Cercueil (Lille)
Shoo Straight Shout, premier Lp insolent de maîtrise, défiait les épithètes (noise, goth, cold wave…) et les points de repères (Liars, Portishead…). On manquait de souffle pour définir ce puzzle enivrant. Deux ans plus tard, le trio revient dévoiler ses charmes troubles, vocaux, rythmiques et synthétiques à l’occasion de la parution de son deuxième album, Erostrate. Le mystère, lui, reste entier.
Glasser (USA)
Encensée par Yacht, Chairlift ou The XX, remixeurs de son tube sous-terrain Apply, Glasser a dépassé les plus fols espoirs avec Ring, son premier Lp: envolées vocales, instruments traditionnels et applications hi-tech se croisent dans ces chansons tenant tout à la fois du gothique chic, de la world music, de la pop dérangée et de la complainte défunte. De l’onirisme noirci pour des contrées redevenues sauvages. La bande-son du XXIIème siècle ?
Anika (Royaume Uni)
Un talon à Cardiff, une aiguille à Berlin, Anika fait couler un bain de vapeur, plonge les standards du rock (Dylan, Slits, Pretenders…) dans un bouillon de dub sous haute pression, et leur offre une seconde jeunesse blafarde gorgée de sex a-PIL. Protégée de Geoff Barrow (Portishead, Beak>), cette voix sépulcrale et ses instrus sidérurgiques évoquent une Nico tombée (de vélo) chez The XX, une descendante de Yargo ou une Leslie Winer du siècle nouveau.
