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The Bollock Brothers + BUZZ au Biplan

Soirée punk ce soir au Biplan, qui s'ouvre avec des habitués des salles lilloises, les excellents BUZZ. Après le Bodybeats festivals d'Anvers, le groupe a été assez actif en 2010, foulant les scènes de Paris (le déjà regretté Klub notamment) et d'ailleurs. Un peu de cyberclash n'a jamais fait de mal à personne et ce sont de toute façon des sympathisants qui se sont rassemblés devant le duo. Loin de la hype parisienne (un peu amers, "on n'est pas le genre de groupe qui passe à l'Aéronef"), ils peaufinent actuellement un nouvel album, ouvrant néanmoins la nuit avec le connu Sérénade pour un renégat. Suivent d'autres désormais classiques, Berlin, Bruit blanc, et l'immense Kennedy qui a bénéficié d'un sérieux lifting depuis les premières versions live, guitare oblige. N'ayant pas suivi attentivement les dernières activités du combo, il est très agréable de retrouver ces chansons véritablement transformées. La guitare apporte à la base electro une puissance nouvelle, et souligne parfaitement les paroles de JC. Après le toujours excellent La ville, petite touche EBM avec Fascination. Après le militant Parce que je n'ai pas d'âme, on découvre un inédit, Les Enfants de Varsovie. Titre qui promet de bonnes choses pour le nouvel album, mixé par Dirk de Neon Judgement.

Après, The Bollocks Brothers. A Lille, comme un bout de Londres directement détaché en France. Un monde parallèle où le punk "à l'ancienne" est roi. Et ça fait beaucoup, beaucoup de bien par où ça passe, c'est à dire les oreilles mais aussi l'ensemble du corps dans la continuité, mouvant suivant le rythme. Posture très british pour les lascars : à mi-chemin entre pose et complicité, ils mènent parfaitement le concert et l'ambiance se révèle excellente. Last Supper, King Rat, Horror Movies, les classiques y passent tous et le concert passe fort vite. Les nouveaux morceaux, tirés du récent Last Will and Testament, passent aussi bien. Les deux dernières reprises se révèlent pur instant de flottement avant encore quelques bières et l'errance dans une rue glaciale. Une version tout sauf immonde de l'immense Faith Healer, d'Alex Harvey band, et bien entendu le célèbre Harley David (Son of a bitch). Les Bollocks Brothers sont certes les seuls à avoir eu le droit de reprendre la chanson de Serge Gainsbourg, avec qui ils étaient amis. Et sous couvert de reprise, ils massacrent allégrement le titre avec génie. Un petit morceau du passé qui n'a pas pris une ride, sans concession, sans mèche volante et sans hype. Encore.

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