Thomas Fersen >> [Scène française]
Habitué aux pirouettes, à la ritournelle gai luronne, voici qu’apparaît un autre Thomas Fersen, plus grave et plus nu. Qui dans Pégase regarde sa propre mort au fond des yeux, plonge dans les savants arrangements de Cosmos comme l’être dans le néant et réveille la souffrance que lui fait endurer la folie de Maudie , à qui Catherine Ringer a eu la talentueuse courtoisie de prêter sa voix profonde et blême. Ramassé sur des trames musicales qu’ont tissées avec lui les habituels Christophe Cravero à l’orgue et Pierre Sangra à la guitare, auxquels se sont joints les revenants Evert Verhees à la basse et Kirt Rust à la batterie – tous deux présents sur Le Bal des Oiseaux en 1993- Le pavillon des fous, est de tous les disques de Thomas Fersen le plus à hauteur d’homme, à hauteur d’âme. Ses représentations accompagnées de ukulélé, s’annoncent encore comme autant d’instants magiques.
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