Rock Werchter est l'un des plus importants festivals de rock au monde, ne serait-ce que par sa programmation. Cette année, le festival ne faillit pas à se réputation et accueille des artistes de choix. Une affiche qui vous promet un festival fort en sensations musicales !
Rock Werchter : toute la programmation !
>>>> Programmation samedi 4 juillet 2009
>>> Main Stage
>> 2ManyDJs - 23h55 - Electro - 1h25
En cette 1e décennie du 21e siècle, personne encore n’a autant marqué le festival de son empreinte que les frères Stephen et David Dewaele. Quatre participations avec Soulwax et six avec 2manydj’s en 10 ans. Du jamais vu. De plus, le duo a pris l’habitude de terminer chaque soirée aux platines. Peut-être sont-ils même les plus grands artistes musicaux que le sol belge ait jamais portés. O.K., ils ne sont pas Jacques Brel et n’ont jamais enregistré de titres comme « Marina » ou « Pump Up The Jam ». Cependant, “As Heard On Radio Soulwax, Pt. 2” (2002) est qualifié de véritable tournant historique par toutes les encyclopédies de la musique qui se respectent. Sur cet album, ils fusionnent 50 années de morceaux pop les plus divers. Dolly Parton-meets-Röyksopp ou Destiny’s Child-meets-10cc. Comme le résume joliment ce commentaire en anglais: “some of the most hilarious one-over-another collisions of previously unimagined duets in history”. Les frères sont propulsés au rang de DJ superstars et accueillis à bras ouverts sur tous les continents et dans tous les grands festivals. La fête continue.
>> Kings Of Leon - Rock - 21h45 - 23h15
Alors qu’on en rêvait pour Werchter 2009, Kings Of Leon figure désormais dans toutes les têtes de liste. Leur récent « Only By The Night » (2008) s’est hissé à la première place de l’Ultratop et est disque d’or. Et les singles « Sex On Fire » et « Use Somebody » se sont placés dans le top 10 du hit-parade. Les Kings sont donc plus que les bienvenus pour la troisième année consécutive. Voilà un honneur que nous ne réservons qu’à nos invités préférés (Kaiser Chiefs, Queens Of The Stone Age, Therapy ?...). Et le plaisir semble réciproque. Les frères Followil (Nathan, Jared et Caleb) et leur cousin Matthew évoquent avec émotion les éditions précédentes. En 2007, Eddie Vedder de Pearl Jam se joint à eux. Par pur plaisir, il tape sur son tambourin jusqu’à le mettre en pièces. L’année dernière, le groupe avait un autre supporter intéressant : la gracieuse Liv Tyler. On se demande bien qui les accompagnera cette année…
>> Nick Cave And The Bad Seeds - Alternative / Rock / Autre - 19h45 - 21h
1989 + 1998 + 2009. Ces années resteront à jamais gravées dans la mémoire du 21e siècle comme celles des passages légendaires de Nick Cave & The Bad Seeds à Werchter. A moins que ce grand Australien ne décide d’augmenter la fréquence de ses visites et de venir chaque année. On peut rêver. L’année dernière, M. Cave était en effet sous le Marquee avec Grinderman. Un projet annexe qui n’est pas tellement éloigné de son activité principale. Mieux encore : ses quatre membres font aussi partie de Nick Cave & The Bad Seeds. Ce bref écart a d’ailleurs eu des répercussions audibles sur le groupe. Le mix brut de punk et de blues de Grinderman a servi de cure de jouvence au vaissau amiral. Cela se remarque à la vigueur avec laquelle les sept musiciens se sont jetés dans l’aventure de leur 14e album « Dig, Lazarus, Dig!!! » et sur scène. La tournée de l’été 2009 parachève le tout. Une nouvelle importante : le guitariste Mick Harvey a quitté les Bad Seeds. Il est remplacé par Ed Kuepper, ancien membre des légendes australiennes que sont The Saints et Laughing Clowns.
>> Franz Ferdinand - Rock / Pop / Indie - 18h05 - 19h05
Le premier concert de Franz Ferdinand à Rock Werchter reste un moment historique. Sous le Pyramid Marquee, le groupe rencontre un franc succès en 2004. Extrait du livre de bord de leur tournée : « I can't believe these audiences. It sometimes feels that they're entertaining us as much as we are entertaining them. » Quand la foule entonne « Take Me Out » et « The Dark Of The Matinee », l’enthousiasme du public atteint de nouveaux sommets. La mission des Ecossais est accomplie: le rock guitare se danse à nouveau. Sur le dernier album “Tonight : Franz Ferdinand » (2009), ils continuent de réinventer tranquillement la musique pop. Le début de l’album est du Franz Ferdinand standard avec le magnifique single « Ulysses ». En chemin, il évolue pour devenir un authentique album dansant. Les accents anguleux cèdent la place à des rythmes dance entraînants. Extrait du journal intime du leader Alex Kapranos : « The first two albums were like a teenager having sex. This one's a bit more assured and a bit friendlier for the dance floor. » Avec leur troisième passage à Werchter, la fête n’en sera que plus intense.
>> Limp Bizkit - Nu Metal - 16h30 - 17h30
« Wes Borland est de retour », se réjouissent les sites de fans de Limp Bizkit. À la lumière de l’histoire mondiale, cette annonce semble un détail. Mais pour le groupe américain de « nu metal », c’est une nouvelle vitale et pour le flot de ses admirateurs, la nouvelle est de portée mondiale. Le guitariste a toujours été le moteur créatif de ce groupe à succès - 50 millions d’albums – de la génération de Deftones, Ko?n et Linkin Park. A deux reprises, Borland quitte le groupe, qui s’effondre à deux reprises. Depuis son dernier départ en 2006, Limp Bizkit est en mode veilleuse. Un calme qui s’apparente à une hibernation forcée. Ses autres membres semblaient attendre en silence la venue de temps meilleurs. Les retrouvailles sont donc source d’une immense joie. Comme l’annonce le chanteur Fred Durst sur son blog: « Nous sommes enthousiastes par rapport à l’avenir. Pour nous et pour vous. »
>> Rodrigo Y Gabriela - Acoustique / Folk / Metal - 14h50 - 15h50
Du classique de métallo. Rodrigo Sánchez et Gabriela Quintero jouent de la guitare classique, avec le drive et l’intensité d’un groupe de métal. Ils reprennent d’ailleurs des classiques comme ‘Stairway to Heaven’ de Led Zeppelin et ‘Orion’ de Metallica. Le duo mexicain s’est rencontré dans le groupe de trash metal Terra Acida. Celui-ci n’était pas très apprécié outre-Atlantique. Après avoir entendu que la scène musicale irlandaise prospérait, ils ont donc déménagé à Dublin. Notre duo a développé un son personnel, intense et impressionnant dans les pubs et dans la rue. Rodrigo y Gabriela proposent un jeu de guitare rythmique et percussif, à la frontière entre la metal, musique du monde et le flamenco. Leur attitude est rock’n’roll à 100 %. Damien Rice, qu’ils ont rencontré en jouant de la musique dans la rue, les a pris sous sons aile et les a conduits jusqu’au grand public. L’album – intemporel – réalisé avec le grand producteur John Leckie a chassé les Arctic Monkeys de la première place des hit-parades irlandais. Le reste du monde a cédé dès la première note. Une réaction à leur dernier concert à l’AB (30/11/2008) : « J’ai rarement vu une telle ambiance ». À ne pas manquer...
>> Social Distorsion - Punk - 13h30 - 14h20
Un monument absolu du punk. L’origine de Social Distortion (on peut aussi dire Social D) se trouve en Californie en 1978. Le seul membre de la formation actuelle présent à la naissance du groupe est le chanteur et bassiste Mike Ness. Les autres membres se sont ajoutés dernièrement. Après tout ce temps, le groupe a d’ailleurs plus d’ex-membres de que de membres. Au début des années 80, Social Distorsion a contribué à l’apparition du hardcore américain. D’autres précurseurs sont Bad Brains, Black Flag et Minor Threat. En 1985, le groupe prend une année de repos suite à la toxicomanie de Ness. Mais depuis, il fonce droit devant lui à du 200 km/h. Entre-temps, plusieurs générations citent Social Distortion parmi leurs grands exemples. Parmi les descendants célèbres, citons Blink-182, The Offspring, Pennywise et Sum 41.
>> Triggerfinger - Rock - 12h15 - 13h
Du rock’n’roll pur et dur joué par trois vétérans expérimentés de notre rock national. Le trio a gagné ses galons dans des groupes comme Hooverphonic, Noordkaap, Sin Alley et The Seatsniffers. Depuis la formation de Triggerfinger, il nous offre du «noiserock» qui décoiffe, dans le même registre que Led Zeppelin, Queens of the Stone Age et Jon Spencer. Sur la scène, ce groupe déploie une énergie hors du commun. Il devient peu à peu imbattable dans ce domaine. Une impression des Pays-Bas, où Triggerfinger a fait des étincelles au festival Eurosonic 2009: «À Vera (Groningue), on ne voit pas souvent les gens applaudir avec les mains en l'air. Nous avons vécu un de ces moments rares. Holy shit, le trio, tout de noir vêtu, nous en a bien donné pour notre compte.» Ce printemps, à leur propre étonnement, les membres du groupe ont fait salle comble à l'AB sans aucune difficulté. Le moment le plus top: «Mercy» en duo avec la jeune et talentueuse Selah Sue. Espérons revoir cela à Werchter. Espérons aussi que Duffy sera dans le coin.
>>> Pyramid Marquee
>> Boys Noise - Electro / Rave / Techno - 23h45 - 1h
Le nom de scène du DJ et producteur allemand Alexander Ridha. Sans chichis ni battage publicitaire, il est devenu la nouvelle figure de proue de la génération dance, en compagnie de Digitalism et de Justice. Boys Noize fait de l’électro, marquée par le rave et la techno, avec une ambiance punk intense. « Tout tourne autour de l’énergie. Mon but est d’exciter les gens au point de leur donner envie de se lancer dans un pogo. » Ridha est un surdoué. À 16 ans, il est déjà l’un de DJ allemands les plus en vue. Au fil du temps, la création musicale l’intrigue de plus en plus. DJ Hell lui propose un contrat avec une maison de disques, qui conduit notamment à des travaux de remix pour Kaiser Chiefs, Bloc Party et Depeche Mode. En réaménageant ‘My Man My Moon’ de Feist en 2006, Ridha montre qu’il ose aussi explorer d’autres horizons. Depuis, le téléphone n’arrête plus de sonner. Il reçoit des tapes dans le dos de la part de Daft Punk, Tiga et Soulwax et réalise le mix-cd de I Love Techno 2008. « J’ai vécu ma première véritable expérience de rave pendant ma première participation à I Love Techno en 2006. À un moment donné, les gens ont commencé à chanter en chœur pendant mon set. C’était une sensation très agréable ».
>> Grace Jones - Autre - 21h40 - 23h10
Chanteuse, Diva, Muse d’Andy Warhol, Catwoman, James Bond Girl. Ce n’est pas un hasard si elle a intitulé son site Internet « The World Of Grace Jones ». L’Univers de cette icône américano-jamaïquaine de la mode est immense et insaisissable. Toutes les personnes qui ont vécu les années ’80 en sont fans ou ont tout du moins été séduit par son charme dévastateur. Jones a sorti en 1981 l’album intemporel ‘Nightclubbing’, sans oublier les titres aussi puissants que ‘Private Life’, ‘My Jamaican Guy’ et ‘Slave To The Rhythm’. Une grande partie de son répertoire fait dorénavant partie des classiques de l’histoire de la musique. L’artiste met aussi, sans l’ombre d’un souci, des monuments de la chanson tels que ‘La Vie En Rose’ ou encore ‘I’ve Seen That Face Before’ au service de son incomparable voix. En 2008, après presque 20 ans, elle effectue un retour brillantissime avec un nouvel album nommé ‘Hurricane’. Une vraie bombe pour laquelle elle a collaboré avec Brian Eno, Tricky et les maîtres du rythme, Sly & Robbie. Et la légende continue ! La princesse voodoo ; la star de la pop a prouvé qu’à plus de 60 ans, rien ne lui était interdit et surtout qu’elle est toujours aussi flamboyante qu’avant. Parce que les icônes de sa trempe ne vieillissent jamais. Amazing Grace !
>> Katy Perry - Pop Rock - 19h40 - 20h40
La fille qui a embrassé une autre fille et a dû payer ce baiser. “I Kissed A Girl” connaît un succès phénoménal et devient numéro un dans plus de 20 pays. “I Kissed A Girl” suscite toutefois aussi la controverse. Dans de nombreux pays, la sortie du single est annulée et en Malaisie, « a girl » est carrément supprimé du titre. C’est toutefois chez elle, aux États-Unis, que Katy Perry dérange le plus. Des parents inquiets et de grands groupes de croyants sont offusqués par les paroles explicites. Sa propre mère est parmi eux. Mary Hudson (*) est un pasteur évangéliste et n’apprécie guère la chanson de sa fille (c’est un euphémisme). La tempête se calme néanmoins assez rapidement et la vie de Katy peut reprendre son cours joyeux. Récemment encore, la demoiselle proposait un tirage au sort sur son site pour gagner 1.000 dollars et une après-midi de shopping à New York en sa compagnie. Et papa et maman d’envoyer de vieilles photos de famille à la chaîne TV CBS pour jouer des tours à leur fille chérie. (*) En effet, Hudson et non Perry. Katy a changé son patronyme pour éviter d’être confondue avec l’actrice Kate Hudson, l’ex du cycliste Lance Armstrong.
>> Mogwai - Rock / Psychédélique / Métal - 18h05 - 19h05
Un groupe qui a dépasse les limites. Ces Écossais sont doués pour les morceaux de musique épiques, qui jouent subtilement avec le contraste entre bruit et douceur, joie et obscurité. Ils passent d’arpèges mélodieux à des murs sonores composés de boucan concentré. En quelques mots : ‘orchestral manoeuvres in the dark’. Encore plus court : post-rock. Mogwai partage notamment cette catégorie avec Explosions In The Sky, Godspeed You!Black Emperor, Sigur Rós et Slint. Même si le groupe n’aime pas beaucoup ce terme. Depuis 1996, ils sont très respectés dans le circuit underground. Cela change en 2004, lorsque deux de leurs groupes préférés – The Cure et Pixies – demandent au quintet de les accompagner en tournée. Leur deuxième passage à Werchter sera en grande partie placé sous le signe de l’album ‘The Hawk Is Howling’ qui est sorti l’année dernière. Leur nom bizarre ? Il est tiré des créatures du même nom dans le film ‘Gremlins’ (1984).
>> Yeah Yeah Yeahs - Indie / Alternative - 16h30 - 17h30
Le groupe de Karen O. O. car les Yeah Yeah Yeahs peuvent se targuer d’avoir la chanteuse la plus énigmatique de notre époque. Karen O, c’est un peu de Chrissie Hynde (The Pretenders), mélangée à un doigt de Siouxsie, un zeste de Shirley Manson (Garbage) et une pincée de VV (The Kills). En ce début de siècle, le trio s’est « trouvé » grâce à un amour commun pour des groupes comme Fugazi et Sonic Youth. Ils s’installent à New York et avec Interpol, Liars, !!! et Radio 4 deviennent les majors d'une promotion redoutable. Dès leur premier album « Fever To Tell » (2003), ils passent le cap des 750.000 exemplaires et décrochent un disque d’or en Grande-Bretagne. Leur producteur n’est autre que David Sitek de TV On The Radio. Sitek restera à leurs côtés pour les albums suivants, les aidant à affiner et à anoblir leurs tonalités noisy. « ‘It’s Blitz », leur nouvel album nous offre une formidable power pop qui lorgne sur les dancefloors. En parfait contraste avec les discrètes sonorités punk et baroques de l'album. De la punk pour danser, de la pop de rêve.
>> Regina Spektor - Acoustique / Alternative / Punk - 14h55 - 15h55
Un drôle d’oiseau ! Avouons quand même que la chanteuse et compositrice Regina Spektor a de bien amusantes habitudes qui ont de quoi surprendre. Par exemple se lancer sans crier gare dans des beatbox au beau milieu d’une balade sentimentale. Ou chanter tout un morceau avec une seule syllabe. Spektor sort vraiment de l’ordinaire. Née à Moscou elle déménage à l’âge de neuf ans pour New York. Mais emmène dans ses bagages beaucoup de son pays, comme sa musique populaire. Pour sa plus grande joie, elle se retrouve au beau milieu de nombreux artistes qui font de la musique en laissant au vestiaire tous leurs complexes et leurs préjugés. Citons par exemple Antony, Devendra Banhart ou Sufjan Stevens. Les morceaux de Spektor se distinguent par un déluge d’influences musicales et par d'intelligentes références littéraires de l'auteur. Depuis « On The Radio » et « Fidelity », tout le monde sifflote gaiement avec elle. Le phénomène le plus intéressant derrière un piano depuis Tori Amos sera à RW pour présenter son nouveau « Far »
>> Jasper Erkens - Acoustique / Folk / Power Pop - 13h35 - 14h25
Probablement le plus jeune artiste à s'être jamais produit à Rock Werchter. C'est un parcours caractérisé par la jeunesse que suit ce chanteur à la chevelure bouclée, un bourreau des cœurs de 16 ans venu de Kaggevinne. À 11 ans, il reçoit une guitare pour son anniversaire. À 12 ans, il compose ses premières chansons. Son premier concert, c'est à 13 ans qu'il le donne. Il a déjà une première «ex» à 14 ans. Il compte 15 printemps lorsqu'il devient le numéro 2 du Rock Rally 2008 de HUMO, un événement qui lui donne assez de moyens pour sortir à 16 ans un premier album financé en grande partie de façon indépendante. À ce rythme-là, il trouvera sa place dans le Rock and Roll Hall of Fame à 22 ans. «Si c'est possible, cela me plairait de conquérir le monde.» La barre est donc placée très haut… En attendant, tout va comme sur des roulettes. Sa reprise de «Crazy» marque des points, et «Waiting like a dog», une chanson signée de sa main, ne laisse personne indifférent. Les comptes, le hit-parade Ultratop, les examens, Werchter,… c'est super d'être jeune !
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