Sept musiciens menés par Barbara Dang mettent en musique Tombstones, recueil de chansons du compositeur américain Michael Pisaro, en concert à la Malterie. La particularité de ces chansons : elles sont toutes écrites à partir d'infimes extraits de chansons country ou blues. Faisant la part belle au silence, ce recueil livre une musique nuageuse, légèrement ivre et poussiéreuse.
L'équipe
Barbara Dang (direction artistique, piano, chant, cymbale), Peter Orins (batterie, voix parlée, livre tombant), Raphaël Godeau (guitare, chuchotement), Maryline Pruvost (chant, voix parlée, clappements de mains), Yoann Bellefont (contrebasse), Ivann Cruz (guitare, chant, voix parlée), Christian Pruvost (trompette, chant)
Plus d'informations sur leur site internet.
Le compositeur de Tombstones
Michael Pisaro est un compositeur et guitariste américain, membre du Wandelweiser Composers Ensemble, et fondateur et directeur de l’Experimental Music Workshop du California Institute of the Arts près de Los Angeles où il codirige le département de composition musicale. Compositeur contemporain de renom, ses œuvres sont régulièrement jouées aux États-Unis et en Europe, dans des festivals de musique et dans de nombreuses salles de concert. Il a lui-même interprété nombre de ses œuvres et celles de ses pairs comme Antoine Beuger, Kunsu Shim, Jürg Frey et Manfred Werder, ainsi que des œuvres issues de la tradition expérimentale, composées notamment par John Cage, Christian Wolff, James Tenney et George Brecht.
Extraits de l’interview de Lawrence Kumpf et de Michael Pisaro - Issue Project Room - Octobre 2012 :
« Presque toutes les mélodies et les textes sont ce que je pourrais appeler des « chansons trouvées » - un terme un peu moins poli serait celui de « chansons volées ». Mes chansons sont essentiellement constituées à chaque fois d’une chanson issue de la musique populaire, country ou blues. [...] J’attribue au chanteur telle partie de la musique d’origine, qu’il devra d’une façon ou d’une autre interpréter d’une manière qui n’est pas du tout celle de la chanson originale. En fait, la plupart des gens ne la reconnaîtront pas. Elle est découpée en différents morceaux, ou l’ordre est changé ou ralenti ; parfois même la mélodie est supprimée - tout peu arriver. Et tout cela est également à placer dans un contexte instrumental. [...]
J’étais vraiment intéressé par l’idée d’isoler un moment très court pour voir ensuite si la chanson pouvait faire ressentir quelque chose qui, dans la plupart des cas, dure à la base 3 ou 4 secondes, mais pendant cette fois quatre, cinq ou dix minutes. C’est comme si dans chaque cas, je mettais un miroir grossissant sur ce détail pour voir si je peux l’étendre de manière à ce que toute la chanson ne soit rien d’autre que ce moment précis tiré du morceau d’origine. »
La malterie est un lieu de cercle privé : une carte d'adhérent de 1€ est à acheter lors de la première venue. Elle est valable jusqu'à la fin de la saison.
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