>> MAIN STAGE
« Avec Pearl Jam, le rock se rapproche du sport de haut niveau », a écrit un quotidien le 31 août 2006. La veille, le groupe américain avait fait une impression foudroyante lors de son premier concert sur le sol belge. Quelques mois après le Sportpaleis anversois, ils ont récidivé à Werchter. Après 15 ans, le groupe américain avait enfin découvert le confluent de la Demer et la Dyle. Eddie Vedder et les siens avaient en effet dû annuler leur concert au dernier moment à deux reprises. En 1992, le groupe encore tout jeune est remplacé en dernière minute par les Smashing Pumpkins, qui ne sont guère connus à l’époque. En 2000, il y a le drame à Roskilde, au Danemark, et Live fera office de remplaçant. Les retrouvailles seront agréables. PEARL JAM fait clairement partie de ce qu’on peut voir de mieux sur scène. Et leur condition mentale semble plus forte que jamais. « Backspacer » (2009) est une bombe de 36 minutes. Pas une note de trop, furieux et entraînant. Voici un groupe libérateur. C’est évidemment magnifique de voir son premier album – « Ten » (1991) – classé parmi les meilleures ventes. Mais on se retrouve poussé dans un certain coin. Après toutes ces années, ils n’ont enfin plus rien à prouver. PEARL JAM fait un disque de fête avec l’énergie d’un début et les bienfaits de 20 années d’expérience.
>> PYRAMID MARQUEE
> Vitalic
Vitalic est le nom de scène de l’artiste techno et DJ français Pascal Arbez. Une fausse biographie de lui circule sur le Net dans laquelle on prétend qu’il est d’origine ukrainienne. Lors de la chute du Mur de Berlin, il aurait mis le cap à l’ouest en compagnie de son chien Mini Robot. Il n’en est rien. Vitalic a besoin de beaucoup d’élan et donc, il prends son temps. Dix bonnes années se sont écoulées entre son éveil musical et son bouillonnant premier opus OK Cowboy (2005). Les frangins Dewaele lui avaient déroulé le tapis rouge en reprenant son morceau ‘La Rock’ sur leur ‘As Heard On Radio Soulwax, Pt. 2’ (2002). Leur commentaire : « cela vous file le même kick que n’importe quel morceau de Kyuss. Preuve que la dance music peut très bien être du rock'n roll ». Vitalic a d’ailleurs des attaches avec notre pays. Ces premières amours musicales, c’était la New beat et il est un admirateur de Wim Mertens. OK Cowboy sonne comme un ‘Greatest Hits’ et est ce que la France nous a offert de meilleur depuis Air et Daft Punk. Pour ne rien changer, Vitalic prend son temps pour nous offrir une suite. C’est vrai qu’il était constamment sur la route. Mais quatre ans, et surtout dans le milieu de la dance, c’est vraiment long. Mais rien n’y fait : Flashmob (2009) est à nouveau une perle de goût et d’érudition. Vitalic recherche moins les effets et tend vers plus de profondeur dans un disque accordé à la nuit qui résonne comme un hymne à la gloire du disco supremo qu’est Giorgio Moroder.
