Un spectacle violent qui bouscule notre routine !
Cette œuvre met en scène trois jeunes adultes, qui n’en sont pas vraiment encore, perdus dans leur société ; la scène se passe en Roumanie, mais elle se passe partout, et nous parle de nous ; l’absence de décor, une scène vide, la plupart du temps plongée dans le noir, avec de simples lampes de poche pour éclairer les visages des acteurs renforce ce « non-lieu » facilement transposable à n’importe quelle société occidentale.
Trois personnages, sans autre accessoire que leur lampe, viennent nous montrer toute leur détresse, laquelle va se transformer progressivement en volonté de détruire les symboles de la société de consommation : les boîtes de nuit, les supermarchés, etc. Comment ? Tout simplement en coupant l’électricité, en faisant cesser tout ce bruit infernal et cette mascarade qui se joue sur les pistes de danse…
« Stop the tempo », comme un nouvel hymne pour ces trois êtres que rien ne lie si ce n’est cette envie de tout faire sauter. Pas d’histoire d’amour donc, ou d’amitié, mais l’expression de la révolte d’une génération, sans revendication ni projet.
On ne sort pas indemne de ce spectacle, toutes nos habitudes d’européen sont passées au crible et pointées du doigt… Oui, nous sommes les cibles de ce spectacle, en même temps que les victimes de cette société qui nous impose nos envies.
A voir dans les plus brefs délais ! > Jusqu'au 27 octobre au Théâtre du Nord
De Gianina Carbunariu, mise en scène de Caroline Mounier
