Ne manquez pas L'ivrenoir Release Party avec L'ivrenoir + L'objet + Lecture de Johan Grzelczyk à la Malterie de Lille le vendredi 07 avril 2023 !
L'ivrenoir release party
Dans le cadre de la sortie de son nouvel effort intitulé chap.10 : l'eigenlicht, L'ivrenoir s'associe avec Mohamed Dali et la Malterie pour vous proposer une soirée sonore et visuelle riche en invités et découvertes.
L'IVRENOIR
C’est à la croisée des arts que l’ivrenoir trouve son essence. De la musique, à la poésie, en passant par la photographie, les trois musiciens livrent une consonance électro-folk sombre et rugueuse, inspirée des groupes tels que Swell, Deus, Nick Cave...
Sven à la guitare et au chant, Greg à la contrebasse, Ben à la basse et la clarinette le trio est accompagné d’Androu, un musicien virtuel qui pose sa batterie, ses cloches et ses nappes d’orgues. Songwriter brut et essentiel, Sven (ex. Nosh, ex L’Hapax) apparaît investi d’une «mission», celle de narrer l’histoire d’un personnage énigmatique, Georges Cuttlebone. Avec les sons de sa contrebasse et leurs arrangements, Greg apporte, quant à lui, une atmosphère psycho-rock teintée de noir. Ben (ancien Black Coal Mine) vient accentuer ou perturber les arrangements d’Androu.
Leur point commun ? Une passion insondable pour les mots, l’un à travers la poésie de ses textes, l’autre au fil de ses expériences de plasticien.
L’ivrenoir bouscule les codes de la musique narrative en plongeant l’auditeur dans une ambiance paradoxale. Un oxymore musical duquel exhale une sombre lumière... Leur musique est systématiquement accompagnée de visuels (photos, clips, projection video) imprégnant un peu plus, s’il le fallait, le public de cet univers en clair obscure.
L'OBJET
L'objet, secret le moins bien gardé de Lille, se resserre autour de Julien Harpagès et Arnaud Boulogne pour ce nouvel album, Slalom. Ascoltami, demandent-ils dans la langue de Lucio Battisti. On s'exécute et on ne regrette pas, ce titre résume bien l'effort mélodique du groupe, qui drifte au frein à main depuis sa zone de confort post- rock. Les guitares ont été grand-remplacées par des synthés, essentiellement un fidèle MS-10, un petit Casio mignon qui ne cesse de se perdre dans le delay, et une string machine qui satisfait les ambitions harmoniques du groupe. Ils ressortent juste la Jazzmaster sur la face B, pour Antigua, reprise d'un morceau de 2019 épuré pour cette formation en duo.
Carré comme une crotte de Wombat (si si, c'est un des titres), le binôme qui assure depuis 2006 assume son régime omnivore : salade de Beak>, plat principal kraut, trou normand minimal wave, et café gourmand avec son Panda Bear dans la soucoupe.
La batterie, hormis quelques coquetteries freezées fort réussies, sonne comme une batterie, sèche et large, merci Théophane Bertuit au mix. Il faut bien ça pour servir les exigences polyrythmiques de certains titres (Estoril, petite tour de Babel de signatures mixtes provenance UE non garanties, qui dialogue avec son cousin de timbre Slalom, qui clôt l'album rondement). On regarde moins ses chaussures que ses doigts dans cet album, qu'on attend sur scène confiant : « sei ancora tu ».
Après un passage très remarqué à la malterie le 08 juillet dernier, l'objet nous proposera cette fois-ci pour l'occasion une adaptation en duo de morceaux qui figurent sur leur nouvel effort avec un nouveau titre tout frais tout chaud !
Lecture de Johan GRZELCZYK
Faisant des expériences avec les mots comme d’autres triturent leurs instruments, Johan Grzelczyk vient de publier « Musique ! » aux éditions L’âne qui butine, dans la collection Troglodyte qui se propose de rassembler des textes « relatant une émotion sonore et musicale, vécue et inédite, hors du commun ». Dans « Musique ! », il est question de la musiques de bruit, de celle qui peut tout aussi bien jaillir d’une paire d’enceintes que résonner directement dans la tête.
