Si Valerie June avait été une artiste roots en Amérique il y a 80 ans, et elle chante souvent comme si c’était le cas, elle aurait pu avoir une influence majeure sur la pléiade de troubadours rétro d’aujourd’hui, avec sa fusion étonnamment sensible de blues, de folk, de gospel, de soul, de musique des Appalaches et de bluegrass (et son irrésistible banjo). Evoquant l’image d’une forte distillation bouillonnant sur un porche à l’époque de la Prohibition, Valerie June fait ce qu’elle appelle de la “musique roots organique de contrebande”, de la musique pour les fêtes sur les vérandas d’aujourd’hui, où elle gratte sa guitare, pince les cordes de son banjo, ouvre la bouche et envoie de façon détachée un delta-blues-country strident, un carillonnement stupéfiant, quelque part entre Dolly Parton et Billie Holiday.