David Paquet, auteur québécois, utilise un ton décalé dans "Appels entrants illimités" pour nous parler de cette perte de repères dans une société en pleine mutation. Il présente sa pièce comme "un Feydeau semi apocalyptique".
Charlotte, Anna et Louis partagent un appartement et tentent de donner un sens au monde dans lequel ils évoluent. Le monde entier entre chez eux via les réseaux sociaux, les téléphones connectés, les médias : immédiateté, surmédiatisation, surabondance, désinformation. Comment digérer cette frénésie du monde ? Comment garder notre optimisme malgré le cynisme et l’abondance des nouvelles qui nous agressent ? Comment trouver sa place dans ce monde en pleine mutation ? Comment se protéger et garder un espace intime ? Pourquoi se sent-on si seuls dans un monde connecté à des millions d’individus ?
Louis se prend la tragédie du monde en pleine figure, qui lui est présentée par une voix robotique qui l'interpelle. Anna essaie de s'affirmer aux yeux de tous en chantant, s’opposant au regard censeur des autres qui empêche d'être "soi". Charlotte cache un grand sentiment de solitude dans un monde hyper connecté.
