ATTENTION, c'est du politiquement et totalement incorrect : de la subversion, de la provocation… Âmes sensibles, abstenez-vous ! Fou du roi, bouffon moderne, Didier Super a pourtant acquis ses « lettres de noblesse ». Invité sur Europe 1, la Première, son esprit provocateur est tellement poussé qu’il met mal à l’aise. Son spectacle prendra place au Palace de Ath.
Le spectacle
Dans ce « conte moderne pour adultes », Didier tente d’interpréter une quinzaine de personnages tout en restant accompagné de ce qui reste de sa guitare…
« Bonjour, toi ! Mais qu’est-ce t’es moche ! » voilà comment ça démarre, dans une sorte de stand up en logorrhée continue, un excès amenant l’autre, le trop-plein en guise de règle, la dérision en guise d’arme absolue. Droit dans le mille, droit dans la bêtise. C’est le ton badin, jeté, abruti, dégoulinant de bêtise, qui nourrit la dramaturgie.
La touche Didier Super
Didier Super invective tout le monde, y compris, comme à son habitude, les spectateurs ou le technicien lumière. Didier Super dénonce tout dans cette pièce charognarde. Une heure de provocations par le racisme débridé, la xénophobie décomplexée, la violence verbale, la mauvaise foi.
Anarchiste engagé, au comique à la fois subversif et absurde, il crée le malaise en amenant sur scène des mannequins en carton représentant des enfants sahéliens malnutris. Il s’en prend aux Femen qui montrent leurs seins et aux punks à chien, « des gosses de riches qui deviennent clodos pour faire chier leurs parents »… Bref, «Ta vie sera plus moche que la mienne » reprend ses thèmes de prédilection : chômage, racisme, pédophilie, Tiers-Monde. Avec cette fois une cible particulière, les femmes, qui font le lit du capitalisme en choisissant de coucher avec les hommes riches plutôt qu’avec les pauvres.
De l’outrance, de l’outrage, voilà qui détonnera dans le paysage.
De et avec Didier Super - Mise en scène Juliette Marre et Christophe Correa
