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The Indian Queen, un semi-opéra qui nous invite au voyage

L’Opéra de Lille ouvre sa saison 2019/2020 avec The Indian Queen, le semi-opéra de Henry Purcell. Rattachée à la programmation Eldorado de Lille3000, l’histoire invite au voyage et nous emmène entre théâtre et opéra.

L’intégralité de cette oeuvre n’a jamais été remontée. C’est donc une première internationale !

Caroline Sonrier, la Directrice de l'Opéra

L’histoire de "The Indian Queen"

L’histoire oppose deux pays et même deux familles. “Un combat oppose les Aztèques du Mexique et les Incas du Pérou. Le triomphe de ces derniers est entièrement dû à la bravoure du jeune général Montezuma. Il a, de plus, capturé le prince mexicain Acacis. Pour témoigner de sa gratitude envers son général, le Grand Inca, laisse au guerrier le soin de choisir lui-même sa récompense. Ambitieux, Montezuma lui demande alors la main de sa fille, Orazia. Il se voit refuser cette union du fait de ses origines inconnues. Furieux, il s’éclipse et gagne le camp adverse afin de se venger de cette humiliation"...

Un mélange de théâtre parlé et de chant

Pour cette nouvelle production, l’Opéra de Lille a à nouveau fait appel à Emmanuelle Haïm du Concert d’Astrée, et Guy Cassiers, déjà réunis en 2015 pour Xerse de Cavalli et Lully. “Cette oeuvre a nécessité un gros travail de recherches et de reconstruction” nous raconte Caroline Sonrier, la Directrice de l’Opéra. Elle a “une forme très particulière”. “En vogue dans l’Angleterre de la fin du XVIIe siècle, elle se caractérise par un mélange de théâtre parlé et de chant”. Les cinq actes introduisent les personnages et les disciplines artistiques -texte, musique, chant, costumes…- au fur et à mesure pour finalement se mélanger. On glisse d’un art à un autre. Et les chanteurs se mélangent aux acteurs. Pour garder “la belle couleur de la langue de Purcell”, des acteurs et chanteurs britanniques ont été spécialement engagés pour ce semi-opéra.

J’aime beaucoup cette oeuvre, pas seulement pour sa langue magnifique, mais aussi parce que chaque scène a une question éthique dans laquelle les choses personnelles se battent avec les responsabilités politiques.

Guy Cassier, le metteur en scène

Un dispositif vidéo pour décor

Le décor est épuré. Cinq écrans vidéo de tailles différentes se déplacent sur scène comme des danseurs. L’histoire entre les Incas et le Mexique est en fait racontée de deux manières : une version projetée sur les écrans, et une version jouée en direct. La version filmée montre le pouvoir de manière exubérante. La version sur scène est beaucoup plus subtile et se focalise davantage sur l’histoire familiale. La version filmée a été enregistrée en juin. Sur scène, les comédiens calent leur diction sur le rythme de la projection. Avec ce système vidéo, Guy Cassier veut “stimuler l’imagination du spectateur” et le pousser à faire des liens entre l’histoire et notre société actuelle...

Les infos pratiques sur ce semi-opéra

Durée : + / - 3h10 entracte compris
Langue : chanté et parlé en anglais, surtitré en français
5, 8, 9, 11 et 12 octobre.
Tarif : 5€, 13€, 31,50€, 51€, 72€
Première Loge, un œil sur les coulisses de The Indian Queen

25 septembre — 2 octobre : L’Opéra fait son cinéma !
Fitzcarraldo, film de Werner Herzog (1982) au cinéma Le Majestic, Lille
La folie conquérante des souverains incas de The Indian Queen trouve écho dans la démesure de Klaus Kinski, alias Fitzcarraldo, déterminé à ouvrir un opéra en pleine forêt amazonienne.

Vendredi 11 octobre à 22h40 - Rencontre avec l’équipe artistique
sur présentation du billet de spectacle

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