, David Byrne ou Mark E.Smith nous servent avec nonchalance une musique intemporelle et pleine de justesse. Citant aussi bien les Talking Heads que les Beach Boys, les Kinks ou Hot Chip, ces quatres lillois aiment à se distinguer par leur bon goût. C’est d’ailleurs dans une cuisine transformée en salle de répèt que les trois membres fondateurs de Tony Verloc & The Glory – Tony, Tom et Laurent – commencent à peaufiner leur recette. Deux guitares, une grosse caisse, caisse claire et un charley, répétitions barrées ambiance Sister Ray, ça gratouille sec et ça chante dru in the kitchen.
A la rentrée 2008, Olivier arrive avec sa Fender bass USA et le groupe descend à la cave. Le groove prend alors le dessus et les beats remplacent la batterie. Juno 106, Roland SH09, TR 707, LinnDrum s’accumulent dans une véritable (ana)logique de production. Tandis que les barrières tombent, le groupe acquiert une nouvelle dimension, presque futuriste, et qui fait peur. Reste une constante, les chansons… Ecrites par Tony, malmenées par les autres, elles sont le squelette du groupe, la pointe de fond qui fait la différence.
TV GLORY aime Daft Punk et LCD Sound System autant que Steely Dan ou le Tom Tom Club, autant Stevie Wonder que David Gedge. Ils aiment le groove et les chansons, les guitares et les vieilles carcasses analogiques qui menacent toujours de lâcher. Ce qui est flippant certes, mais la vie est flippante, comme le chantent à quatre voix ces Beach Boys du pauvre, mais The Fall du riche.
"Our music sounds pretty contemporary, yet in fact it’s quite hard to pin down when these songs might have been written: 1978? 1999? 2020?" Tony Verloc in Chaos magazine – NYC, June 2009
