Chaque morceau de Bertrand Belin renferme un éventail, qu’on peut déplier soi-même dans la chaleur d’une écoute religieuse, pour y découvrir quelques sous-couches d’orfèvrerie folk, un battement, un chœur, une nuance... On peut aussi laisser l’artiste déployer cet éventail sur scène, et c’est alors une révélation : entouré de ses magnifiques picadors, Belin étire, gondole ses morceaux et leurs textes, jusqu’à leur conférer une substance nouvelle. À l’aube du cinquième album, Bertrand Belin s’installe encore davantage dans le panthéon des musiciens essentiels, à égale distance de Will Oldham, de Dominique A et de Sufjan Stevens.
Découvrez la chronique "Cap Waller" de Bertrand Belin
Le cœur de Renaud Brustlein aka H-Burns bat à l’ouest, sur la fréquence d’une americana gravement élégante.