>> MAIN STAGE
Spectaculaire ! Sensationnel ! Quand RAMMSTEIN est dans les parages, tout le monde est au courant. Traditionnellement, la naissance de « Liebe Ist Für Alle Da » (2009) était comme de coutume accompagnée des controverses d’usage. En Allemagne – le pays natal du groupe – ce sixième album a été chassé des rayons suite à sa pochette scandaleuse et au texte sadomasochiste de « Ich Tu Dir Weh ». D’accord, des paroles du genre « aiguilles, pinces universelles, scies émoussées, fais un vœu, je ne dirai pas non » ne témoignent pas d’une grande subtilité. Mais il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir le gros clin d'œil. La première personne qui se sent choquée par RAMMSTEIN doit encore lever le doigt.
Les paroles provocatrices, les déguisements, les tonnes de feux d’artifice, visent tous à assurer la forte identité du groupe de Tanzmetall composé de six personnes. RAMMSTEIN ne veut pas copier les modèles étrangers. C’est aussi pour cette raison que presque toutes les paroles sont en allemand. Cela n’a jamais été un frein. « Liebe Ist Für Alle Da », par exemple, est entré dans les hit-parades américains en 13e position. Depuis 2005, RAMMSTEIN a vendu plus de 10 millions d’albums dans le monde entier. Une indication des applaudissements à prévoir : les tickets pour leur concert au Sportpaleis, en décembre 2009, étaient épuisés en une demi-heure.
> P!nk
La « rock’n’rollmadam » de la pop. Même George W. Bush en a d'ailleurs pris conscience. Car durant son mandat, c'est de cette fille aux vêtements improbables qu'est venue la plus farouche opposition. Plus précisément avec « Dear Mr. President », une lettre ouverte vite devenue, en Belgique, le « tube de Noël » 2006. Lors d’une émission radio, P!NK avait interprété en direct ce morceau, extrait de l’album « I’m Not Dead ». À la demande générale, cette version a été enregistrée et sa maison de disques l’a alors sortie en single téléchargeable.
P!NK est une artiste internationale mais elle tisse aussi pas mal de liens avec la Belgique. Son actuelle tournée « Funhouse Tour » a démarré le 26 février 2009 au Sportpaleis d’Anvers. Ce qui ne l’a pas empêchée de revenir nous voir en novembre 2009. On lui doit par ailleurs le grand tube (« I Will ») de Natalia. P!NK est l’une des voix les plus connues et qui a fait le plus parler d'elle ces dix dernières années. Cette princesse de la pop plutôt timide – elle rougissait pour un rien quand elle était encore à l’école, d’où son nom – passe du r&b au vrai rock et met le monde entier à ses pieds. Elle a déjà à son actif cinq albums et le chiffre des 30 millions d’albums vendus est d'ores et déjà atteint. Mais c’est sur scène qu’on mesure toute l’ampleur de son talent. Les titres d’AC/DC, de Janis Joplin ou de Led Zeppelin ne lui posent d’ailleurs aucun problème. Dieu que la vie est belle avec des lunettes roses.
> Gossip
Beth Ditto est lesbienne, pèse pas loin de 100 kilos et a/avait une relation avec un homme transsexuel. Elle dispose en outre d’une personnalité à faire blêmir toutes les Paris Hilton de la terre. Et, cerise sur le gâteau, elle a une belle voix bluesy qu’elle maîtrise en virtuose dans ses morceaux punk emplis d’âme et diablement dansants. Gossip est né à Olympia, Washington. Une petite ville mais loin d’être inconnue des amateurs de musique. K Records et la scène riot grrrl (Bikini Kill, Huggy Bear, Sleater-Kinney) en sont originaires. Et là-bas, le système D est une seconde nature. En guise de sources d’inspiration, Gossip prend du vieux rock garage, du punk britannique fraîchement éclos et The Ramones puis mélange graduellement le tout avec de la soul et du disco. Des adaptations signées Soulwax, Tiga, Playgroup et MSTRKRFT font que le trio, dès son troisième album ‘Standing in the Way of Control’ (2005), devient plus hip que hip. ‘Music for Men’ (2009) et le hit-paradisiaque ‘Heavy Cross’ cassent la baraque en Europe. L’axe France-Belgique-Allemagne est l’épicentre de leur gloire naissante, et au milieu de cet axe se trouve... Werchter.
>> PYRAMID MARQUEE
Un nom un tantinet complexe pour une recette on ne peut plus simple. Florence, c’est la jeune, Florence Welch, une formidable ambianceuse qui l’an passé s’est sans difficulté distinguée des autres nouveaux venus britanniques. Elle caresse le rêve d’une carrière emplie de tournants créatifs à la Björk ou à la PJ Harvey et, pour ce faire, elle possède une excellente machine. Et oui, vous avez bien lu. Un groupe fort duquel Johnny Borrel (Razorlight) a par ailleurs fait partie et dans lequel son amie Isabella Summers, alias ‘Isabella Machine’ joue au synthé. Pour son premier album Lungs (2009), Welch comptait dans les rangs de son groupe les bonnes personnes : James Ford (Simian Mobile Disco), Steve Mackey (ex-Pulp) et surtout Paul Epworth, celui qui a entre autres contribué à l’ascension de Bloc Party, Kate Nash et Jack Peñate. Epworth est aussi pressenti pour l’album suivant, en préparation. Dès le premier single, le succès est au rendez-vous. Florence and the Machine devient d’emblée la coqueluche des critiques britanniques et conquiert nos radios avec ‘Rabbit Heart (Raise It Up)’ et la jolie reprise de ‘You’ve Got The Love’. Des prestations live remarquées (Pukkelpop, Botanique, Vooruit) en ont fait un groupe incontournable pour Werchter 2010.
